Bulletin économique du Maghreb

Vendredi 25 Octobre 2019

Tunis - La Tunisie a accueilli au cours de 2019 quelque 7,5 millions de touristes, ce qui correspond à une hausse de 14,8% par rapport à la même période de l'année écoulée, selon des données publiées par le ministère tunisien du Tourisme et de l'Artisanat.

Les recettes touristiques ont évolué, quant à elles, de plus de 41%, durant cette période, pour atteindre les 4,6 milliards de dinars (1 euro = 3,15 dinars).

Par ailleurs, le département du Tourisme a recensé plus de 25 millions de nuitées, passées dans les différentes régions du pays, dont plus de 6 millions de nuitées ont été enregistrées dans la région de Djerba-Zarzis (+5% en comparaison avec 2018).

A noter qu’une importante évolution a été constatée au niveau du nombre de touristes affluents des marchés de la Libye (+32,5%), de la France (+15,4%), de l’Algérie (+8,4%), de Chine (+8,4%) et de la Russie (+5,4%).

-. Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) a mis en garde, jeudi, contre une baisse progressive du lait sur le marché, au cours de la prochaine période, appelant le gouvernement à augmenter le prix de vente du lait frais et à soutenir les éleveurs.

Le président du SYNAGRI, Karim Daoud a indiqué dans une déclaration à la presse qu’une baisse des quantités du lait produites au cours de la prochaine période est prévue, d’autant plus que certains dérivés du lait, tels que le beurre, ne sont pas fournis en quantité suffisante dans les grands surfaces.

Pourtant, la Tunisie produit deux millions de litres de lait quotidiennement, avec une consommation nationale oscillant entre 1,7 et 1,8 million litres.

Au cours de dernières années, la Tunisie a enregistré une baisse du cheptel des vaches laitières, de 25% ainsi qu’un recul de 20% de la production nationale de lait, selon les données du SYNAGRI. M. Daoud a appelé les autorités à augmenter le prix d’achat du litre de lait frais, à subventionner les fourrages et à mettre en place des politiques d’importation de génisses.

En octobre 2018, la Tunisie a vécu une crise due à la pénurie de lait, expliquée par la surconsommation et la vente conditionnée, selon le président de la chambre nationale des centres de collecte de lait, Hamda Ifa.

Cette crise a poussée le gouvernement a recourir à l’importation de lait pour combler le déficit enregistré dans la distribution. Un litre de lait emballé importé a coûté au gouvernement près de 1,950 dinar (1 euro = 3,15 dinars) et a été vendu aux consommateurs à environ 1,500 dinar dans le cadre de la politique de la subvention.

-. Un accord de partenariat vient d'être signé entre le ministère tunisien de l'Education et le fabricant chinois d'équipements de télécommunication et d'électronique, "Huawei", pour la numérisation de l'enseignement primaire, préparatoire et secondaire en Tunisie et en assurera le suivi.

L’accord qui a été signé en marge de la troisième session du Forum Huawei de l’Innovation Technologique en Afrique du Nord, tenu récemment à Tunis, stipule l'instauration de l’infrastructure nécessaire au processus de numérisation en mettant en place un réseau de technologies de l’information et de la communication, a indiqué le directeur général du Centre tunisien des Technologies en Education (CNTE), Wala Tourki.

Dans une déclaration à la presse, Tourki a ajouté que la deuxième phase du projet consiste à créer des services d'apprentissage intelligent destinés aux élèves en ayant recours aux nouvelles technologies et à l'intelligence artificielle.

Pour sa part, le ministre tunisien de l'Education, Hatem Ben Salem, a formulé l'espoir de voir cet accord constituer un prélude à un partenariat actif entre son département et la partie chinoise, dans la mesure où la réforme du secteur de l'éducation, "passe inévitablement par l'intégration des technologies modernes".

-. Les entreprises actives dans les secteurs des industries manufacturières et des services en Tunisie contribuent avec 92 % à la totalité des offres d'emploi, selon le rapport annuel de 2018 de l'Agence Tunisienne pour l'emploi et le travail indépendant (ANETI).

Les secteur des industries manufacturières (y compris le textile) et des services (dont le tourisme) représentent les piliers majeurs de l’emploi avec respectivement, 53.837 postes d'emploi (53,5%) et 39.479 postes d'emploi (39,2%), sur un total de 100.695 emplois générés en 2018, précise le rapport publié récemment par l'agence.

La même source indique que les contributions des différentes activités économiques en termes d'offres d'emploi en 2018, ont augmenté de 62,6% dans les secteurs des mines et de l'énergie, de 53,4% dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche, de 33,5% dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics et de 23,3% au niveau du secteur du textile, lit-on dans le même document.

-. Le PDG du Centre tunisien des exportations (CEPEX), Mohamed Lassaad Laabidi, a relevé la faiblesse du volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Bulgarie, soulignant que la balance commerciale bilatérale affiche un large déficit au détriment de la partie tunisienne, avec un taux de couverture très faible de l’ordre de 7,6%.

Intervenant à l’ouverture du Forum d’affaires Tuniso-bulgare, organisé mercredi à Tunis, Laabidi a toutefois rappelé que le commerce extérieur bilatéral s’est multiplié par 3,5 durant les 9 premiers mois de 2019, atteignant près de 760 millions de dinars, soit l’équivalant de 233 millions d’euros.

Selon les mêmes sources, le volume des échanges bilatéraux devrait dépasser un milliard de dinars (plus de 300 million d’euros) cette année, mais avec un manque de diversification et une faible valeur ajoutée du côté produits échangés.

En fait, la Bulgarie fournit principalement des hydrocarbures à la Tunisie, alors que la Tunisie lui exporte de son côté des déchets de cuivre, des engrais et du sel.

-. Une forte délégation économique de la Chambre de Commerce Tuniso-Britannique (TBCC), conduite par son président Mehdi Ben Abdallah, a pris part au 2ème Forum Tuniso-Britannique sur le Commerce et l’Investissement tenu le 22 octobre à Londres.

Selon la chambre, les membres de la délégation de la TBCC ont évoqué l’environnement économique et d’investissement en Tunisie, les opportunités dans le secteur des nouvelles technologies, l'expérience tunisienne dans le secteur de l’Energie et plus particulièrement dans l’efficacités énergétique.

Le Forum Tuniso-britannique sur le Commerce et l’Investissement a été organisé dans le but de promouvoir l’investissement et le développement durable, mettre en avant le potentiel des activités économiques à forte valeur ajoutée et les activités novatrices, ainsi que les opportunités de partenariat dans les secteurs porteurs des énergies renouvelables, automobile, aéronautique, et les TIC.

Nouakchott -. La capitale mauritanienne vient d'abriter les travaux d’un atelier sous régional sur le Traité de coopération en matière de brevets (PCT).

Initiée par le ministère de l’Economie et de l’Industrie avec la collaboration de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), cette rencontre permettra d’explorer ce qui est brevetable en Mauritanie, aux Comores et à Djibouti afin de créer un réseau d’utilisateurs du PCT mais surtout de soumettre les conditions aux esprits innovants en vue de leur faciliter l’accès aux plateformes électroniques du PCT afin qu’ils puissent protéger leurs inventions au niveau international. La rencontre permet aussi de fournir tous les outils nécessaires aux esprits innovants de demain afin de faciliter la transition de l’économie de la Mauritanie vers une économie basée sur la connaissance, soutiennent les organisateurs. Les participants ont discuté plusieurs sujets portant, entre autres, sur l’état de la propriété intellectuelle en Mauritanie, le système national de brevets (expérience Djibouti), les interactions entre les utilisateurs, les mandataires, l’Office et le PCT comme outil de transfert de technologies. S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire général du ministère de l’Economie et de l’Industrie, Mohamed Ould Ahmed Aïda, a indiqué que son département a crée, avec l’appui de l’OMPI, des centres d’appui à la technologie d’innovation et d’invention qui sont une base de données gratuites assurant des millions d’informations sur les brevets. De son côté, le représentant de l’OMPI, Ali Jazairy, a précisé que dans un monde où l’économie est basée sur la connaissance, les brevets deviennent de plus en plus la nouvelle monnaie d’échange, notant que la Mauritanie a été le premier pays arabe à adhérer au PCT le 13 avril 1983.



Source : https://www.mafrique.info/notes/Bulletin-economiqu...

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