Bulletin économique du Maghreb

Vendredi 9 Août 2019

Tunis - Le rythme de croissance économique en Tunisie cette année serait légèrement inférieur à l'année précédente, sur fond de la régression attendue de la valeur ajoutée dans le secteur agricole, après l’excellente récolte d’olive à huile enregistrée en 2018, a indiqué la Banque Centrale de Tunisie (BCT) dans son rapport annuel pour l'exercice 2018 publié sur son site web.

«La production du secteur agricole serait en repli en 2019 après une hausse marquante de 9,8% en 2018, à cause de la baisse importante de la production d’olive à huile (750 mille tonnes après 1,6 million de tonnes en 2018)», souligne la même source.

Elle précise que la hausse attendue de la production céréalière, estimée à 23,3 millions de quintaux pour 2019, après 14,1 millions en 2018, devrait atténuer quelque peu la baisse de la valeur ajoutée agricole pour l’année en cours".

Le rapport révèle qu’hors agriculture, l’économie continuerait à se renforcer progressivement, maintenant le taux de croissance sur une tendance haussière graduelle.

Il explique que la production des industries agroalimentaires serait en baisse sous l’effet, principalement, du repli de la production oléicole et de la poursuite du ralentissement de la production des autres produits alimentaires à cause du renchérissement des coûts de production.

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-. En dépit d'une décélération de son rythme de croissance en 2018, l’endettement total de la Tunisie demeure sur un sentier relativement élevé, avec une hausse de 13,8% par rapport à 2017, suite, principalement, à l'augmentation des prix de l’énergie, la dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis des principales devises et le creusement du déficit courant, révèle le rapport de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) de 2018.

L’endettement extérieur (EE) a régressé à 24,8% contre 27,5% une année auparavant, alors que les remboursements du service de la dette extérieure ont été d’une plus grande portée (9.000 MDT contre 6.700 MDT l’année précédente), malgré l’importance de l’enveloppe des ressources extérieures mobilisées en 2018, notamment, à travers l’encaissement de l’emprunt obligataire émis sur le marché financier international en octobre 2018, des crédits consentis par la Banque Internationale de Reconstruction et de Développement (BIRD), la Banque Africaine de Développement (BAD), le Fonds Monétaire Arabe (FMA) et des tranches du crédit du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre du mécanisme élargi de crédit, relève-t-on de même source. 

Et d’expliquer que la décélération de l’endettement intérieur (EI) de l’ensemble des agents économiques en 2018 (7,7% contre 13,1% en 2017) résulte de l’effet conjugué du ralentissement du financement ayant été obtenu auprès du système financier (8,2% contre 13,6%) et le repli de celui sur les marchés de capitaux (-4% contre +1,4%). 

Pour ce qui est de l'endettement intérieur de l'Etat aussi bien auprès du système financier que sur les marchés de capitaux, il s’est inscrit, en 2018, en retrait par rapport au taux d’accroissement enregistré une année auparavant (3% contre 14%) en raison de la forte décélération de son endettement auprès du système bancaire (4,3% contre 16,4%) et de la baisse de son recours au marché financier (-4,3% contre +2,1%).

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Nouakchott -. La phase de tests et de validation du nouveau système d'informations du Trésor mauritanien dénommé @rkam vient de débuter, a annoncé le ministère chargé du Budget.

La solution développée consiste en un système conçu autour d’une base de données centrale qui distinguera de façon claire les données de gestion de celles qui sont relatives au système comptable. 

Les données produites au niveau des opérations de gestion communiqueront avec le système comptable comme si elles faisaient partie d’un autre système, indique-t-on de même source qui précise que le nouveau système d'informations permettra à tous les postes comptables de réaliser leurs opérations en temps réel sur le système. 

Cette application permettra de produire un reporting en temps réel, plus riche et plus fiable, destiné à améliorer le pilotage des finances publiques et à informer le Parlement et les citoyens sur l’exécution des budgets de l’Etat et des collectivités locales. 

Le ministère souligne que «la réforme et surtout sa mise en œuvre constituent un processus de longue haleine, avec des enjeux majeurs et des contraintes réelles auxquelles on doit faire face pour en assurer la réussite».



Source : https://www.marocafrique.net/mapresse/c/0/i/362554...