Bulletin économique du Maghreb

Mercredi 2 Janvier 2019

Tunis - Le déficit courant s'est creusé à fin novembre 2018 à 10,7 milliards de dinars, soit 10,1% du PIB, contre 9,2 milliards un an auparavant (9,6% du PIB), en dépit d’une amélioration tangible du solde de la balance des services (1,739 MD contre 722 MD à fin novembre 2017), a annoncé la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans sa note sur les évolutions économiques et monétaires de décembre 2018. 

Le déficit de la balance commerciale a atteint 17,3 milliards de dinars, au cours des onze premiers mois de 2018, contre 14,4 milliards à fin novembre 2017, précise la même source, notant que la détérioration du déficit, par rapport à l’année précédente, porte les importations à 54,5 milliards de dinars au terme des onze premiers mois 2018, contre une augmentation contre 37,1 milliards de dinars au cours de la même période de 2017. 

Au niveau des exportations de biens, la hausse des recettes de 19,9%, contre 17,3% à fin novembre 2017 traduit essentiellement l’effet de la hausse des prix à l’export (15,6%). En termes réels, les exportations totales ont progressé de 3,9%, contre 3,8% un an auparavant, tirées principalement par les produits agricoles.

Quant aux importations, l’envolée des prix internationaux des matières premières et de l’énergie, conjuguée à la dépréciation du dinar ont contribué significativement à la hausse de la facture des importations. 

-. La Banque centrale de Tunisie (BCT) a autorisé aux établissements de paiement, à effectuer pour le compte de leurs clientèles, personnes physiques et personnes morales, l’ouverture de comptes de paiement de niveaux 1, 2 et 3, les versements et les retraits en espèces, les prélèvements et les opérations de paiement en espèces.

Un communiqué publié par la BCT sur son site électronique souligne que les services de paiement sont exercés par un établissement financier résident, qui s'y adonnent à titre d'activité spécialisée, en qualité d’établissement de paiement, lequel n’est pas habilité à exercer trois opérations de paiement dont l’exécution se fait au moyen de chèque, lettre de change, mandats postaux émis ou payés en espèces et tout autre titre équivalent.

Ces règles visent également les opérations de transfert de fonds, la réalisation d’opérations de paiement par tout moyen de communication à distance, y compris les opérations de paiement électronique, et la commercialisation des moyens de monnaie électroniques prépayés, émis par les banques ou la poste tunisienne, précise-t-on.

La même source relève que chaque niveau de compte, ouvert par ces établissements de paiement doit correspondre à des limites par plafond de solde et par montant global des sorties de fonds à partir du compte de paiement par jour.

Pour ceux de niveau 1, le solde de ce compte est plafonné à 500 dinars sans toutefois que le montant global des sorties de fonds à partir du compte de paiement ne dépasse 250 dinars par jour. Le solde des comptes de paiement de niveau 2 est plafonné à 1000 dinars sans toutefois que le montant global des sorties de fonds à partir du compte de paiement ne dépasse 500 dinars par jour, alors que le solde de compte de paiement de niveau 3 est plafonné à 5000 dinars sans toutefois que le montant global des sorties de fonds à partir du compte de paiement ne dépasse 1000 dinars par jour.

-. L'activité de la bourse de Tunis a été marquée en 2018 par l’introduction d’une seule société sur le marché principal à savoir «Tunisie Valeurs», portant ainsi le nombre des entreprises cotées à 82, révèle le bilan de l'activité boursière pour l'année 2018.

Cette introduction en Bourse a été réalisée au moyen d'une Offre à Prix Ferme de 604 572 actions, sursouscrites 11 fois et réparties entre 3 802 nouveaux actionnaires et d’un placement privé de 100 000 actions auprès de 4 investisseurs. Avec un prix par action de 31 dinars, le montant total de l’opération a atteint 21,8MD.

En ce qui concerne le comportement des actions cotées, la balance des variations des cours durant l’année 2018 a été légèrement plus marquée par les hausses qui ont touché 45 valeurs alors que 36 valeurs ont enregistré une baisse.

En tête de liste des valeurs les plus performantes, le titre ICF qui a clôturé l’année 2018 avec un rendement de 550,6%, suivi de SOPAT avec 121,6% et SOTETEL avec 109,5%.

Tunis -. Le taux de bancarisation en Tunisie s'est améliorée à une agence pour 6 154 habitants en 2017 contre d'une agence pour 7 177 habitants en 2013, avec une forte présence sur le littoral qui abrite 87% des agences bancaires et 85% des établissements de leasing, révèle le rapport annuel de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sur la supervision bancaire de 2017.

Cette amélioration est intervenue suite à l'augmentation du nombre d'agences bancaires durant cette période, passant ainsi de 1 518 à 1 860 grâce à l’ouverture de 342 nouvelles agences dont 56,4 % ouvertes par 5 banques, précise-t-on.

La même source retient que cette forte bancarisation sur le littoral se caractérise par la présence dans cette zone de 87% des agences bancaires, dont 41% sont implantées dans le grand Tunis et de 50 établissements de leasing sur un total de 59 agences. 

L'analyse de la bancarisation en termes de comptes montre que le nombre de comptes bancaires a évolué, durant la même période (entre 2013 et 2017), de 5,6% par an pour atteindre 8,7 millions de comptes à fin 2017.

Le rapport souligne de même que le nombre de cartes bancaires émises à fin 2017 a atteint 3,7 millions de cartes, soit en évolution annuelle moyenne de 11% depuis 2013. 

Alger -. L’Inspection générale des finances (IGF) a établi 300 rapports d’enquête sur la corruption en 2018, a révélé son directeur général, Ali Trak.

Dans une déclaration à la presse, M. Trak a indiqué que ces enquêtes, entamées en janvier dernier, ont touché les différentes institutions d’Etat, comme les ministères, les wilayas et les APC, en plus des grandes sociétés publiques, avec des audits sur l’ensemble des marchés publics conclus au cours de l’exercice 2018.

Les résultats de ces investigations seront transmis aux «autorités compétentes» pour d’éventuelles décisions qui seraient prises à l’encontre des personnes impliquées dans des malversations, a-t-il dit.

Il a de même souligné que les enquêteurs ont examiné essentiellement le degré de conformité de la comptabilité des organismes concernés avec les dispositions légales et les conditions de leur application.

Ils se sont également penchés sur la conformité des transactions contactées par lesdits organismes avec les estimations prévues dans le budget et les dispositifs d’investissement, que ce soit dans l’exploitation ou la gestion.

Pour rappel, l’IGF a déjà dévoilé de nombreux scandales financiers, notamment dans le secteur de la santé, qui est, de loin, le plus gangréné par la corruption et la dilapidation des deniers publics.

Nouakchott -. «La Première édition de la rencontre des experts du droit bancaire et financier » est le thème d’un atelier de travail organisé par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) au siège de la chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture à Nouakchott.

Cette rencontre a pour objectif de présenter le contenu de ces lois et de partager les points de vue et les suggestions à ce sujet avec les différents acteurs économiques.

S’exprimant à cette occasion, le conseiller du Gouverneur de la BCM, Baha Hmeida Mokhtar, a souligné que dans le cadre de sa stratégie adoptée en 2016, la BCM a engagé de nombreux projets visant à accroitre son efficacité et à lui permettre de faire face à l’émergence de nombreux risques et de prendre en charge de nouvelles activités.

Cette rencontre offre l’opportunité de mieux appréhender les lois relatives à ce domaine et de répondre au mieux aux questions des professionnels, dit-il.

Le directeur général de la supervision bancaire et financière, Dieng Adama Boubou, a précisé de son côté que la mission de contrôle de la BCM consiste à superviser les banques locales en les obligeant à adapte

MAP