Bulletin économique du Maghreb

Jeudi 24 Mai 2018

Tunis - La Tunisie œuvre à élaborer des stratégies et des programmes permettant d'assurer son autosuffisance en médicaments, a déclaré, Imed Hammami, ministre tunisien de la Santé, précisant que le taux de couverture s’élève actuellement à 47%.

"Nous œuvrons à renforcer les acquis de l’industrie pharmaceutique locale afin d’atteindre l’autosuffisance", a-t-il précisé lors de la 71ème assemblée mondiale de la santé (AMM) organisée sur le thème "La santé pour tous : s’engager pour la couverture sanitaire, universelle", tenue, du 19 au 22 mai à Genève en Suisse. L’objectif consiste en outre à renforcer l’investissement dans l’industrie pharmaceutique en incitant à créer de nouvelles unités de production pharmaceutique, notamment, des médicaments les plus chers à savoir ceux du cancer, du SIDA, de l’hépatite et des vaccins, a-t-il indiqué.

Plus de 90% des citoyens bénéficient de la couverture sanitaire, à travers des systèmes de santé multidisciplinaires et variés, dont l’assurance maladie, l’assistance médicale gratuite et les programmes sociaux spécifiques, a fait savoir le responsable.

-. Le directeur général du centre technique du textile à Tunis, Samir Haouet a souligné que les entreprises du textile représentent 29% du tissu industriel tunisien et assurent 31% des emplois.
Le secteur, poursuit-il lors d'une conférence à Monastir, est capable de redécoller et de permettre aux exportations tunisiennes d’augmenter à hauteur de 5 points supplémentaires.

Cependant, ce redécollage, d’après Samir Haouet, a besoin d’un environnement propice pour qu’il puisse se concrétiser, mais également d’un climat social favorable.

De son côté, Nabil Sghaïer, membre du bureau régional de l’UTICA à Monastir, a souligné que les opportunités d’investissements dans le textile sont énormes, compte tenu de la situation privilégiée de la Tunisie notamment sur le plan géographique et sa proximité avec l’Europe. "Nous sommes capables de produire du textile de qualité et d’une haute technicité", a-t-il assuré

-. Dans le cadre de la coopération tuniso-italienne, une enveloppe de crédit d’une valeur totale de 73 millions d’euros sera désormais déboursée en faveur des PME tunisiennes en guise d’appui au secteur privé.

Cette ligne de crédit a été arrêtée suite à la signature d’un Mémorandum d’entente pour l’appui au développement durant la période 2017-2020.

Une somme de 165,5 millions d’euros, dont 65,5 sous forme de dons, a été mobilisée pour financer les projets souscrits dans le cadre d’un Mémorandum. Soit une augmentation de 30% des fonds mobilisés par rapport au montant fixé dans le Mémorandum précédent.

Un crédit de 145 millions d’euros sera également déboursé en guise de financement pour la réforme de l’administration tunisienne. Les principaux domaines concernés par le programme de coopération italienne durant la période 2017-2020 concernent le développement régional notamment dans les régions défavorisées, l’emploi, l’éducation et la migration. 

Alger -. La compagnie algérienne des hydrocarbures «Sonatrach» a apporté, mercredi, des arguments quant au choix d'acquisition de la raffinerie d’Augusta (Italie), qui a suscité une grande polémique en Algérie.

«L’achat de la raffinerie d’Augusta est bien étudié. Cinq raisons expliquent ce choix», a soutenu le Conseiller auprès du PDG du groupe, Ahmed Mazighi, lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation du bilan du premier trimestre 2018 ainsi que la stratégie de raffinage. Ainsi, M. Mazighi a indiqué que la première raison est que la raffinerie d’Augusta est suffisamment «grande» et «complexe», précisant, à ce titre, que «plus une raffinerie est complexe plus son rendement est important».

La deuxième raison de ce choix, selon M. Mazighi est que cette infrastructure est munie d’unités de bitume et d’une autre unité de soufre. L’acquisition de la Raffinerie d’Augusta est également expliquée par sa capacité de traiter des charges algériennes.

Pour soutenir ses propos, il a avancé la taille d’Augusta comme critère «important» dans le choix de cette raffinerie, précisant que sa capacité de raffinage est de 10 millions de tonnes par an. Cette capacité la place deuxième parmi les positions de Sonatrach en matière de capacité après la raffinerie de Skikda (16 millions de tonnes /an).

Sonatrach a porté son choix sur Augusta, car cette infrastructure possède également une capacité de stockage devant améliorer la sécurité d’approvisionnement. «La raffinerie d’Augusta ainsi que ses terminaux à Naples et Palerme occupent une position stratégique, car elle se trouve au cœur de la Méditerranée et voisine des principaux ports algériens», a-t-il ajouté. 

-. L’Algérie veut développer la sous-traitance dans l’automobile, l’électronique et l’électrique. Après plusieurs mois d’attente, l’arrêté interministériel relatif à «l’exemption des droits de douane et de la TVA pour les composants et matières premières importés ou acquis localement par les sous-traitants agréés» a été publié mardi au Journal officiel.

Les exemptions concernent «les composants et les matières premières importés ou acquis localement par tout sous-traitant agréé dans le cadre de son activité de production d’ensembles et de sous-ensembles destinés aux produits et équipements des industries mécaniques, électroniques et électriques».

Pour bénéficier des exemptions, le sous-traitant doit être, «préalablement, agréé par un producteur donneur d’ordres, activant dans le domaine des industries mécaniques, électroniques et électriques». Les composantes et les matières premières destinées aux opérations de production d’ensembles et de sous-ensembles réalisées par le sous-traitant, doivent aussi subir une transformation industrielle.

-. Un nouveau portail électronique devant lier les entreprises de réalisation et les promoteurs activant dans le domaine de l’habitat à la Caisse nationale du logement (CNL) a été lancé à Alger sous l’appellation «espace institutionnel».

Ce nouveau portail permet de suivre et de payer «à distance» les créances relatives à la réalisation des programmes de logement et ce, dans le cadre de la numérisation du secteur de l’Habitat. Ce mécanisme a été mis en place pour «le suivi en temps réel» et le paiement des créances des entreprises de réalisation publiques et privées (nationales et étrangères), des bureaux d’études et des promoteurs activant dans le domaine de l’habitat en général et ce, à travers le site web de la CNL qui s’est doté d’un nouveau portail électronique «Espace institutionnel».

Le ministre de l’Habitat, Abdelwahid Temmar, a affirmé à cette occasion, que la création de cet espace «vise à renforcer le développement humain à travers notamment l’amélioration du cadre de vie des habitants». «Ce mécanisme s’inscrivant dans le cadre du plan d’action du gouvernement a été conçu pour la numérisation du secteur de l’Habitat et la promotion des conditions de travail», a souligné le ministre.

MAP