Bulletin économique du Maghreb du 25/12/2019

Mercredi 25 Décembre 2019

Tunis - Le chef du gouvernement tunisien chargé d'expédier les affaires courantes, Youssef Chahed a signé, mardi, un décret gouvernemental relatif à la fixation des conditions et procédures de la prise en charge par l'Etat de la différence entre le taux d'intérêt des crédits d'investissements et le taux moyen du marché monétaire (TMM), à hauteur de 3%.
Bulletin économique du Maghreb du 25/12/2019
Cette mesure couvre les crédits d'investissements octroyés par les banques et les institutions financières aux petites et moyennes entreprises (PME). Elle leur permettra de bénéficier des financements nécessaires pour accroître leurs activités, selon un communiqué publié sur la page Facebook de la Présidence du Gouvernement tunisien.

Ce décret s'inscrit dans le cadre de l'application des dispositions de la loi n°2019-47 du 03 juin 2019 relative à l'amélioration du climat de l'investissement. Elle cible les PME exerçant dans les secteurs de l'agriculture, du commerce, des finances, de la promotion immobilière ainsi que de l'énergie et des mines.

L'objectif est d'alléger les charges financières des crédits d'investissements contractés par les PME, de manière à améliorer leur rentabilité et inciter les banques à les financer. 

Une commission de pilotage relevant du ministère de l'Industrie et des PME sera chargée de l'application de ce décret.

-. Les exportations des produits de l'artisanat devraient rapporter 80 millions de dinars (1 euro = 3,14 dinars)en 2019, contre 79 MD en 2018, selon un document fourni par le ministère du Tourisme et de l'Artisanat.

Le volume des investissements dans le secteur devrait atteindre 24,4 MD en 2019, contre 22,134 MD en 2018, 22,608 MD en 2017 et 16 MD en 2016. 

Selon le même document, le nombre d'artisans participant aux salons et foires est passé de 3124 en 2017, à 4438 en 2018. Ce nombre devrait atteindre les 5000 participants vers la fin de 2019. 

Pour ce qui est des manifestations dédiées à l'artisanat, leur nombre a atteint 92 contre 32 manifestations en 2016.

S'agissant du label de qualité attribué aux produits artisanaux du secteur du tissage et de la tapisserie en 2019, il sera généralisé à tous les autres secteurs de l'artisanat, et ce, à partir de janvier 2020, précise la même source.

L'année 2020 sera également marquée par l'ouverture de villages artisanaux dans les gouvernorats de Kasserine, Gafsa, Tataouine et Ben Arous. 

-. Le ministre tunisien de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Samir Taieb, a annoncé l'octroi d'une garantie de 100 millions de dinars (MD), accordée par l’Etat, à l’Office National de l’Huile (ONH).

S'ajoutant à l’enveloppe de 50 MD, octroyée à l’ONH, le 20 novembre dernier, cette garantie, qui figure parmi les trois décisions prises en vue d’assurer les meilleures conditions de réussite à la campagne de l’huile d’olive, devra permettre de renforcer la capacité de l’Office à intervenir sur le marché local, pour acquérir une quantité d’environ 30 mille tonnes d’huile d’olive.

"Cette quantité est destinée à la commercialisation à l’échelle nationale", a précisé Taieb, lors d’une conférence de presse, consacrée à la présentation du bilan de son département durant la période allant de septembre 2016, à décembre 2019.

La deuxième décision ministérielle a porté sur le rééchelonnement des crédits et la suppression des intérêts de retard, appliqués sur les crédits bancaires octroyés aux propriétaires d’huileries et aux exportateurs de l’huile d’olive, qui ont fait face, durant des deux dernières campagnes, à des difficultés financières.

Le ministre a appelé, dans ce cadre, l’ensemble des intervenants dans cette filière, les exportateurs et les propriétaires d’huileries à contacter les banques pour bénéficier de cette mesure.

La troisième mesure concerne le lancement d’une étude sur l'avenir du système de production, de transformation, de stockage et de commercialisation de l’huile d’olive.

Ladite étude permettra de réviser certaines législations en rapport avec l’activité agricole, et de mettre en place des mécanismes à même de résorber toute la production nationale (transformation, stockage et commercialisation). 

En ce qui concerne le bilan de l’activité du ministère (septembre 2016 – décembre 2019), Taieb a fait état de l’amélioration du taux de croissance du secteur (5,5%, contre 2,8% durant la période 2014-2016), estimant que ce taux pourra atteindre les 8,5%, en 2020. En outre, la contribution du secteur agricole au PIB, s’est élevée à 9,5%, en 2019.

Par ailleurs, le ministre a fait état d’une évolution positive de l’activité agricole, dans le domaine de l’emploi (16%), de l’investissement (18%), et de l’exportation (10% de l’ensemble des exportations nationales). 

-. Nouakchott, La Mauritanie et l'Union européenne ont convenu, le week-end dernier à Bruxelles, de poursuivre les consultations pendant une période intercalaire entre les sessions de négociations pour parvenir rapidement à la formulation d’un accord de pêche acceptable par les deux parties et impulser les travaux, en particulier les consultations techniques relatives aux divers échantillons de pêche au cours du prochain cycle de négociations.

Selon l'agence de presse mauritanienne AMI, cette décision est incluse dans le procès-verbal du troisième round des négociations entre les deux parties signé par le directeur général de l'exploitation des ressources halieutiques au ministère mauritanien de la pêche et de l'économie maritime, qui dirige l’équipe mauritanienne dans les négociations entre Nouakchott et l'Union européenne sur le renouvellement du protocole de pêche pour la période 2021-2025, M. Sidi Ali Ould Sidi Boubacar, d’une part et de l’autre, Mme Celine Idil, Chef d'Unité Négociations et Accords de Partenariats pour la Pêche.

Au cours de ce cycle, les deux parties se sont concentrées aux échange de vues sur les priorités, en tenant compte du cadre dans lequel ces négociations sont menées.

La partie mauritanienne a défini dans ce sens les parts selon chaque catégorie, les aspects financiers et les conditions techniques, ainsi que la définition des zones, outre les implications de l'accord liées aux activités économiques, à la valorisation des ressources et aux activités industrielles conjointes entre les acteurs économiques mauritaniens et européens.

En plus des priorités de la stratégie nationale de pêche en cours de préparation et à la réalisation de laquelle devra contribuer le futur protocole de pêche.

Quant à la partie européenne, elle a rappelé l'importance de la transparence et de la pérennité des stocks, ainsi que la contribution effective des acteurs européens à cet accord dans les négociations du nouveau protocole.

Les deux parties se sont entendues dans ce cycle sur la base de négociations en prévision de la prochaine session.

En marge du troisième cycle de négociations, une réunion d'urgence du Comité mixte mauritanien-européen pour la pêche maritime a été organisée afin d’approuver la programmation de la composante d'appui sectoriel 2015-2019 et la programmation des étapes d'appui sectoriel 2019-2020.

Au cours de la réunion, les parties ont entrepris un examen complet de l'appui sectoriel 2015-2019, examiné les travaux liés à la collecte d'informations auprès des bénéficiaires et décidé de reporter la ratification et la mise en œuvre des activités liées à la deuxième tranche à une date ultérieure.

A cet égard, il a été décidé d'organiser une mission de l'attaché de pêche auprès de la Mission de l'Union européenne en Mauritanie et de l'Administration générale pour l'exploitation des ressources marines du ministère mauritanien de la Pêche et de l'Economie maritime au cours du mois de janvier pour vérifier l'état d'avancement du projet.

Dans ce contexte, il a été décidé qu'un rapport annuel sera préparé par la partie mauritanienne sur les niveaux d'avancement des projets bénéficiant de l'appui sectoriel, à envoyer avant la prochaine réunion.

La partie mauritanienne a renouvelé la demande qui avait été précédemment soumise en 2017 concernant l'augmentation des équipages mauritaniens à bord des navires européens, tandis que la partie européenne a indiqué la nécessité d'employer des marins ayant une formation adéquate afin de participer efficacement et de préserver leur sécurité.

Dans ce contexte, la partie mauritanienne a soumis à la partie européenne une liste actualisée des noms des gens de mer, de leur formation et des informations les concernant. 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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