Bulletin économique du Maghreb du 17/12/2019

Mardi 17 Décembre 2019

Tunis - Seulement une dizaine d'entreprises tunisiennes de conditionnement de l’huile d’olive sont certifiées "BRC Food", une norme qui comporte des exigences techniques en termes d’hygiène et de sécurité alimentaire, a déclaré Mohamed Ayadi , expert consultant en organisation des entreprises, management des systèmes, évaluation de la conformité, métrologie et accréditation.
Bulletin économique du Maghreb du 17/12/2019
Intervenant lors d’une rencontre sur les "Stratégies de management pour la reconnaissance oléicole et la valorisation de l’huile", tenue lundi, il a fait savoir que les conditionneurs oléicoles affrontent généralement des difficultés techniques et d’investissement dans la mise en place de la norme BRC.

La certification BRC en huile d’olive permet aux entreprises oléicoles d’accéder à des marchés à forte potentialités commerciales, a-t-il avancé, précisant que la BRC est une norme visant à certifier les systèmes de la sécurité alimentaire qui est exigée par les grands groupes de distribution qui se sont regroupés dans une association appelée GFSI (Global Food Safety Initiative).

La certification ISO donne accès à certains marchés mais d’autres types de marchés exigent la BRC dont notamment le marché britannique, a-t-il encore dit.

M. Ayadi a encore indiqué que, jusqu’au mois de février 2018, les sociétés certifiées BRC Food sont implantées en Europe (59%), en Asie (18%), en Amérique du Nord (12%), Amérique du Sud (4%), Afrique (4%) et Ocena (3%).

Le président de la Chambre Syndicale Nationale des Exportateurs de l’Huile d’Olive relevant de l’UTICA, Chiheb Slama a mis l’accent sur la nécessité de booster les exportations de l’huile d’olive tunisienne et d’améliorer la valeur ajoutée, via le développement des exportations de l’huile d'olive conditionnée dont les quantités exportées s’élèvent à 20 mille tonnes contre une production totale de l’huile d’olive de 350 mille tonnes.

M. Slama a aussi souligné l’importance de la certification BRC, notamment suite à la signature d’un accord visant l’exportation de 7725 tonnes d’huile d’olive vers le marché du Royaume Uni qui exige ce certificat.

Il a rappelé, par ailleurs, que seulement 10 entreprises exportent d’une manière permanente l’huile d’olive avec une quantité de plus 100 tonnes/an, ajoutant que la nouvelle stratégie vise à atteindre 25 entreprises.

Pour sa part, Lisa paglietti Economiste et chef de projet à la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) a rappelé que la FAO et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) soutiennent, depuis 2013, le développement de la position de la Tunisie sur le marché mondial de l'huile d'olive et s'attellent maintenant à améliorer la qualité, la réputation et la reconnaissance de l’huile d’olive tunisienne.

-. Le ministre tunisien de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a indiqué lundi que "la production nationale de phosphates pourrait augmenter en 2020 à 5,5 voire 6 millions de tonnes, contre 4,1 millions de tonnes en 2019, ce qui générerait des revenus supplémentaires en devises équivalents à un milliards de dinars (1 euro = 3,14 dinars).

Lors d’une conférence de presse consacrée au bilan du ministère durant la période 2016-2019, le ministre a souligné que le volume de production attendu en 2020 est le plus important depuis 2011 et est de nature à booster la croissance de 1%.

Il a fait remarquer que le gouvernement a rouvert la mine de phosphate de Meknassy (gouvernorat de Sidi Bouzid) bloquée depuis 2013, d’un coût de l’ordre de 135 millions de dinars avec des projections d'une production de l’ordre de 600 mille tonnes et la création de 460 emplois.

M. Feriani a, par ailleurs, fait savoir que l’usine M'dhilla II de production de triphosphate supérieur du Groupe chimique tunisien (GCT), dont le coût d’investissement s’élève à 791 millions de dinars, entrera en production en mars 2020, ce qui permettra de générer l’équivalent de 360 millions de dinars en devises et de créer 739 postes d’emploi.

Il a, en outre, indiqué que l’année 2019 a connu la fermeture de la SIAP et la création, sur son site, de projets alternatifs moyennant des investissements de l’ordre de 145 millions de dinars, marquant le démarrage de la mise en place d’un complexe économique intégré.

Nouakchott -. Le projet «Médiation agropastorale en Mauritanie» a été lancé, la semaine dernière, lors d’une rencontre organisée conjointement par le ministère du Développement rural et le Centre du dialogue humanitaire à Genève. La rencontre a permis la discussion et l’identification des activités prévues dans le cadre du projet qui s’étendra sur trois ans et interviendra dans les deux Hodhs et les zones frontalières. Lors d’une allocution de circonstance, le Secrétaire général du ministère du Développement rural, Ahmedou Ould Bouh, a précisé que la zone sahélienne connait une situation sécuritaire multidimensionnelle ayant une influence considérable sur la Mauritanie et a occasionné des crises pour les peuples de la région. Parmi ces crises figurent les conflits sécuritaires, le sous-développement et les changements climatiques et leurs conséquences sur la paix sociale, a-t-il dit, notant que les pouvoirs publics s’attèlent actuellement à l’exécution de stratégies de nature à préserver la paix, la cohérence et la cohésion sociale. S’adressant aux médiateurs présents, le secrétaire général a réassuré quant à la prise en compte de leurs recommandations par les autorités compétentes, estimant que le succès du projet médiation agropastorale au Sahel dépend du soutien consistant apporté par les partenaires financiers et techniques et la contribution des représentants de la société civile locale, ainsi que leur sacrifice pour l’atteinte des ambitions légitimes et justes des populations.

Pour sa part, M. Philippe Le Clerc de la délégation de l’UE à Nouakchott a déclaré que les zones frontalières sont sensibles face aux différents agissements liées au terrorisme, ce qui fait d’elles une priorité dans toutes les initiatives et les activités réalisées.

La Mauritanie fait face, à l’instar des autres pays du sahel, à des situations d’urgence aux plans économique, social et sécuritaire, en plus des effets des changements climatiques et l’instabilité géopolitique internationale qui hypothèquent les populations agropastorales, a-t-il souligné.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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