Bulletin économique du Maghreb du 17/04/2020

Vendredi 17 Avril 2020

Tunis - Les prix des céréales pratiqués sur le marché international au cours de la première quinzaine du mois d'avril 2020, à l'exception de l'orge fourrager, ont connu une hausse à un moment où la Tunisie s'apprête à recevoir les quantités acquises au cours du mois de février 2020, selon l'Observatoire National de l'Agriculture (ONAGRI).
Bulletin économique du Maghreb du 17/04/2020
Selon les données de l'ONAGRI, la Tunisie a acheté auparavant 150 mille tonnes d'orge fourrager les 20 et 26 février 2020 au prix de 206 dollars la tonne.

Les charges devraient arriver aux ports tunisiens au cours des mois d'avril et mai. La Tunisie a acquis également 125 mille tonnes de blé tendre le 24 février 2020 à un prix moyen de 233 dollars la tonne. Ces quantités seront dans les ports durant les mois d'avril et mai 2020.

Par ailleurs, les prix du blé tendre européen ont connu sur le marché international une hausse de 3,26% depuis le début du mois d'avril pour atteindre 614 dollars la tonne.

Idem pour le blé américain dont les prix sont revus à la hausse de 2,87% pour atteindre au cours de la même période 560 dollars la tonne et le blé dur qui se vend à 850 dollars la tonne, alors que les prix de l'orge fourrager exploité dans l'industrialisation des fourrages et des aliments pour les animaux, ont baissé de 1,3% pour atteindre 495 dollars la tonne.

L'ONAGRI a imputé la hausse des prix à l'échelle internationale à la pénurie de l'eau et au déficit pluviométrique, ce qui a impacté négativement la croissance des cultures et détérioré les terres cultivées et partant entraîné la régression de l'offre.

-. Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l'extérieur au cours du premier trimestre 2020 ont enregistré en volume (prix constant) une baisse à l'export de l'ordre de 13,5% et à l'import de l'ordre de 15,1%, par rapport à la même période de l'année 2019, selon une note sur "le commerce extérieur à prix constant", publiée jeudi par l'Institut national de la statistique(INS).

Au niveau des prix, ils se replient de 1% pour les exportations et augmentent de 4,4% pour les importations.

Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l'extérieur en valeurs courantes ont atteint, au cours du premier trimestre 10,51 milliards de dinars (1 euro =3,14 dinars) en exportations et 14,02 milliards de dinars en importations, enregistrant ainsi une baisse de l'ordre de 11,2% à l'export et de 11,4% à l'import et ce, par rapport à la même période de l'année 2019.

La baisse en volume des exportations, au cours de la même période, a touché la majorité des secteurs, essentiellement les secteurs de l'énergie et lubrifiants (-22,2%), des textiles/ habillements et cuirs (-19,4%) et des industries mécaniques et électriques (-14,9%).

Par ailleurs, les exportations du secteur des mines, phosphates et dérivés ont augmenté en volume de l'ordre 20,5%, et ce par rapport à la même période de l'année 2019.

Concernant les importations, l'évolution en volume est marquée par une baisse au niveau de tous les secteurs, particulièrement les industries mécaniques et électriques (-20,7%), ainsi que le textile, habillements et cuirs (-17,2%).

Hors énergie, les prix ont baissé à l'export de 1,5% et ont augmenté à l'import de 3,4% et ce par rapport au premier trimestre de l'année 2019.

Les exportations ont diminué, en mars 2020, de 29,5% et les importations ont reculé de 29,2% et ceux par rapport au même mois de l'année dernière, selon les données du commerce extérieur aux prix constants, du mois de mars 2020.

Concernant les prix, les résultats dénotent une hausse de 2,6% pour les produits importés contre une légère baisse de 0,1% pour les produits exportés.

-. Les réserves en devises de la Tunisie ont augmenté pour atteindre 22,3 milliards de dinars, au 15 avril, permettant de couvrir 131 jours d'importation, selon des données provisoires de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Les avoirs en devises de la BCT, au cours de la même période de l'année 2019, étaient de l'ordre de 14,2 milliards de dinars, soit 83 jours d'importation.

A noter que les recettes touristiques cumulées, le 10 avril 2020, ont régressé de 51%, et les revenus du travail cumulés (espèces) ont baissé de 1,5%, par rapport aux données de la même période de l'année écoulée.

Le compte courant de la trésorerie disponible est de 1,37 milliard de dinars (au 14 avril 2020), tandis que le volume global du refinancement s'élève à 10,9 millions de dinars (au 15 avril 2010), selon la BCT.

Alger -. La Centrale syndicale UGTA et des organisations patronales ont signé une déclaration commune pour exprimer leur préoccupation concernant les conséquences de la crise sanitaire du covid-19 sur l’outil de production nationale et sur l’emploi.

«Aujourd’hui, l’entreprise algérienne, publique et privée, évolue dans un contexte difficile et rencontre un certain nombre de contraintes dont les charges d’exploitation courante obèrent sa trésorerie. Elle demeure attentive et réactive aux décisions des pouvoirs publics pour la préservation de l’emploi et la cohésion sociale », lit-on dans la déclaration.

Elle fait constater que «la situation de crise sanitaire et les mesures de confinement ont vu certaines entreprises cesser leur activité ou sa réduction, ceci est préjudiciable sur l’emploi et sur la production nationale».

Le Cercle de réflexion autour de l’entreprise (CARE) s’est lui aussi exprimé sur la situation de la sphère économique, mettant l’accent sur la détresse des travailleurs du secteur privé, contraint à cesser l’activité sans garantie de continuer à percevoir leur salaire. «Le gouvernement a pris la décision de libérer la moitié des employés de la fonction publique tout en maintenant le versement de leurs salaires. Les personnels des entreprises publiques semblent avoir bénéficié de la même orientation, y compris pour celles d’entre elles qui sont forcées à l’arrêt de leurs activités. Le problème demeure néanmoins entier pour les employés du secteur privé et particulièrement pour tous les employés relevant du secteur informel et qui, dans l’incapacité de travailler, perdent ainsi la seule source de revenu à laquelle ils pouvaient accéder», note le Cercle dans un communiqué.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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