Bulletin économique du Maghreb du 13/12/2019

Vendredi 13 Décembre 2019

Tunis - En matière de développement technologique, la Banque centrale de Tunisie (BCT) œuvre pour une approche participative se basant essentiellement sur l'ouverture, la communication et l’interaction avec l’écosystème des Fintechs, a déclaré son gouverneur Marouane El Abassi.
Bulletin économique du Maghreb du 13/12/2019
Intervenant à l’ouverture de la réunion de consultation avec l’écosystème de l’innovation en Tunisie, tenu à Tunis, Abassi a rappelé que le Comité "Fintech", créé récemment au sein de la Banque, tendra à faire le relais entre le régulateur, la BCT en l’occurrence, et l’écosystème de l’innovation en Tunisie.

Et d’annoncer qu’il sera procédé prochainement au lancement d'un site web dédié à cette fonction, d'une "Sandbox réglementaire" ainsi que deux "Projets Stratégiques" qui visent la création d’un "BCT-LAB".

Cette rencontre a été consacrée à la présentation de la politique adoptée par la BCT en vue de promouvoir l’innovation dans le secteur bancaire et financier et des modalités de fonctionnement de la Sandbox réglementaire avant son lancement officiel vers la fin du mois de janvier 2020, précise un communiqué de la BCT publié jeudi.

Selon le "Comité Fintech de la BCT", la Sandbox réglementaire représentera un "environnement de test mis en place par le régulateur pour accompagner l’expérimentation de solutions innovantes à petite échelle et avec des clients réels".

Le Gouverneur de la BCT a, en outre, précisé que la complémentarité entre les "Fintechs" et la sphère financière permet, d’une part, de créer de la valeur ajoutée et, d’autre part, de promouvoir les efforts en matière d’inclusion financière. "Il s’agit d’une démarche gagnant-gagnant", a-t-il insisté.

Les participants à cette rencontre ont relevé l’importance de la démarche, notamment l’éventuel apport des mécanismes mis en place par la BCT en vue t de faciliter le fonctionnement des Fintechs, et ce, en dépit d’un cadre réglementaire qu’ils considèrent comme rigide.

-. L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a appelé les agriculteurs à ne pas entamer les semis des tomates destinées à la transformation, avant de parvenir à un accord avec les industriels sur un prix référentiel qui couvre le coût de production.

Selon l'UTAP, cette démarche est indispensable pour préserver une marge de bénéfice au profit des agriculteurs et conclure des contrats de production garantissant leurs droits.

L’organisation agricole a convoqué, à cet effet, les producteurs des tomates et les représentants régionaux de l’UTAP à une réunion, jeudi 19 décembre à Kairouan, pour discuter de la situation de la filière et décider des démarches à suivre en vue de protéger le secteur.

Elle estime, par ailleurs, que la filière des tomates destinées à la transformation, fait face à des difficultés énormes et risque de disparaître. 

-. La Tunisie a abrité les 11 et 12 décembre un atelier de formation sur "la culture aquaponique", le premier du genre organisé par le centre technique de l'aquaculture.

Cet atelier a pour objectif de transmettre les résultats de la recherche scientifique et les expériences réussies dans le domaine de l'aquaculture aux nouveaux investisseurs et aux étudiants, notamment après le succès de la première expérience pilote du genre en Tunisie lancée par le centre à la station pilote d'aquaculture en eaux douces à Boumhel (gouvernorat de Ben Arous) en 2016 et qui se poursuit jusqu'à ce jour. 

La culture aquaponique est une activité complémentaire entre trois procédés de production, à savoir l'aquaculture, la culture aquatique de plantes et la multiplication des bactéries.

Cette technique de production permet d'augmenter le rendement et la durabilité des projets d'élevage des poissons en eaux douces et de valoriser les déchets des poissons qui sont utilisés pour l'alimentation des plantes, en plus de la fourniture de légumes sains non traités par des antibiotiques ou médicaments pouvant provoquer la mort des poissons s'ils sont utilisés dans ce type de cultures. 

Comparée aux techniques traditionnelles de plantation, la culture aquaponique est considérée comme un procédé agricole économique par excellence permettant d'économiser les eaux d'irrigation. En effet, les plantes sont arrosées par l'eau de l'élevage des poissons dans un circuit fermé, surtout au vu de la rareté des eaux en Tunisie. 

Ce procédé permet, en outre, d'économiser l'électricité grâce à l'utilisation des serres et la préservation des efforts de l'agriculteur qui n'a pas à labourer la terre et à arracher les herbes folles, en plus de l'économie au plan de l'espace et l'exploitation des terres non adaptées à la culture traditionnelle. 

Cette nouvelle technique a été utilisée dans plusieurs pays asiatiques pour réduire la pauvreté et la faim tant dans les zones rurales qu'urbaines, réaliser l'autosuffisance des ménages en légumes et poissons, en plus de la contribution à la création d'emplois. Elle est, depuis très longtemps, utilisée en Chine pour ensemencer les rizières.

Nouakchott -. L’Union Européenne compte débloquer 35 millions d’euros (22,9 milliards FCFA) pour appuyer des organisations humanitaires en Mauritanie, au Burkina Faso, au Tchad, au Mali et au Niger. Grâce à ce financement, ces ONG pourront venir en aide aux populations vulnérables menacées par la famine, en raison de l’insécurité croissante et de la multiplication des conflits au Sahel, indique un communiqué de l’UE. Cet appui vise à améliorer l’accès aux produits alimentaires de première nécessité et aux services sociaux de base, tels que les soins de santé, la protection et l’éducation, l’aide aux personnes déplacées de force à cause des conflits dans la région. La même source précise que cette aide vise aussi à outiller les organisations humanitaires afin qu’elles puissent répondre dans les meilleurs délais aux besoins en cas de crise humanitaire soudaine et grave. Avec ce nouveau financement, la contribution totale de l’UE en matière d’aide humanitaire au Sahel dépasse les 187 millions d’euros en 2019, souligne le communiqué.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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