Bulletin économique du Maghreb du 13/01/2020

Lundi 13 Janvier 2020

​Tunis - Le déficit de la balance commerciale en Tunisie s'est établit, durant l'ensemble de l'année 2019, à un niveau record de 19,40 milliards de dinars (1 euro=3,14 dinars) contre 19,022 milliards de dinars en 2018, selon l'Institut National de la Statistique (INS).
Bulletin économique du Maghreb du 13/01/2020
Ce déficit a été enregistré particulièrement avec certains pays, tel que la Chine (-5852,2 MD), l’Algérie (-3038,2 MD), l’Italie (-2667,6 MD), la Turquie (-2466,8 MD) et la Russie (-1403,3 MD).

En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédant avec d’autres pays principalement, la France, à 3,77 milliards de dinars, la Libye à 1,37 milliard de dinars et le Maroc à 410,3 millions de dinars. 

Hors énergie, le déficit de la balance commerciale s’établit à 11,65 milliards de dinars. Celui de la balance énergétique s’établit, à 7,75 milliards de dinars, soit 40% du déficit total contre 32% en 2018 et 26% en 2017.

Le taux de couverture a gagné, en 2019, un point par rapport à l’année 2018, pour s’établir à 69,3% contre 68,3% une année auparavant.

L’augmentation observée au niveau de l’exportation (+7%) durant l’année 2019 concerne la majorité des secteurs. En effet, des hausses ont été enregistrées dans le secteur des mines, des phosphates et dérivés de 21,3%, des industries mécaniques et électriques de 12,3%, le secteur textile et habillement et cuirs de 4,2%, le secteur de l’énergie de 3,9% et les autres industries manufacturières de 12,2%.

En revanche, le secteur de l’agriculture et des industries agro-alimentaires a enregistré une baisse de 13%, suite à la diminution des ventes en huiles d'olives (13,86 milliards de dinars) l’année 2019 contre 2,12 milliards de dinars en 2018.

S'agissant de l'augmentation des importations de 5,4%, elle est due à la hausse observée au niveau de la plupart des secteurs. En effet, les importations se sont inscrites en hausse de 19,6% pour les produits énergétiques sous l’effet de la hausse des achats de gaz naturel (3,69 milliards de dinars contre 2,17 milliards de dinars). 

En revanche, les importations ont enregistré des baisses de 9,5% pour les mines, phosphates et dérivés et de 2% pour les matières premières et demi produits.

-. La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a autorisé officiellement les banques et les institutions financières à rééchelonner les mensualités arrivées à échéance, s’agissant des crédits et des intérêts des huileries et des exportateurs d’huile d’olive, au titre des saisons 2017/2018 et 2018/2019 et à leur accorder de nouveaux financements.

Selon une circulaire publiée au Journal Officiel de Tunisie, cette décision intervient pour aider les huileries et les exportateurs de l’huile d’olive à faire face aux difficultés de remboursement de leurs dettes au titre des saisons 2017/2018 et 2018/2019.

Le rééchelonnement sera décidé au cas par cas, pendant une période tenant compte de la capacité de remboursement du bénéficiaire, souligne un communiqué de la BCT.

La circulaire permet, également, de bénéficier d’un rééchelonnement et de nouveaux financements au titre de la saison 2019/2020, précise la même source.

La BCT a appelé, dans le même cadre, les banques et les établissements financiers à présenter une liste mensuelle des entreprises bénéficiaires des ces mesures tout en fixant le type de procédure.

Nouakchott-. Les travaux entrepris pour l’extension du port autonome de Nouakchott avec un investissement de 390 millions de dollars avancent normalement et devraient s’achever en décembre 2020, a annoncé la société ARAIZ Mauritanie.

Cette société avait signé avec le gouvernement mauritanien, en septembre 2018, un accord de partenariat entre les deux secteurs publics et privés pour la construction et la gestion d’un terminal de conteneurs et d’hydrocarbures au port autonome de Nouakchott dit port de l’amitié.

Le projet prévoit la construction d’un terminal de conteneurs d’une profondeur de 16 mètres, soit quatre mètres de plus que la profondeur des eaux à Nouakchott, ce qui devra permettre au port d’accueillir des supers cargos.

Les travaux ont commencé en mars dernier et doivent se dérouler en deux étapes, indique-t-on de même source, précisant que la première prévoit un approfondissement des eaux et l’enlèvement de plus de 5,2 millions de mètres cubes de matériaux solides extraits des profondeurs de l’océan, afin de mettre en place un canal long de 8 kilomètres réservé à l’accostage des gros navires.

Cette première étape prévoit également la construction d’une jetée longue de 570 mètres et large de 46 mètres en plus d’un terre-plein pour les conteneurs d’une superficie de 20 hectares pouvant accueillir tout type de conteneurs.

La seconde étape prévoit l’extension du terminal afin qu’il puisse accueillir des navires d’une capacité de 80.000 tonnes, selon la société qui révèle que cette extension sera opérationnelle dès la première moitié de 2021 et que la gestion de ce terminal de conteneurs et d’hydrocarbures sera confiée à la société en charge de la réalisation de ce projet.



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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