Bulletin économique du Maghreb du 10/09/2021

Vendredi 10 Septembre 2021

Tunis - L'encours de la dette publique de la Tunisie a atteint un montant de 99,2 milliards de dinars (environ 30,4 milliards d'euros), soit un taux d’endettement en pourcentage du PIB de 81,52%.


Selon une note mensuelle publiée par le ministère tunisien de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, ce montant de l’encours de la dette publique se répartit entre une dette intérieure de 37,2 milliards de dinars (30,6% du PIB) et une dette extérieure de 62 milliards de dinars (environ 51% du PIB).

L’évolution du service de la dette publique en pourcentage du PIB montre une évolution de 5,07% au mois de juin 2021 et ce, contre une évolution de 5,59% en juin 2020 sachant que la loi de finances 2021 prévoit une évolution du service de la dette de 12,81%, a précisé le ministère.

Il a noté qu’un montant de 7,2 milliards de dinars de la dette publique, dont 3,1 milliards de dinars de dettes extérieures, a été orienté pour le financement du Budget de l’Etat.

Par ailleurs, le coût d’intérêt de cette dette pour les six premiers mois de 2021 s’inscrit à 1,98% contre 2,27% en juin 2020. Le coût de change, (coût de change sur l’encours de la dette), sur la dette extérieure s’établit durant la même période à 1%; soit 612 millions de dinars, selon la même source.

A fin juin 2021, et en devises étrangères, l’euro représente 56% de la dette extérieure. Par contre, le dollar US ne représente que 19% de la dette extérieure. En outre, 53,9% de la dette extérieure (62 milliards de dinars) est une dette multilatérale, a relevé la note.

-. Une série de mesures visant à réduire le coût de la production fourragère sera annoncée prochainement, a annoncé, jeudi, le ministre tunisien du Commerce, Mohamed Bousaid.

Lors d'une réunion de travail consacrée à l'examen des moyens à même de faire pression sur les prix des fourrages afin de lutter contre la hausse des prix, tenir compte du pouvoir d'achat des consommateurs et soutenir les agriculteurs, le ministre a indiqué que l'objectif est de parvenir à un accord conjoint entre les différentes parties prenantes afin de résoudre cette crise.

La réunion a été marquée par la présence du président de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP), du directeur général de l'Office des Céréales et du président de la chambre syndicale des volailles ainsi que du président de la chambre syndicale des industriels d'aliments pour bétails.

Il est à rappeler que cette crise a été déclenchée suite à la décision du ministère de fixer le prix du poulet prêt à cuire (PAC) à 6 dinars le kilo aux abattoirs et 6,900 dt (1 euro = 3,30 DT) pour le public. Pour l'escalope de dinde, son prix est de 11,700 dinars aux abattoirs et 13,500 dt pour le public.

L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) avait, de son côté, appelé, mardi, les agriculteurs à réduire de 50% leur production de volaille et à s'orienter vers la vente de poulets vivants.

Selon elle, cet appel intervient suite à "la mainmise des grandes entreprises sur le secteur de l'aviculture et les pressions exercées pour l'achat des volailles vivantes aux éleveurs en dessous du coût de production".

-. Alger, Les quantités de billets et de pièces de monnaie circulant hors banques en Algérie représentent 36% de la masse monétaire globale, selon le quotidien algérien "Liberté".

La monnaie fiduciaire en circulation a fortement augmenté ces dernières années, a précisé la même source qui relève en se référant des évaluations des banquiers, elle est passée de 3.314 milliards de dinars (1 euro = 161 DA) en janvier 2014 à 6.463 milliards de dinars en avril 2021.

Les quantités de billets et de pièces de monnaie circulant hors banques représentaient, au mois d’avril dernier, 36% de la masse monétaire globale et 45% du total bilan de la Banque d’Algérie.

Un fléchissement a été constaté en 2017 et 2018 à la suite de l’instruction de la Banque d’Algérie fixant les conditions particulières relatives à la domiciliation des opérations d’importation de biens destinés à la revente en l’état, a rappelle la même source.

Elle précise que les importateurs de biens destinés à la revente en l’état ont été forcés de constituer une provision, d'un montant au moins égal à 120% de la valeur de l’opération d’importation, auprès de la banque domiciliataire. ^

Après 2019, des experts évoquent un changement dans le comportement des agents économiques, expliquent les mêmes sources, ajoutant que le hirak "a fait que certains oligarques ont retiré leur argent massivement".

Les sorties nettes de billets de banque avaient atteint 522 milliards de dinars en 2019, selon ces sources, qui relève que le flux de sortie nette de monnaie fiduciaire s’est poursuivi, en 2020 et le premier quadrimestre (janvier à avril) de cette année.

Les deux vagues de Covid-19 ont poussé les agents économiques à retirer leur argent pour pouvoir faire face à la pénurie durant la première vague 2020 et pour anticiper tout manque de liquidité en 2021, poursuivent-elles.

Selon la Banque d’Algérie, la circulation fiduciaire hors banques a augmenté de 12,93%, passant de 5.437,6 milliards de dinars à fin 2019 à 6.140,7 milliards de dinars à fin 2020.

Le journal estime que ce montant, préoccupant certes, démontre l’existence de certains dysfonctionnements.

Cité par le média, Brahim Guendouzi, professeur d’économie explique que "de nombreux dysfonctionnements de l’appareil économique alimentent des pratiques informelles, ainsi que le système des subventions qui contribue, de manière indirecte, au captage de ressources financières, renforçant par la même occasion la part de l’informel dans l’économie".

Selon lui, "la préférence pour la liquidité et la méfiance à l’égard des établissements bancaires, y compris pour des raisons religieuses évidentes, laissent croire que du point de vue financier, il est aussi difficile de vouloir opérer des changements tant sont nombreux les paramètres qui influent sur l’évolution de la situation".

-. Nouakchott, Le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, s'est entretenu, mercredi dernier à Nouakchott, avec une mission de la société financière internationale (IFC), conduite par son vice-président, M. Sergio Pimenta.

Au cours de cette entrevue, il a été question des mécanismes permettant la promotion du secteur privé, l’appui à un partenariat public-privé, l’assistance à la création d’un fonds d’investissement pour soutenir les projets et les entreprises mauritaniens, le climat des affaires ainsi que le soutien au développement de l’investissement dans l’agriculture et les banques.

Organisation du Groupe de la Banque mondiale, l'IFC est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents.

MAP