Bulletin économique du Maghreb du 06/09/2021

Lundi 6 Septembre 2021

​Tunis - Les exportations de fruits tunisiens vers le marché libyen ont augmenté de 50 % et plus entre janvier et septembre 2021 et ce, malgré la fermeture, en juillet dernier, des frontières terrestres entre les deux pays en raison de la pandémie de Covid-19.


Les exportations de fruits tunisiens vers le marché libyens ont, ainsi atteint, 24 mille tonnes, contre 11 mille tonnes au cours de la même période de l'année 2020, a précisé Tarek Tira, responsable au sein du Groupement interprofessionnel des fruits, dans des déclarations à la presse.

Il a précisé que les exportations de fruits tunisiens vers la Libye continuent d'être acheminées par voie maritime, à travers une ligne reliant Sfax à Tripoli. Quelque 700 tonnes de fruits seront expédiées vers la Libye au cours de la semaine prochaine via cette ligne, a-t-il ajouté, relevant que plus de 70 % des exportations tunisiennes de fruits sont destinés au marché libyen.

Le responsable a fait savoir que les revenus des exportations des fruits vers la Libye ont enregistré une hausse en atteignant 40 millions de dinars (1 euro = 3,30 dinars) concernant la période allant de janvier à septembre contre 22 MD durant la même période de l'année dernière.

D'après lui, les quantités de fruits tunisiens exportées entre début janvier et début septembre 2021, vers différents pays, ont atteint 31.458 tonnes (pour une valeur de 76,743 MD), contre 19.214 mille tonnes (54,575 MD) au cours de la même période de l'année 2020.

Il a, en outre, précisé que les exportations de fruits tunisiens vers le Koweït, au cours de cette même période, ont enregistré une hausse d'une valeur de 2 MD, alors que les exportations vers le marché italien et français ont enregistré une légère baisse.

Durant la même période de l'année 2020, l'Italie a importé 4.038 tonnes de fruits tunisiens, alors qu'en 2021, elle n'en a importé qu'un peu plus de 3000 tonnes pour une valeur de 6,184 MD.

La France a, quant à elle, importé, en 2021, des quantités de fruits tunisiens d'une valeur de 1,452 MD, alors qu'entre début janvier et début septembre 2020 elle a importé, depuis la Tunisie, des quantités de fruits pour une valeur de 1,791 MD.

-. La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) vient de publier ses états financiers intermédiaires arrêtés au 30 juin 2021 faisant état d'un bénéfice net de 111 millions de dinars (1 euro = 3,30 dinars) au premier semestre.

La BIAT a affiché un PNB de 496,6 millions de dinars, contre 466,3 millions au premier semestre de l'année précédente, enregistrant ainsi un accroissement de 6,5% (+30,3 millions de dinars).

La croissance du PNB provient essentiellement de la performance enregistrée au niveau des revenus des opérations de marché de +45,2 millions de dinars (+72,4%) à 107,7 millions de dinars, tirés par les revenus du portefeuille d'investissement.

La marge sur commissions s'est appréciée également de 9,5 millions de dinars (+9,9%) à 105,1 millions de dinars. En revanche, la marge sur intérêts a dévissé de 26,4 millions de dinars (-10,6%) atteignant au 30 juin 2021 la somme de 223,1 millions de dinars.

D'un autre côté, les charges opératoires ont augmenté de 17,8 millions de dinars (+8,7%) totalisant 221,6 millions de dinars. Par conséquent, la BIAT affiche au 30 juin 2021, un résultat avant provisions et avant impôts de 280,6 millions de dinars en hausse de 12,1 millions de dinars (+4,5%) par rapport à celui réalisé à la même période de l'année précédente.

Toutefois, le coût du risque a sensiblement augmenté de 18,6 millions de dinars (+27,2%) se fixant à 86,8 millions de dinars suite à l'augmentation des dotations aux provisions sur créances.

Le coût du risque passe ainsi de 14,6% du PNB au 30 juin 2020 à 17,5% du PNB du 30 juin 2021. Le résultat d'exploitation de la banque ressort, en conséquence, en baisse de 3% (-6,4 millions de dinars) à 193,8 millions de dinars.

La charge d'IS a augmenté également de 8,5 millions de dinars pour se situer à 81,6 millions de dinars. Néanmoins, la banque a évité la charge de 25 millions de dinars constatée au premier semestre 2020, permettant au final, de réaliser un bénéfice net en hausse de 9,4% à 111,7 millions de dinars, contre 102,1 millions au premier semestre 2020.

Rappelons qu'au premier semestre de l'année 2020, la BIAT a comptabilisé au niveau du poste gains/pertes provenant des autres éléments extraordinaires une charge de 25 millions de dinars correspondant exclusivement aux dons destinés au Fonds 1818 pour lutter contre le coronavirus s'élevant à 18,33 millions de dinars et aux contributions conjoncturelles exceptionnelles instaurées par le décret-loi du Chef du Gouvernement et calculées au taux de 2% des bénéfices servant de base pour le calcul de l'impôt sur les sociétés des exercices 2019 et 2020.

-. Toutes les conditions sont favorables à la mise en place d'une ligne maritime pour le transport de conteneurs via le port de Gabès, a indiqué le directeur du port commercial de Gabès, Khemais Werfelli.

S'exprimant dans des déclarations à la presse en marge d'une réunion consultative organisée à Gabès entre le Conseil supérieur des affaires tuniso-libyen et le Groupement professionnel du transport relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONNECT), il a précisé que cette ligne permettra de créer un dynamisme économique dans le sud du pays en général et à Gabès en particulier.

Il a ajouté que cette ligne sera également bénéfique pour l'économie nationale, dans la mesure où il favorise le développement des activités industrielles implantées dans la région et partant la création de nouvelles opportunités pour l'emploi.

Le ministère de Transport et de la Logistique, a réduit les impôts portuaires pour l'accostage de porte-conteneurs dans ce port de 50%, et puis de 30%, pendant les six derniers mois.

L'objectif, selon lui, est d'encourager la création de cette ligne maritime au niveau de port commercial de Gabès.

Au niveau de ce port, les opérations de déchargement de conteneurs peuvent être effectuées avec succès et en temps limité, a encore noté le responsable, indiquant que de nombreux transporteurs maritimes sont intéressés par le lancement des activités de transport de conteneurs via le port commercial de Gabès.

Il est à noter que cette réunion consultative a été une occasion pour étudier les moyens à mobiliser pour activer la ligne maritime Zarzis-Tripoli-Gênes (passagers et marchandises) et la ligne maritime Gabès-Malte (conteneurs).

Alger, Le groupement des concessionnaires en Algérie a mis en garde contre les répercussions du blocage que connaît le secteur automobile depuis maintenant plusieurs années.

Dans une lettre adressée aux autorités algériennes, les concessionnaires ont exprimé leur ras-le-bol, de la situation actuelle du secteur automobile, et de leur longue attente d’une sortie de crise, qui ne montre pas le bout de son nez.

Selon le document, ces opérateurs économiques "ne demandent qu’à exercer leur métier d’importateur et distributeur automobile, après avoir satisfait aux conditions de trois cahiers des charges, conçus par différents ministres de l’industrie".

Le groupement a indiqué qu’après des années d’exercices, les professionnels se sont trouvés brutalement exclus de l’activité à partir de janvier 2017.

Malgré que certains aient obtenu en 2020, un agrément provisoire qui laissait présager un retour imminent à l’activité, un nouveau cahier des charges voit le jour, une année après, déplorent ces professionnels.

D'après la lettre, les acteurs du secteurs ont répondu encore une fois sans hésiter, en dépit de ce que ceci peut engendrer en investissements et en dépenses supplémentaires.

Les concessionnaires automobiles soulignent qu'ils ont essayé, depuis l’arrêt des importations en janvier 2017, de sauvegarder certains emplois, notamment dans les services après-vente, mais aujourd’hui, ils sont dans "l’impossibilité depuis la promulgation du décret exécutif 21-94, d’importer les pièces de rechange d’origine en raison de leur non-obtention de l’agrément de concessionnaire".

Ils ont mis en exergue "le non-respect par le comité technique interministériel, des délais réglementaires" évoquant dans le même sens, l’exigence par ce même comité de documents non prévu par le cahier des charges.

MAP