Bulletin écologique du Maghreb

Vendredi 15 Janvier 2021

Tunis - Les perspectives de renforcement de la coopération et du partenariat entre la Tunisie et l'Allemagne dans le domaine des énergies renouvelables, ont été au centre d'une rencontre par visio-conférence, tenue mardi, entre la ministre tunisienne de l'Industrie, de l'énergie et des mines, Salwa Sghaier et la ministre fédérale allemande de l'Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sécurité nucléaire Svenja Schulze.


La rencontre a permis d'évoquer le plan solaire tunisien qui a été actualisé en 2015, en fixant des objectifs prometteurs portant sur la production de 25% d'électricité en énergies renouvelables en 2025 et 30% en 2030.

Sghaier a rappelé qu'un don de 7 millions d'euros a été accordé par l'Allemagne à la Tunisie, pour financer le projet d'appui du plan solaire tunisien pour la période 2017-2020, dans le cadre de la stratégie nationale de production de l'électricité à partir des énergies renouvelables.

Ce projet vise à diversifier les systèmes de production de l'électricité, à partir des énergies renouvelables, à travers l'installation de 1860 mégawatts additionnels d'énergies renouvelables, a-t-elle dit, soulignant le lancement d'un appel d'offre, depuis 2018, pour installer 500 MW en énergie photovoltaïque.

-.Alger, Bien que sur le papier, peu de leviers ont été activés pour permettre au secteur des énergies renouvelables en Algérie de décoller, de manière à constituer enfin une alternative aux hydrocarbures, a déploré jeudi le président du Cluster énergie solaire Boukhalfa Yaïci.

Dans des déclarations à la presse, il a ajouté à ce propos que "jusqu’à aujourd’hui nous sommes toujours dans la phase des intentions".

Pour le président du Cluster, l’on parle des choses qu’on va pouvoir faire, mais il n’y a pas d’actions qui se mettent en place pour lancer la machine d’une manière durable.

Selon Yaïci, les principales raisons de la non-application du programme des énergies renouvelables, sont les énormes réticences des parties prenantes, en charge des dossiers.

"L’Algérie a perdu beaucoup de temps en 10 ans. Seulement 390 MW ont été réalisés sur le programme des 22.000 MW", a-t-il regretté en ajoutant que "c’est vraiment insignifiant".

Il a souligné qu'il ne faut pas concentrer le développement de ces énergies sur la base des entités publiques, comme c’était le cas dans le passé.

Il estime, à ce titre, que si l’on veut que les choses s’améliorent, "il faut aussi que le secteur privé soit impliqué et de manière importante".

A noter que le Cluster Energie Solaire (CES) est né de la volonté des industriels de la filière de se regrouper, de rechercher des synergies entre ses membres et de constituer une force de propositions vis-à-vis des pouvoirs publics. 

MAP