Bulletin écologique du Maghreb

Lundi 30 Septembre 2019

Tunis - L'eau n’est pas seulement une ressource vitale menacée de pénurie en Tunisie, mais elle devient un problème de société, un problème politique, de conscience et de communication, a déploré le secrétaire d’Etat tunisien chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rebhi.

Intervenant lors d’une conférence sur la stratégie du secteur de l’eau à l’horizon 2050 "Eau 2050", organisée en marge du 14è salon de l’agriculture "SIAMAP 2019", M. Rebhi a plaidé en faveur d’une nouvelle approche de sensibilisation à la nécessité de rationaliser la consommation de l’eau dans un pays qui souffre de la pauvreté et du stress hydrique et où l’impact des changements climatique se fait de plus en plus sentir.

Il a de même appelé à rectifier le tir et à identifier le type d'activité agricole à promouvoir et les cultures destinées à l'exportation en fonction de leur consommation en eau. «Quand on exporte des produits agricoles, on exporte aussi de l’eau. Il faut choisir ce qu’on doit exporter en fonction des ressources en eau consommées pour chaque produit agricole. Il faut gérer intelligemment, ce que nous avons comme potentiel exportable», insiste-t-il.

-. La Tunisie sera confrontée à la hausse des températures, à la rareté des pluies ainsi qu’à la hausse du niveau de la mer en plus des phénomènes climatiques extrêmes qui seront plus nombreux dans les années à venir à cause du réchauffement, révèlent des études stratégiques publiées récemment à Tunis.

La plupart des études stratégiques visant à évaluer la fragilité de l’économie tunisienne, des villes, des zones côtières et des écosystèmes, ont démontré que le pays a déjà subi et subira encore les impacts des changements climatiques.

Des experts en ressources hydrauliques et changements climatiques prévoient, selon un scénario international optimiste, une hausse des températures en Tunisie de 1,1 degré en 2020 et de 1,2 degré en 2050, ainsi qu’une baisse de la moyenne des pluies d’un taux variant entre 5 et 10% en 2020 et entre 10 et 30% en 2050.

Le changement climatique sera amplifié avec des incidences importantes aux niveaux du stress hydrique et de la détérioration des écosystèmes agricoles, avec une possibilité de baisse de 10% du PIB agricole en 2030, préviennent-ils.

Nouakchott -. Les domaines potentiels de coopération entre la Mauritanie et la Chine en matière de lutte contre la désertification et la dégradation des terres, en appui notamment à la mise en œuvre de la grande muraille verte, ont été au menu des discussions à New Delhi entre la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mme Marieme Bekaye et le directeur général de l’Institut de Géographie et d’Ecologie de Xianjiang.

D'autres domaines d’intérêt commun ont été également examinés tels que le renforcement des capacités techniques des cadres du ministère, la mise en place d’un observatoire sur la désertification et la promotion des techniques de télédétection.

Pour rappel, l’Académie des sciences de Chine et le ministère mauritanien de l’Environnement et du Développement durable avaient signé, le 17 avril 2017, un mémorandum d’entente et un engagement de principe avec le Centre conjoint de recherche Sino-Afrique des Sciences (SAJOREC). Dans ce cadre, il a été convenu que l’Institut de Géographie et d’Ecologie de Xianjiang apporterait son expertise pour introduire au niveau de sites pilotes des techniques éprouvées de lutte contre la désertification. 



Source : https://www.mafrique.info/notes/Bulletin-ecologiqu...

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