Bulletin écologique du Maghreb

Tunis - Le nombre d'incendies de forêts a atteint, jusqu’au 9 août courant, 190 incendies ayant ravagé près de 1850 hectares, sachant que les superficies annuellement incendiées s’élèvent à 3 mille hectares en moyenne, a indiqué le directeur général des Forêts, Salem Triki.

Le nombre d’incendies a reculé durant les dernières années grâce au plan préventif mis en place par la direction ? en collaboration avec les différentes structures concernées, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, assurant qu’«il n’y a actuellement pas d’incendies actifs». 

Il a de même fait remarquer que les superficies incendiées ont diminué de 17 mille hectares en 2017 à près de 1000 hectares en 2018, mais que ce chiffre repart cette année à la hausse pour des causes naturelles (orages, foudres…) ou humaines (actes prémédités ou d’imprudence).

Les superficies forestières s’élèvent à plus d’un million d’hectares en Tunisie et à 5 millions d’hectares en tenant compte des espaces et des circuits verts, abritant 10% de la population. 

Le responsable tunisien a ajouté que la contribution du secteur forestier au PIB pourrait évoluer de 0,3% actuellement à 13% si les produits forestiers sont valorisés et si la gestion forestière est améliorée. 

-. La Tunisie déploie d’importants efforts pour préserver la diversité biologique et contribuer au développement durable, en faisant participer la société civile et les associations environnementales, vu leur rôle dans l'accomplissement de la stratégie nationale en la matière, a indiqué le directeur général de l'Environnement au ministère tunisien des Affaires locales et de l'Environnement, M. Hedi Chebli.

Cette stratégie nationale vise la préservation de la diversité biologique et des oiseaux dans le pays, conformément aux programmes nationaux et accords internationaux conclus, a déclaré M. Chebli lors de la cérémonie de signature d’un accord sur la préservation de l’environnement. 

S’exprimant à cette même occasion, le président de l'Association des amis des oiseaux, Mohamed Hédi Issa, a estimé que cet accord valorise les efforts des associations de l'environnement, soulignant la mise en place au profit du ministère d'une plateforme de données relatives à l'association et aux oiseaux sauvages. 

L’accord a été signé par Sami Mhamdi, Secrétaire général au ministère des Affaires locales et de l'Environnement et Mohame Hédi Issa, président de l'Association des amis des oiseaux.

Nouakchott -. L’utilisation des pesticides en Mauritanie et dans les pays de la région s’est accrue de jour en jour dans l’objectif d’augmenter la production agricole et forestière et aussi d’assurer la santé publique, a affirmé le directeur général de l’institut du Sahel, Mohamed Abdallahi Babah.

L’entassement de stocks de pesticides obsolètes du fait de la faiblesse et de l’inadaptation des infrastructures de stockage et de l’absence d’une infrastructure appropriée pour la destruction de ces stocks constitue une grande menace pour l’environnement, la santé des populations et la sécurité alimentaire dans la région du Sahel, a mis en garde M. Abdallahi Babah lors d’une rencontre à Nouakchott.

Il a, à cet égard, souligné que le CILSS a adressé une demande au fonds de l’environnement mondial et à la FAO pour obtenir un appui financier et technique pour le financement et l’exécution d’un projet visant à se débarrasser des pesticides obsolètes.

Pour sa part, la représentante de la FAO en Mauritanie, Mme Irina Kouplevatskaya-Buttoud, a indiqué que le projet régional visant à se débarrasser des pesticides obsolètes dans la région a été lancé en 2010 par les pays membres du CILSS, sur financement de ces pays et de certains de leurs partenaires au développement.

Ce projet concrétise la volonté de la FAO, des organisations régionales et des pays concernés de mettre en place une équipe d’intervention régionale intégrée pour la gestion des pesticides et des prédateurs au Sahel et en Afrique de l’Ouest, a-t-elle expliqué.