Bulletin écologique du Maghreb

Mercredi 3 Juillet 2019

Tunis -L'engagement dans la voie des nouvelles technologies et des mécanismes de financement innovants, le renforcement de la coopération entre les différents acteurs maritimes, une meilleure gouvernance et une plus stricte application des lois figurent parmi les principales recommandations issues du deuxième Forum sur l’Economie Bleue en Afrique (ABEF2019), organisé les 25 et 26 juin à Tunis.

La nécessité d’une action directe pour apporter des avantages environnementaux, économiques et sociaux à l’Afrique, et en particulier à ses pays côtiers, vu que 90 % des échanges commerciaux du continent se font par voie maritime, a également été soulignée au cours de ces deux journées de réflexion auxquelles ont assisté responsables gouvernementaux, chefs d’entreprise, investisseurs internationaux, universitaires et organisations environnementales du monde entier, a indiqué APO Group dans un communiqué.

Il s'agit, par ailleurs, de mettre en place des stratégies régionales, nationales et locales afin d'établir un plan sur le long terme et développer des partenariats qui vont au-delà des projets à court terme. 

"Un plan durable pour l’Economie Bleue accélèrera la transformation du continent, créera des emplois, soutiendra les moyens de subsistance et d’autonomisation des communautés, tout en offrant des mesures concrètes de lutte contre le changement climatique", ont soutenu les participants à l'ABEF 2019.

-. "La mort de grandes quantités de poissons, qui a surpris les habitants de Sidi Mansour à Sfax (Tunisie), est due à la prolifération, d'une manière très rapide, d’algues marines microscopiques", a expliqué le ministère tunisien des Affaires Locales et de l’Environnement dans un communiqué.

Selon les analyses préliminaires des enquêtes menées par l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM- ministère de l'Agriculture), ce phénomène coïncide avec la hausse des températures, ce qui provoque un manque d'oxygène dans l’eau, d'où la mort des poissons et le dégagement d'odeurs nauséabondes. Le ministère de l’Environnement avait indiqué, samedi, que les services régionaux et les structures sous sa tutelle ont déjà prélevé des échantillons pour effectuer les analyses nécessaires.

Le directeur régional de l’Office national de l’assainissement (ONAS) de Sfax, Mondher Khemakhem avait démenti, samedi, dans une déclaration aux médias, le déversement d’eau usée dans la mer à cause de fuites dans le réseau.

Il a souligné que "la station d'assainissement fonctionne normalement et aucune panne n’a été enregistrée au cours de la période écoulée".

Les habitants et les pêcheurs de la région de Sidi Mansour avaient observé, au cours des derniers jours, un changement de la couleur de l'eau de mer sur la plage de la côte nord, des odeurs nauséabondes outre l’apparition d’une quantité importante d’algues rouges et de poissons morts rejetés par la mer.

-. Quelque 552 incendies ont ravagé forêts, exploitations agricoles et herbes sèches du 4 au 12 juin dernier, contre 338 durant la même période de 2018, a indiqué le porte-parole des unités de la protection civile, Moez Triaa, expliquant que des facteurs humains sont principalement à l'origine de ces incendies.

La même source précise que 96% des incendies sont causés par les hommes (actes criminels prémédités et négligences), tandis que 4% sont dus aux changements climatiques. «Au total, 681 hectares ont été ravagés par les flammes (23 ha de forêts, 544 ha d'exploitations agricoles et 114 ha d'herbes sèches) entre le 4 et le 12 juin contre 242 ha durant la même période de l'année écoulée", déplore-t-on.

MAP