Bulletin écologique du Maghreb

Lundi 29 Avril 2019

Tunis - Un programme spécifique vient d'être lancé pour accompagner les communes tunisiennes dans le processus de transition énergétique sur les plans technique et financier.

Il s'agit du programme "Appui au plan national de transition énergétique des communes en Tunisie, introduction du label ACTE/MEA".

Doté d’un budget de 3,6 millions de francs suisses, ce programme d’une durée de 36 mois prendra fin en 2021, selon le coordinateur national du programme, Oussama Nagati.

M. Nagati, qui intervenait samedi à Hammamet lors d'un panel sur le "rôle des municipalités dans l’accélération de la transition énergétique" organisé dans le cadre d'un Forum sur "les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique", a indiqué que 7 communes pilotes seront sélectionnées pour le lancement de la réalisation de leurs actions prioritaires pour la transition énergétique.

Ces communes devraient bénéficier d’un accompagnement de l’Agence tunisienne de maitrise de l’énergie (ANME) pour qu’elles puissent servir d’exemples aux citoyens et concevoir des programmes d’efficacité énergétique, une tâche, jusque là, réservée à l’ANME.

Elles peuvent ensuite partager leurs expertises et servir de référence pour le reste des communes, notamment les 86 municipalités nouvellement créées.

A long terme, soit après 2021, les meilleures communes qui réussissent leurs programmes d’efficacité énergétique seront certifiées et labellisées "ACTE". "Un appel à candidature sera lancé, la première semaine de mai, par le ministère de l’Environnement et des collectivités locales pour la sélection de 7 villes pilotes pour le lancement de ce label.

"Cette certification va permettre aux municipalités un accès plus facile aux financements des bailleurs de fonds internationaux", a expliqué Nagati, ajoutant que des prix sont également prévus pour les meilleures communes.

D’autres actions sont également prévues dans ce cadre, dont la restructuration des communes pour qu’elles soient dotées d’équipes énergétiques formées à travers le "CEFAD".

-. Une journée de sensibilisation sur l’importance et le respect de l’environnement dans les quartiers des villes et leur embellissement à travers des actions simples et concrètes, "ART TERRE", a été organisée dimanche au gouvernorat de l'Ariana relevant du grand Tunis dans une approche exclusivement participative des citoyens.

"ART TERRE" était l’occasion donnée aux citoyens de tout âge de faire jouer leur créativité afin de construire des œuvres artistiques et transformer la Zone Verte en Musée en plein air à travers notamment du Street Art et du Land Art.

Le Street Art consiste à embellir la façade extérieure de l’enceinte de la Zone Verte (Mur de près de 50 m2) pour d’une part donner plus de visibilité à la zone verte et la faire connaitre auprès des citoyens et d’autre part dissuader les personnes malveillantes de déposer toutes sortes de déchets au niveau l’enceinte de la zone verte, malgré la mise à disposition de bennes.

Le Land Art permet d’initier les jeunes à des activités simples et ludiques en favorisant le contact direct avec des éléments naturels (végétaux, fleurs, feuilles, branches, cailloux..).

Nouakchott -. Un atelier sur la réduction des risques et catastrophes naturelles liés aux changements climatiques dans la région du sahel a été organisé la semaine dernière à Nouakchott.

Cette rencontre de trois jours vise à étudier la situation des changements climatiques dans la région du sahel et les moyens appropriés pour réduire les catastrophes résultant de ces changements, en plus de l’élaboration de prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques pour l’année 2019.

Intervenant à cette occasion, le Secrétaire général du ministère mauritanien des Transports et de l’équipement, M. Sadava Ould Sidi Mohamed Samba, a souligné l’importance des données pluviométriques pour l’élaboration des politiques et pour les services opérant dans le domaine du développement.

Il a relevé aussi l'importance des résultats de cette rencontre pour la planification par les différents départements et pour l’efficience des politiques relatives à la sécurité alimentaire et à la protection des personnes et des biens.

Pour sa part, le Directeur général de l’Office National de Météorologie (ONM), M. Mohamed Ould Ebat Ould Cheikh Mohamed El Mamy, a rappelé la vague de sécheresse ayant frappé la région du Sahel avec une baisse pluviométrique annuelle atteignant en moyenne 200 mm occasionnant un déficit allant de 50 à 60% dans la partie nord de la région.

Le conseiller du ministère du développement rural, chargé du CILS, a souligné, de son côté, que les changements climatiques sont aujourd’hui une réalité évidente particulièrement dans le Sahel et les pays côtiers, entraînant des conséquences sur la vie des éleveurs et des agriculteurs. Cela exige la mise en œuvre de politiques à même de prendre en considération les risques des changements climatiques pour en limiter les conséquences, a-t-il insisté.

MAP