Bulletin écologique du Maghreb

Jeudi 24 Mai 2018

Alger - Dans le cadre du programme de lutte biologique contre les parasites nuisibles aux récoltes agricoles, la station régionale de protection des végétaux (SRPV) a procédé à des lâchers d'insectes auxiliaires (coccinelles) au niveau de nombre de vergers de la commune d’Oued El Alleugue (Blida), dans une démarche visant la réduction de l’usage des pesticides chimiques, a indiqué mercredi la directrice de cette structure, Mme Amel Ababssia. Au total 300 coccinelles ont été lâchés mercredi à travers cinq vergers du lieudit "Si Rabah Ouahed", afin de faire face aux ravages causés par les pucerons à différentes récoltes de céréales, tomates et agrumes, a déclaré Mme Ababssia à la presse, signalant que ce lâcher est le résultat de la multiplication, durant un mois, d’une cinquantaine de coccinelles au niveau de la SRPV.

Inscrite au titre du programme de lutte biologique contre les fléaux végétaux, cette première opération du genre en Algérie vise la quête d’alternatives non polluantes aux pesticides chimiques, réputées pour leur impact nuisible tant sur la nature que sur la santé humaine, a-t-elle souligné. La responsable, qui a expliqué, à l’occasion, les dégâts ravageurs du puceron sur l’arbre et les végétaux, nécessitant outre l’usage de pesticides, l’extraction complète de l’arbre, ou son incinération, a informé que les résultats de cette opération (lâcher d’auxiliaires) seront connus dans "deux ou trois semaines".

Par ailleurs, Mme Ababssia n’a pas manqué d’inviter les agriculteurs à " une lutte rationnelle " contre les fléaux végétaux, susceptible de préserver l’environnement et la nature, qui " possède en elle le mal et le remède" , a-t-elle assuré, tout en les appelant à contacter les SRPV afin d’être informées des calendriers de traitement biologique des récoltes et des végétaux et des techniques modernes utilisées en la matière.

-. Le parc national de cèdre de Theniet El Had (Tissemsilt) a abrité mercredi une journée ouverte sur la biodiversité que recèle cette forêt pittoresque, ont indiqué les organiseurs. Cette manifestation, initiée par l’association de cèdre de protection de l’environnement et du développement durable de Theniet El Had en collaboration avec la Maison du parc, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la biodiversité, a regroupé 300 adhérents aux structures de jeunes de la wilaya, a indiqué le président de l'association, Ghanem Niner.

Des activités écologiques dont des expositions de photos sur les espèces végétales et animales de la forêt d’El Meddad, notamment le cèdre de l’Atlas et le chardonneret ont été organisées, ainsi que celles de paysages et de sites naturels de ce parc réalisés par des adhérents du club vert de la Maison du parc national du cèdre.

Des toiles en sable de l’artiste Mohamed Belahcen mettant en relief des oiseaux vivant dans la forêt d’El Meddad sont exposées à cette occasion. En outre, une sortie de sensibilisation dans la forêt a été organisée en faveur des adhérents de structures juvéniles.

Cette manifestation a été clôturée par la projection d’un documentaire sur les efforts des cadres de la Maison du parc national de cèdre de Theniet El Had visant, à préserver la forêt d’El Meddad contre les formes de pollution menaçant la faune et la flore.

-. La nouvelle cité Mayssoun, située sur les hauteurs de la ville de Skikda, croule sous des amas de déchets non collectés depuis des jours, faute de passage des services communaux qui se disent "dépassés" et contraints d'opérer entre temps d'autres actions "prioritaires".

La propagation de ces déchets a enlaidi l’aspect général de ce quartier, considéré parmi les plus récents et les plus grands de la ville de Skikda, provoquant un ressentiment au sein de la population qui n’arrive pas à tolérer l’amoncellement de ces déchets à travers la cité et les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent, déplorent les habitants.

Ils affirment que les ordures n'ont pas été collectées depuis environ 15 jours, soutenant que la situation s’est aggravée depuis le début du mois de Ramadan, en raison de l'augmentation de la quantité de déchets ménagers jetés quotidiennement, surtout dans la région Est du quartier, transformée quasiment en décharge publique.

MAP