Bulletin écologique du Maghreb du 20/02/2018

Mardi 20 Février 2018

Alger - La campagne du dénombrement des oiseaux d'eau dans la wilaya d’El Tarf, effectuée en janvier dernier, s’est soldée par le recensement de pas moins de 63.958 oiseaux ayant séjourné dans les zones humides de cette wilaya, ont indiqué lundi les services du parc national d’El Kala (PNEK).

L'opération, menée en étroite collaboration avec les services des forêts, a permis de faire ressortir que les zones humides hors PNEK ont hébergé un nombre plus important d’oiseaux d’eau avec 35.724 oiseaux, contre 28.234 vertébrés ovipare au niveau du PNEK. Affirmant que le nombre d’oiseau observé à El Tarf est nettement supérieur aux villes de l’Est du pays, la même source a détaillé que parmi cette population d’oiseaux migrateurs, il a été dénombré 39.569 anatidés et 28.300 foulques macroules.

Dans les wilayas de Skikda et Annaba, la campagne de dénombrement des oiseaux a recensé 22.070 oiseaux d’eau, dont 16.726 anatidés et 3.852 foulques macroules, a-t-on fait savoir. La wilaya d’El Tarf détient un taux de 74,33% du total du peuplement d’oiseaux recensé au niveau de la région Nord-est du pays, sachant que cette wilaya occupe également la première place sur le plan régional avec 40 espèces observées.

Le recensement hivernal international des oiseaux d’eau pour l’année 2018 au niveau des wilayas Nord Est a révélé un chiffre égale à 86 038 individus, contre 93.256 dénombrées en 2017, soit une "légère diminution" du point de vue quantitatif, a-t-on rappelé, signalant que l’accroissement de la température serait probablement à l’origine de cette régression. Selon la même source, la richesse spécifique maximale, soit 40 espèces, a été relevée au niveau du Marais de la Mekhada, dans la wilaya d’El-Tarf, alors que pour le complexe de zones humides d’El-Kala, cette richesse spécifique maximale a été atteinte au niveau du lac Tonga avec 29 espèces observées contre 41 espèces observées durant l’année précédente au niveau du lac Oubeira.

-. Un protocole d’entente de recherche et développement (R&D) dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables a été signé à Alger entre le groupe Sonatrach et l’Entreprise française Engie.

D’une durée de trois ans, ce protocole d’entente a été signé lors d’une rencontre organisée entre la compagnie Sonatrach et la délégation du Mouvement des entreprises de France (Medef). Les deux parties, dont chacun supportera ses coûts de mise en œuvre de ce protocole, ont ainsi décidé de collaborer à l’effet d’identifier des applications de solutions d’énergies renouvelables pour répondre à des besoins opérationnels du groupe Sonatrach, et d’autre part, profiter de l’expertise d’Engie pour l’amélioration de l’efficacité énergétique des sites de production de Sonatrach.

Le groupe algérien, dans le cadre de ce partenariat, bénéficiera d’un programme de partage des compétences et de l’expertise du français Engie, et ce, en matière de technologie solaire et d’efficacité énergétique des processus. Ainsi, la signature de ce protocole vient concrétiser les échanges ayant eu lieu en avril 2017 entre le PDG du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour et la Directrice général du groupe Engie, Isabelle Kocher.

Lors de cette rencontre, il avait été recommandé d’explorer des pistes de collaboration dans les domaines de l’efficacité énergétique et des applications industrielles des énergies renouvelables.

-. La ministre algérienne de l’Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatima Zohra Zerouati, a appelé dimanche à M’sila le secteur privé à investir dans la collecte et le tri des ordures pour protéger l’environnement et engager le développement durable.

Dans une rencontre de presse animée en marge de l’inspection du centre d’enfouissement technique (CET) de la ville de M’sila, la ministre a indiqué que ce CET jouit de l’autonomie et de tous les prérogatives pour conclure des partenariats avec le secteur privé dans le domaine de la collecte et du tri des ordures ménagères.

Pour les investissements, la collecte et le tri des ordures ménagères représentent un secteur à moindre risque économique, pérenne et rentable qui n’exige pas de gros moyens, a assuré Mme Zerouati, estimant que le secteur privé peut ainsi contribuer à élever le taux de collecte actuellement estimé à 50 %. Le CET de M’sila reçoit quotidiennement 160 tonnes d’ordures ménagères.

Le retard dans le lancement des CET de Berhoum et Magra a conduit à leur gel, a encore souligné la ministre qui a estimé que 80 % des projets du secteur ont été exécutés dans la wilaya de M’sila. Elle a en outre insisté sur la nécessité de "changer le mode de gestion" du secteur notamment l’activité de collecte et de mettre en place une base de données qui tienne compte des tarifs de vente réels des produits de récupération. 

MAP