Bulletin écologique du Maghreb du 17/12/2019

Mardi 17 Décembre 2019

​Tunis - Une unité de production photovoltaïque d'une puissance d'environ 40 (KiloWatt-Crête/KWC Haute tension) pour l'autoproduction électrique d'une partie des besoins électriques de l'Institut tunisien de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI) a été inaugurée lundi.
Bulletin écologique du Maghreb du 17/12/2019
D'un coût de 139 mille dinars (1 euro = 3,14 dinars), cette unité s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de l’Etat et du Plan de Développement National visant la maîtrise de la consommation de l’énergie en augmentant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et à promouvoir l’efficacité énergétique et les économies d'énergie.

Ce projet pilote, réalisé en 2019 dans un délai de six mois, est équipé d’un système de monitoring installé à l'espace d'’accueil de l’INNORPI permettant la sensibilisation et la communication auprès des visiteurs quant à l’importance de cette démarche qui s’inscrit dans la politique de transition énergétique et le déploiement des énergies renouvelables.

"L'économie bleue et son importance dans le développement durable" a été au centre d'un séminaire tenu samedi dernier à l'Institut supérieur de la Biotechnologie de Sfax (270 km au sud de Tunis).

La rencontre est organisée à l'initiative conjointe de l'Association pour le Développement Durable du Gouvernorat de Sfax (ADDS), l'Association Tunisienne des Docteurs et Doctorants en Sciences (ATDocs) et le Hub National Tunisie "WestMed", un projet financé par l'Union Européenne.

Ouvrant les travaux du séminaire, le président de l'ADDS, Abdelmajid Khemakhem a souligné l'intérêt de la thématique de point de vue scientifique, empirique et pour l'économie eu égard aux inestimables richesses que recèle le milieu marin et qui peuvent être une "source de satisfaction" des besoins multiples de la société.

Il a mis l’accent sur le problème de l'exploitation excessive mais parfois insuffisante du potentiel marin et des recherches et études réalisées par les nombreux centres et unités de recherches que compte le tissu universitaire de la région de Sfax.

Evoquant les potentialités de la biotechnologie marine, ses perspectives et challenges, le professeur de l'enseignement supérieur et expert auprès de la communauté Européenne, Amel Hamza-Chefaï a rappelé les 17 objectifs du développement durable dont l'objectif 14 qui appelle à la conservation et à l'utilisation durable des océans, des mers et des ressources marines. 

Elle a mis l’accent sur "la diversité et la richesse" du milieu marin par rapport au milieu terrestre en produits naturels qui s'élèvent à 20 mille produits.

"La mer n'a pas livré tous ses mystères", a-t-elle dit pour montrer que le milieu marin est encore méconnu bien qu'il présente de nombreuses opportunités à saisir par la société dans de nombreux domaines et secteurs d'activités dont, la médecine, l'industrie pharmaceutique et l'industrie cosmétique en plus des activités traditionnelles.

Pour sa part, l'ancien ministre du transport et responsable du Hub National Tunisie "WestMed", Salem Miladi a fait savoir que les fondements de la politique maritime intégrée (englobant transport, pêche, tourisme et toutes activités maritimes…) en Tunisie remontent à l'ère carthaginoise avec l'important trafic de navigation et des transactions maritimes qu'a connues le Tunisie avec l'Europe via le bassin méditerranéen depuis 3 mille ans.

"La superficie maritime de la Tunisie s'élève à 135 mille kilomètres carrés ce qui constitue un réservoir d'activités à exploiter, ainsi qu’une opportunité de développement et une source de croissance intelligente et innovante", a jouté Salem Miladi.

Pour lui, la croissance bleue devrait être une stratégie à long terme avec pour objectif de soutenir la croissance durable dans les secteurs marins et maritimes dans leur ensemble.

Elle se compose, selon l'orateur, de deux volets : les mesures spécifiques de politique maritime intégrée et une approche ciblée d'activités spécifiques.

S’agissant des mesures, elles consistent en une connaissance du milieu marin avec une nécessité d'améliorer l'accès aux informations sur la mer, la gestion efficace et durable des activités en mer et surveillance maritime intégrée.

Pour ce qui est des activités spécifiques de la croissance bleu recommandées par le responsable du Hub National Tunisie "WestMed", elles se résument en l'aquaculture, le tourisme de croisières, la biotechnologie, l'énergie marine, l'exploitation minière des fonds marins en plus des secteurs traditionnels tels que le transport maritime, la pêche, les ports.

Les participants à ce séminaire ont été unanimes à souligner que l'état des lieux des milieux marins et maritimes montre que "les dégâts sont énormes à cause d'une exploitation des ressources actuelle qui ne respecte pas l'environnement avec les quantités énormes de déchets plastiques jetées dans les mers et océans, le fioul lourd utilisés par les navires comme carburant et la pêche illicite".

Nouakchott -. La ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement durable, Marième Bekaye, a affirmé qu’en vue d’améliorer la résilience des écosystèmes et de soutenir le développement communautaire dans les zones arides, des projets de reboisement, de restauration et de valorisation des terres dégradées, ont été développés dans le cadre de l’initiative nationale de la grande muraille verte. Avec une zone économique exclusive de 234.000 Km², caractérisée par l’abondance et la diversité de ses ressources halieutiques (près de 600 espèces de poissons) et, conscients du rôle joué par les océans dans le développement durable et la régulation du climat, la Mauritanie a développé une stratégie de gestion des pêcheries par quotas qui a permis de réduire significativement l’effort de pêche sur les espèces surexploitées, a déclaré la ministre.

Mme Marième Bekaye a assuré que le gouvernement mauritanien continuera à investir dans la restauration et la gestion durable des aires marines et côtières d’intérêt écologique comme le Parc National du Banc d’Arguin et le Parc National de Diawling, dont les capacités de stockage du carbone sont importantes de part leur richesse en zones de mangroves et d’herbiers (classés sites Ramsar).



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-ecologique-du-M...

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