Bulletin écologique du Maghreb du 14/02/2018

Mercredi 14 Février 2018

Tunis - La réalisation par le secteur privé de projets de construction écologique et de développement durable a devancé de loin la réglementation mise en place par les pouvoirs publics, a indiqué Lotfi Rejeb, architecte et expert international en éco-construction lors d'une conférence sur le thème "Urbanisme-architecture et villes durables" dans le cadre des 10èmes journées de l'éco-construction et de l’innovation, qui se tiennent à Tunis. 

Il a fait état d'une non-conformité entre les stratégies nationales de promotion de l’éco-construction et la réglementation actuelle régissant ce domaine".

A cet égard, Rejeb a proposé la mise en place "d’une charte d'urbanisme qui constituera une étape intermédiaire entre l’amendement du cadre réglementaire et la concrétisation de la volonté des opérateurs privés", recommandant que "des chartes soient élaborées au niveau de chaque commune, dans le cadre d'ateliers de réflexion auxquels participeront les représentants de la société civile, les responsables des communes, les promoteurs et les professionnels du domaine.

"Cette charte donne une marge d’intervention à l'échelle de la communauté, en matière de réalisation de projets écologiques. L’autonomie du pays est le mot clé dans ce dossier, d’autant plus, que la Tunisie recèle d'importantes ressources naturelles. Il est illogique que le pays importe de l’énergie alors qu’il devrait être exportateur de l’énergie solaire, puisqu'il bénéficie de 4 800 heures d'ensoleillement, par an", a-t-il insisté. 

-. Un atelier consacré au plaidoyer en faveur de la ratification du protocole relatif à la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC), se tiendra, jeudi, à l’initiative de l'Agence de Protection et d'Aménagement du Littoral (APAL), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
L'atelier réunira les représentants des structures publiques concernées, des experts et des députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple.

L'objectif de l'atelier est de présenter le protocole, les avantages multiples de sa ratification pour la Tunisie et les acquis juridico-institutionnels en matière de GIZC.

Il constituera, également, l'occasion de débattre de la situation actuelle du droit tunisien en rapport avec la problématique de la GIZC et de diverses questions relatives aux modalités concrètes de son introduction dans les politiques et stratégies.

Le protocole sur la gestion intégrée des zones côtières (Protocole GIZC), adopté le 21 janvier 2008 à Madrid, en tant que 7ème protocole additionnel à la convention-cadre de Barcelone sur la protection de la Méditerranée, est entré en vigueur en 2011.

Cette initiative est soutenue par le projet "Lutter contre les vulnérabilités et les risques liés aux changements climatiques dans les zones côtières vulnérables de la Tunisie", mis en œuvre par l’APAL en partenariat avec le PNUD.

===== Alger -. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh a indiqué, mardi, que les deux entreprises d'hygiène locales "Netcom" et "Extranet" collectaient chaque semaine plus de 10 tonnes de pain, qualifiant cette situation "d'inconcevable". Les entreprises d'hygiène de la wilaya collectent chaque semaine plus de 10 tonnes de pain sans compter les quantités importantes acquises par les éleveurs, a déclaré M. Zoukh lors de la visite d'inspection de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati à plusieurs sites, dont le Centre d'enfouissement technique "Khemisti" de Zeralda, les projets des Parcs de Ouled Fayet et Oued Smar (ainsi que le Lac de Réghaia. Qualifiant cette situation "d'inconcevable et de comportement étrange à la société algérienne", le wali a estimé que le "succès" du tri sélectif des déchet ménagers était tributaire de la contribution du citoyen. Affirmant que le jet anarchique du pain au niveau de la capitale "doit interpeller tout un chacun", M. Zoukh a appelé les citoyens à éviter le gaspillage de ce produit vital, fabriqué à base de blé subventionné par l'Etat.

Soulignant les efforts consentis par la wilaya pour la mise en œuvre de projets de protection de l'environnement, le chef de l’exécutif de la wilaya d'Alger a indiqué que le tri sélectif, qui concerne actuellement 34 quartiers de la capitale, ne saurait aboutir aux résultats escomptés que grâce à l'interaction positive du citoyen. A ce propos, il a exhorté les citoyens à respecter les dispositifs du tri sélectif pour contribuer de façon "effective et positive" à la réussite de cette initiative, assurant par la même que la lutte contre la prolifération des dépotoirs anarchiques est une responsabilité collective. L'environnement a été amélioré de manière notable ces dernières années grâce aux moyens matériels et humains mobilisés par l'Etat pour éradiquer les points noirs dans les différentes communes de la wilaya, a relevé le premier responsable exécutif de la wilaya. Au niveau du site de valorisation des déchets inertes relevant du centre d'enfouissement technique de la Commune de Maalma, Abdelkader Zoukh a évoqué la nécessaire exploitation des déchets en les transformant en énergie.

MAP