Bulletin écologique du Maghreb du 09/02/2018

Vendredi 9 Février 2018

Alger - Pas moins de dix projets de Station de traitement des eaux usées (SPTEP) sont inscrits dans le programme de la Direction des ressources en eau de la wilaya d'Oran pour éradiquer les rejets des eaux usées en mer et dans les zones humides, a indiqué jeudi le responsable du secteur, Djelloul Tarchoune lors d’une rencontre sur les eaux usées.

A Gdyel, les rejets sont acheminés vers le lac Télamine, alors qu’à Oued Tlélat, les eaux sont déversés sans traitement dans la zone humide Dayet Oum Ghelaz , déplore M. Tarchoune, ajoutant qu’une étude de réalisation de deux nouvelles stations à Gdyel et à Ouel Tlélat, vient d’être bouclée. Les rejets des communes de Boutlélis et Misserghine se déversent à la grande Sebkha d’Oran, d’où la nécessité de réaliser une nouvelle station d’épuration à Boutlélis, suggère-t-il, ajoutant que l’étude est en voie d’achèvement.

La réalisation de ces dix stations est en mesure de mettre un terme aux rejets des eaux usées dans les milieux naturels, assure le même responsable, rappelant que le problème a été réglé dans d’autres localités comme Ain El Turck et Oran, notamment grâce à une stratégie de développement globale pour l’amélioration des systèmes d’assainissement qui s’appuient sur un programme à court et moyen termes.

Parmi les huit zones humides que compte la wilaya d’Oran, quatre sont classées Ramsar, à savoir le lac Télamine, la grande Sebkha d’Oran, El Mactâa et les Salines d’Arzew. Une classification peu contraignante, puisqu’elle n’implique aucun droit de regard des organisations internationales, estime Saci Belgat. "Une réelle préservation d’un site passerait par son classement comme Zones biologiques contrôlées sous l’égide de l’Unesco qui assure des subventions tout en imposant un droit de regard", rappelle le même spécialiste.

M. Belgat a constaté personnellement les dégâts de la pollution sur les espèces animales et végétales de ces zones humides. Des enquêtes menées entre 2010 et 2014 lui ont permis de constater des dizaines de cadavres d’oiseaux migrateurs, morts vraisemblablement des effets de la pollution.

-. Le directeur de l`Industrie et des mines d`Alger, Hammou Benabdellah, a affirmé que les 2 entreprises "SEAAL" et "NAFTAL" s'engageaient à apporter toute leur expertise en vue d'accompagner les entreprises concernées dans l'opération d'installation et de mise en service des stations d'épuration et de récupération des eaux polluantes.

Il a, en outre, précisé que la Cmmission sectorielle en charge de la lutte contre la pollution industrielle, installée en mars 2014, a effectué à ce jour, 926 sorties sur le terrain ayant permis de recenser 185 unités industrielles polluantes, notamment dans la région Est.

Soulignant que 97 entreprises se sont dotées de stations d`épuration, il a indiqué que 6 stations sont en cours de réalisation et 57 autres en cours d'étude. Par ailleurs, la même source a fait savoir que quelque 500 unités industrielles activent dans la wilaya d'Alger et qu'un nouveau recensement sur le terrain de ces entreprises est en cours au niveau de la wilaya.

-. Un protocole d’entente de recherche et développement (R&D) dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables a été signé, jeudi à Alger, entre le groupe Sonatrach et l’Entreprise française Engie. 

D’une durée de trois ans, ce protocole d’entente, a été signé lors d’une rencontre organisée entre la compagnie Sonatrach et la délégation du Mouvement des entreprises de France (Medef). Les deux parties, dont chacun supportera ses coûts de mise en œuvre de ce protocole, ont ainsi décidé de collaborer à l’effet d’identifier des applications de solutions d’énergies renouvelables pour répondre à des besoins opérationnels du groupe Sonatrach, et d’autre part, profiter de l’expertise d’Engie pour l’amélioration de l’efficacité énergétique des sites de production de la compagnie algérienne.

Dans le cadre de ce partenariat, la compagnie bénéficiera d’un programme de partage des compétences et de l’expertise du français Engie, et ce, en matière de technologie solaire et d’efficacité énergétique des processus. Ainsi, la signature de ce protocole vient concrétiser les échanges ayant eu lieu en avril 2017 entre le PDG du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour et la Directrice général du groupe Engie, Isabelle Kocher.

MAP