Bulletin écologique du Maghreb du 08/02/2019

Vendredi 8 Février 2019

Tunis - Quelque 13 conventions de gestion participative du paysage forestier ont été signées entre le ministère tunisien de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche et les groupements de développement agricole, dans le cadre du Projet de gestion intégrée des paysages dans les régions les moins développées de Tunisie.

Ces conventions visent à renforcer et développer la protection des forêts et des pâturages, à faire participer les habitants des zones forestières, tout en contribuant à l’intégration sociale et économique au milieu forestier et à l'amélioration du revenu des personnes, selon les données du ministère de l’Agriculture.

Il s’agit également de permettre l’exploitation gratuite des produits forestiers au profit des groupements de développement agricole, contre la réalisation des travaux et services de protection et de développement des forêts et des pâturages.

Les conventions portent sur la détermination des engagements des groupements (travaux et services) selon un programme d’interventions prédéfinis et des conséquences découlant du non respect par ces groupements de leurs engagements dans le cadre de ces conventions.

La Banque mondiale (BM), qui a alloué 200 millions de dollars à ce projet, cible des communautés composées d’environ 250.000 ménages (soit environ 1,5 millions de personnes) où, les femmes constituent 51 % des bénéficiaires dans 8 régions (Le Kef, Jendouba, Siliana, Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Beja, Kairouan).

Au cours de la prochaine phase, des conventions de productivité entre les groupements concernés et entreprises économiques seront signées afin de commercialiser les produits bruts et transformés. 

-. La compagnie tunisienne "Tunisie leasing & Factoring" (TLF), vient de mettre en place un Système de Gestion environnementale et sociale (SGES) "pour s’assurer que ses financements sont destinés à des projets qui respectent les normes internationales et la réglementation tunisienne en matière environnementale et sociale".

Ce système fixe, d'après la compagnie, la politique générale de la société en la matière et les procédures opérationnelles garantissant son respect. "L'engagement de la compagnie dans le développement durable vise la protection de l’environnement et des personnes impactées par nos financements", a-t-elle assuré.

Elle a indiqué qu'elle va développer ce système, mis en place, durant le deuxième semestre 2018, en fonction de l’évolution de la réglementation et des bonnes pratiques.

En ce qui concerne son parc transport, TLF a fait savoir qu'elle a mis en place un programme visant à encourager ses clients pour l’investissement dans les énergies renouvelables ainsi que pour le renouvellement de leurs véhicules, engins et équipements dans un objectif de réduction des émissions de carbone et de consommation d’énergie.

Alger -. L’Association des femmes en économie verte (AFEV) a appelé les pouvoirs publics à accorder plus de facilitations au profit des jeunes désirant investir dans des filières relevant de l’économie verte. La promotion de l’économie verte en Algérie est notamment tributaire du degré d’implication du secteur privé, laquelle implication dépend des facilitations accordées, notamment d’ordre fiscal et administratif, a déclaré la présidente de cette association, Mme Karima Bergheul. Elle a également plaidé pour doter la commune de plus de prérogatives en matière de collecte des déchets pour faciliter l’opération du tri sélectif de ces déchets par les investisseurs potentiels. «Il y a plus de vingt ans, les communes étaient responsables de la collecte des déchets avant que cette prérogative ne soit déléguée à la wilaya. Cela a posé des problèmes car la réussite d’une telle mission nécessite l’implication directe de la commune", a-t-elle souligné. Pour faciliter l’implication du privé dans l’investissement écologique, cette universitaire et chercheuse, spécialisée dans les énergies renouvelable, a proposé de doter le Centre national du Registre de Commerce (CNRC) d’une nomenclature des métiers verts et appelé les autorités à renforcer leurs aides financières destinées aux associations écologiques en Algérie. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l'équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Les métiers verts sont, quant à eux, des métiers dont la finalité et les compétences mise en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l'environnement.

MAP