Bulletin écologique de l'Afrique

Jeudi 24 Mai 2018

Dakar - Voici le bulletin de l'écologie de l'Afrique pour la journée du jeudi 24 mai :.

Sénégal:

L'étude de l’organisation mondiale de la santé (OMS) classant Dakar comme ’’la deuxième ville la plus polluée d’Afrique’’ doit être relativisée, compte tenu du fait qu’il y a "très peu d’éléments de comparaison par rapport à d’autres villes africaines", a soutenu le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Thierno Dieng.

Ce rapport de l’OMS sur la qualité de l’air "n’a utilisé que les données de 2016 que seul le Sénégal a fournies’’, ce qui fait qu’il y a "très peu d’éléments de comparaison par rapport à d’autres villes africaines", a-t-il fait valoir.

"Il faut donc impérativement relativiser la deuxième place qu’occupe Dakar dans ce classement", a préconisé le ministre de l’Environnement, réagissant au cours d’une conférence de presse à la sortie d’une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classant Dakar comme la deuxième ville la plus polluée d’Afrique.

S’y ajoute que le Sénégal, situé en zone sahélienne, se trouve "très impacté par les poussières désertiques en provenance du Sahara, qui viennent s’ajouter à la pollution anthropique" liée au trafic automobile diesel, aux industries, aux brûlages à l’air libre, toutes choses qui selon lui expliquent "ces niveaux élevés de particules fines".

Côte d'Ivoire : Le bureau de la Banque mondiale à Abidjan a lancé la deuxième édition de son concours de dessin « À l’écoute de nos enfants » autour de la thématique du changement climatique, a, appris APA de l’institution . Selon un communiqué de presse de la Banque; "le concours a pour objectif d’encourager les enfants à réfléchir au développement économique et social de leur pays et de les sensibiliser aux questions d’actualité » «Cette année, les enfants sont invités à réaliser une illustration (dessin, photos, collage, etc.) sur le thème «Comment sauver la Côte d’Ivoire des dangers du changement climatique ? », ajoute le texte de la Banque Mondiale. «Les trois meilleurs lauréats seront récompensés lors de la cérémonie de présentation du septième rapport économique de la Banque mondiale, prévue en juillet », précise le communiqué quant à ce concours qui concerne « des enfants âgés de 9 ans à 13 ans ».

Mali:

Des représentants de la section Réforme du Secteur de la Sécurité et Désarmement, Démobilisation et Réinsertion de la MINUSMA se sont rendus récemment au site de la réserve d’eau qui alimente la ville de Tessalit au Mali, selon la presse locale.

A cette occasion, la délégation a lancé les travaux de réhabilitation et de curage du barrage d'Amdjer.
Ce projet vise le désensablement du barrage, afin de favoriser l’amélioration des conditions de travail des maraichers par la retenue d’eau.

Il a pour objectif l’approvisionnement et l’accès à l’eau dans la ville de Tessalit. 

Ghana:

Le Centre for No-Till Agriculture d'Amanchia au Ghana organise une série d'ateliers pour apprendre aux agriculteurs la culture sans labour et d’autres pratiques liées à l’agriculture de conservation.
Le centre aide beaucoup d’agriculteurs et d’agricultrices à apprendre les pratiques de l’agriculture de conservation telles que la culture sans labour, le maintien de la couverture permanente du sol, la culture intercalaire et la rotation des cultures, ainsi que les pratiques connexes telles que la lutte contre les ravageurs des plants de semis, et la réduction de l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques, a indiqué le fondateur du No-Till Centre, ofi Boa.

Il a affirmé que la majorité des paysans et des paysannes ont cessé d’utiliser des produits chimiques et des pratiques comme le brûlage de résidus, qui réduisent la fertilité du sol.

Burkina:

Le Burkina Faso, l’un des premiers pays africains à avoir adopté les biotechnologies agricoles avec la culture du coton Bt, vient de se doter d’un système national de biosécurité. Le pays se prépare actuellement à l’utilisation des moustiques génétiquement modifié (MGM). Selon les promoteurs de ce projet, l’utilisation sécurisées des biotechnologies modernes dans les secteurs de l’agriculture avec l’adoption de la culture du coton Bt et les recherches en cours sur le niébé et la santé avec les MGM, permettront au Burkina d’améliorer le bien-être des populations et de booster la croissance économique.

Niger:

Le fleuve Niger, principale source d’alimentation de la ville est au plus bas et son seuil critique de 1985, pourrait être atteint si le déficit pluviométrique s’accentue.

Selon le ministère nigérien de l’Hudraulique et de l’Assainissement, ce déficit risquerait de s’aggraver dans les semaines qui suivent au regard de la situation actuelle de l’écoulement du fleuve, qui est caractérisée par un étiage sévère.

Avec une longueur d’environ 4 100 km, le fleuve Niger, qui traverse plusieurs pays de la sous-région, est le troisième plus long d’Afrique. La pression démographique conjuguée aux facteurs des changements climatiques sont responsables, en grande partie, de son assèchement au fil des saisons.

Kenya:

Le ministère de l’Environnement, l’Association kényane des Manufacturiers (KAM) et l'Autorité nationale de gestion de l'environnement (NEMA) ont annoncé avoir parvenu à un accord pour la gestion conjointe et le recyclage des bouteilles en plastique, ont rapporté des médias locaux.

Cet accord vise à faciliter la gestion responsable et durable des déchets composés des bouteilles en plastique, à travers l’engagement du secteur industriel à mettre en place des stratégies respectueuses de l'environnement et des systèmes de recyclage.

A noter que la décision des autorités kényanes d'interdire l'utilisation, la production et l'importation des sacs en plastique utilisés dans les commerces et les foyers est entrée en vigueur depuis août dernier.

Gabon :

Face à l'accumulation inquiétante d’ordures ménagères dans la capitale gabonaise Libreville, le directeur de cabinet du président gabonais, Brice Laccruche Alihanga s’est accordé avec les directeurs généraux des opérateurs Averda, AGLI et Clean Africa, sur le lancement d’une opération d’urgence qui démarre ce jeudi, pour une dizaine de jours et dont l’objectif est d’assurer le retour à la normale, dans les plus brefs délais, du rythme de ramassage des ordures.

Pour ce faire, les sociétés verront leurs capacités de collecte être renforcées avec l’appui financier de l’Etat, afin d’optimiser leur rendement, et atteindre un rythme de 1 000 tonnes/jour.

MAP