Bulletin de l'écologie de l'Afrique

Mardi 28 Mai 2019

Dakar - Voici le bulletin de l'écologie de l'Afrique pour la journée du mardi 28 mai:

Sénégal :

Les travaux de construction de la digue de protection côtière de la Langue de Barbarie, à Saint-Louis (nord), vont bientôt démarrer pour un coût de 10,496 milliards de francs CFA, un financement de l'Agence française de développement (AFD) et de l’Etat du Sénégal.

Lors de la réunion, vendredi dernier, du comité de pilotage du projet de protection côtière de Saint-Louis, l’adjoint au gouverneur de la région de Saint de Saint-Louis en charge du Développement, Khadim Hann, a salué le projet de réalisation de ces travaux qui vont consister en des enrochements.

Cette digue de protection d’une longueur de 2150 mètres et de 3 mètres de hauteur permettra aux populations de faire face à l’avancée de la mer, a-t-il souligné. Les travaux vont s’étaler sur 18 mois et la durée de vie de l’ouvrage est estimée entre 30 et 50 ans.

Selon Mamadou Wade, ingénieur en génie civile et Secrétaire général de l’Agence de développement municipal (ADM), cette première réunion du comité de pilotage, pour présenter et valider le projet, permettra "le démarrage effectif des travaux (…)".

Burkina:

Le Mouvement burkinabè pour la protection de la forêt de Kua, à l'entrée de la ville de Bobo-Dioulasso, a annoncé son opposition au déclassement partiel de 16 ha de cette forêt pour y construire un Centre hospitalier universitaire.

Il a affirmé que son objectif unique est de protéger l’environnement en s’opposant à la destruction de la forêt. En outre, le Mouvement a estimé qu’il aura fallu une étude d’impact environnemental, estimant que si d’autres sites déjà identifiés ont été annulés pour une question de nappe phréatique, ce sera également le cas pour Kua.

Ouganda :

Une quarantaine d’associations de la société civile en Ouganda ont adressé un plaidoyer au gouvernement ougandais pour mettre un terme aux projets d’exploration pétrolière sur son territoire.

Ces organisations locales ont adressé une lettre au président ougandais, Yoweri Museveni, dans laquelle elles ont détaillé les risques écologiques néfastes liés à de telles activités.

"Permettre l'exploration et l'exploitation pétrolières dans ces écosystèmes aura non seulement un impact négatif sur la biodiversité, mais aussi sur les communautés qui dépendent de cette biodiversité pour leur survie", souligne la lettre relayée lundi par des médias locaux.

L’Ouganda envisage de développer son industrie pétrolière dans un écosystème écologique fragile. Récemment, Kampala a lancé un appel d’offres international de cinq blocs pétroliers, dont le bloc Ngaji qui couvre plus de la moitié du lac Edouard et une partie du parc national Queen Elizabeth, l’une des zones les plus protégées de la région.

Les organisations indiquent qu’à terme, les conséquences pourraient être catastrophiques pour l’équilibre environnemental dans la région.

Ghana:

Les changements climatiques et l'économie verte seront étudiés dans toutes les écoles primaires du Ghana dès la prochaine rentrée de septembre, a fait savoir le directeur exécutif par intérim de l'Agence de protection de l'environnement John Pwamang.

"Cette intégration est devenue nécessaire puisque les changements climatiques représentent le plus grand défi de l'économie du Ghana", a expliqué M. Pwamang, notant que cette initiative vise à aider les élèves à prendre conscience des enjeux écologiques et à contribuer à l'atténuation des effets du dérèglement climatique. Gabon :

Le ministère de l'Eau et de l’Énergie et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) viennent de lancer une opération de lutte contre les fuites d’eau au Gabon qui s’inscrit dans le cadre du programme d’accès à l’eau potable pour tous, dans le grand Libreville.

"A ce jour, près de 50 % de l’eau produite par la SEEG n’est pas facturée et est essentiellement perdue dans la nature du fait des fuites. Il s’agit donc d’autant d’eau indisponible pour les usagers", révèle le ministère de l’Eau et de l’Énergie, expliquant que le but cette initiative, baptisée "Brigades Bleues", est de lutter contre le stress hydrique dans la capitale.

Côte d'Ivoire :

La banque africaine de développement (BAD) œuvre à sensibiliser les parties prenantes et les partenaires au développement sur l’importance et l’urgence de renforcer la résilience au changement climatique en Afrique.

Elle a initié à cet effet lundi à son siège à Abidjan, un Symposium sur « Les réalités du changement climatique en Afrique : Passer du secours d’urgence à la résilience climatique ».

Le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Nasséré Kaba a salué cette initiative qui selon elle, traduit les urgences à entreprendre dans le sens de la résilience face aux changements climatiques. Elle a expliqué que le dernier rapport d’octobre 2018 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), rapporte la preuve scientifique que l’homme est responsable du réchauffement climatique.

« Les changements climatiques sont une réalité en Côte d’Ivoire. Il ne se passe plus d’année sans catastrophes climatiques avec les inondations, les glissements de terrain, l’érosion côtière ponctué par d’importantes pertes en vie humaine », a regretté Mme Kaba.

MAP