Bulletin de l'actualité économique européenne

Vendredi 23 Octobre 2020

Bruxelles - Voici le bulletin de l'actualité économique européenne pour la journée du vendredi 23 octobre 2020 :
Bulletin de l'actualité économique européenne
Union européenne:

- Le marché automobile européen a retrouvé des couleurs en septembre, avec une hausse de 13,3% par rapport au même mois l'an dernier, mais après trois trimestres, la chute reste importante (-24,5%), a indiqué vendredi l'Association des constructeurs européens (ACEA).

En septembre, les quatre plus grands marchés européens ont progressé: l'Italie de 17,8%, l'Allemagne de 17,6%, la France de 15,1% et l'Espagne de 6,6%, selon l'ACEA.

Ces mêmes marchés ont, toutefois, connu des baisses importantes sur les neuf premiers mois de l'année avec des chutes de 33% en Espagne, de 21,7% en Italie, de 21,6% en France et de 21,4% en Allemagne.

France:

- Les mesures annoncées pour aider les entreprises touchées par le couvre-feu et les nouvelles restrictions décidées pour lutter contre l'épidémie représentent un coût entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros par mois, a indiqué le ministre délégué français aux comptes publics Olivier Dussopt.

"Les mesures que nous prenons- le fonds de solidarité pour les entreprises, les exonérations - avec les annonces faites par le chef du gouvernement ce soir, c'est entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros par mois", a déclaré le responsable gouvernemental sur BFM Business.

Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé jeudi que les mesures de soutien économique vont être "étendues à l'ensemble des départements basculant sous régime du couvre-feu", soit désormais 54 départements et la Polynésie, avec au total 46 millions de Français concernés. 

Suisse: - La pandémie de Covid-19 a déclenché des mesures de confinement des gouvernements, réduit la demande des consommateurs et perturbé les importations de matières premières, affectant durement l'industrie de l'habillement de la région Asie-Pacifique, selon l'Organisation internationale du travail (OIT).

Au cours du premier semestre 2020, les importations asiatiques avaient chuté de 70 %, souligne l'OIT dans un nouveau rapport. 

De plus, en septembre, près de la moitié des emplois de la chaîne d'approvisionnement de l'habillement dépendaient des consommateurs vivant dans les pays où les conditions de verrouillage étaient les plus strictes, ce qui a entraîné une chute des ventes au détail, précise la même source.

La Directrice régionale de l'OIT pour l'Asie et le Pacifique, Chihoko Asada Miyakawa, a souligné que la recherche met en évidence « l'impact massif que la Covid-19 a eu sur l'industrie de l'habillement à tous les niveaux ».

En 2019, la région Asie-Pacifique employait environ 65 millions de personnes dans le secteur, soit 75 % de l'ensemble des travailleurs de l'habillement dans le monde, révèle le rapport.

- Les entreprises suisses ont exporté pour 690 millions de francs de matériel de guerre durant les trois premiers trimestres de l'année. Pour la même période de 2019, le montant était de 500 millions de francs. Le record enregistré en 2011 pourrait être battu.

Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2020, les premiers destinataires ont été le Danemark, l'Indonésie et l'Allemagne, selon les chiffres publiés par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). L'équivalent de 415 millions de francs ont été exportés vers l'Europe. L'Asie suit (149 millions), puis l'Afrique (72 millions).

La liste des pays vers lesquels du matériel de guerre a été exporté comporte 76 pays. La marchandise y est "utilisée ou transformée, perfectionnée ou travaillée de quelconque manière avant une éventuelle réexportation", précise le SECO.

Espagne:

- La dette publique de l'Espagne a atteint son plus haut niveau historique, à 1.298.736 milliards d'euros, à fin août dernier contre 1.224 milliards fin mars, selon les données publiées de la Banque centrale.

Ainsi, la dette publique du pays ibérique représente près de 111% du Produit intérieur brut, son plus haut niveau depuis plus de vingt ans, à cause des dépenses publiques engagées en raison de la pandémie de Covid-19, précise la Banque, rappelant qu'au premier trimestre, la dette publique représentait 98,9% du PIB.

Pour 2020, le gouvernement de coalition prévoit que la dette atteindra 115,5% du PIB.

Pour les administrations publiques, la dette publique a augmenté de 8,6% par rapport au même mois de l’année dernière, atteignant des records historiques.

En plus, la dette de l’Etat a atteint 1.161.000 millions d'euros, soit 0,7% de plus qu'au mois de juillet et 10% de plus que l'année précédente, ce qui constitue le ratio le plus élevé jamais enregistré.

Grande-Bretagne:

- La Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT) a averti qu'un Brexit sans accord ajouterait des milliers de livres au coût des voitures électriques et conventionnelles, soit 10% au coût des voitures neuves importées de l'UE. 

Le prix moyen des voitures importées au Royaume-Uni depuis l'UE est d'environ 19.000 £, ce qui signifie que les acheteurs de voitures pourraient du jour au lendemain être confrontés à 1900 £ supplémentaires par véhicule, selon les données de vente de la SMMT, plus large groupe de pression dans le secteur automobile en Grande Bretagne.

Les voitures électriques sont en moyenne plus chères en raison du coût élevé des batteries, ce qui signifie que le tarif pour les véhicules à faibles émissions serait en moyenne de 2.800 £ si les ventes restaient inchangées. Cela éliminerait pratiquement la subvention de 3.500 £ accordée par le gouvernement aux acheteurs de véhicules électriques et porterait potentiellement un coup dur aux projets du Royaume-Uni d'interdire les voitures à combustibles fossiles dès 2030.

Les patrons de l'industrie automobile ont été parmi les opposants les plus virulents à un Brexit sans accord, mais le secteur craint de devoir faire face à un autre coup dur à un moment où la pandémie lui a déjà coûté plus de 600.000 ventes par rapport à 2019.

Danemark:

- La banque centrale du Danemark a proposé jeudi un assouplissement des restrictions sur les dépenses budgétaires, donnant au gouvernement plus de marge de manœuvre dans le contexte d'incertitude provoqué par la pandémie de coronavirus.

La banque centrale a proposé d'autoriser un déficit structurel de 1% du PIB, contre la limite actuelle de 0,5%.

Le seuil actuel, plus serré que celui autorisé par l'Union européenne, "est restrictif pour un pays avec des niveaux d'endettement publics aussi bas", a indiqué la banque dans un communiqué.

Malgré des programmes d'aide généreux, la banque a déclaré qu'elle ne voyait aucune raison de s'inquiéter du budget en raison de la bonne santé des finances publiques, ajoutant que l'augmentation du seuil serait compatible avec une politique budgétaire saine.

L’économie du pays nordique s’est redressée relativement rapidement, grâce aux dépenses des ménages et à un marché du logement robuste.

"Laisser une marge pour un nouvel assouplissement est approprié, si l'économie se détériore à nouveau à un stade ultérieur", a indiqué la banque.

En août, le gouvernement danois a proposé d’augmenter considérablement les dépenses de l’État car il visait un déficit budgétaire de 0,5% du PIB pour l’année prochaine avec des dépenses supplémentaires de 21 milliards de couronnes (3,34 milliards USD) par rapport aux prévisions précédentes.

La dernière prévision du ministère des Finances pour cette année tablait sur un déficit de 0,4%.

La banque centrale a signalé que, si les programmes d'aide ont maintenu l'économie à flot pendant la pandémie, «un nouvel assouplissement budgétaire n'est guère nécessaire à ce stade».

- En moyenne, les hommes gagnent 14,4% de plus que les femmes au Danemark, soit une amélioration de 2,5 points de pourcentage par rapport à 2010, selon les résultats d’un nouveau rapport.

Dans le passé, les chercheurs ont constaté qu'une partie de la différence était due à des facteurs tels que le choix de l'éducation et le lieu de travail.

Selon le rapport de VIVE, une institution publique relevant du ministère des Affaires sociales, la ségrégation sexuelle joue un rôle plus important qu'on ne le croyait auparavant.

Le rapport fait révèle que les femmes seront employées longtemps à une fonction de travail donnée, plus le salaire sera bas - dans le secteur privé comme dans le secteur public.

Selon la même source, la ségrégation entre les sexes conduit à une disparité salariale, car il existe des différences de salaire systématiques entre les emplois dominés par les femmes et les emplois dominés par les hommes.

Parmi les autres nouvelles constatations, les hommes sont placés plus haut dans la hiérarchie des emplois et ont plus d'expérience de travail que les femmes, tandis que les femmes s'absentent davantage du travail.

Le rapport suggère que dans certaines professions à prédominance féminine dans le secteur public, il y a eu des moments où les négociations sur les accords salariaux se sont davantage concentrées sur l'augmentation des avantages sociaux que sur un salaire plus élevé.

Dans le secteur privé, il y a plus d'opportunités, mais le rapport indique que les femmes peuvent être moins enclines à négocier leurs salaires. 

Une autre explication pourrait être que les femmes du secteur privé sont peut-être plus susceptibles de choisir des emplois plus stables, mais qui paient moins.

«Nous pouvons voir que le plus grand défi pour atteindre l'égalité salariale est que le marché du travail danois est très divisé entre les sexes et que cela joue un rôle plus important que nous ne l'avions pensé jusqu'à présent», a affirmé le ministre de l'Emploi, Peter Hummelgaard.

Le même responsable a assuré que le gouvernement était prêt à discuter des options, si les acteurs du marché du travail le souhaitent.



Source : https://www.coupures.com/Bulletin-de-l-actualite-e...

MAP