Bulletin de l'actualité économique européenne

Jeudi 11 Juillet 2019

Bruxelles - Voici le bulletin de l'actualité économique européenne pour la journée de jeudi 11 juillet:

Union européenne:

- La Commission européenne a revu, mercredi, à la baisse ses prévisions de croissance de la zone euro en 2020, en raison de facteurs extérieurs, notamment les tensions commerciales au niveau mondial et d'importantes incertitudes politiques.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pour 2020 devrait ainsi s'établir à 1,4%, selon les prévisions économiques de l'été de la Commission européenne qui tablait auparavant sur une croissance de 1,5%.

Commentant ces prévisions, le commissaire européen pour les affaires économiques et financières, la fiscalité et les douanes, Pierre Moscovici, a relevé la nécessité d'intensifier les efforts pour renforcer la résilience de l'économie de la zone euro et de l'UE dans son ensemble, étant donné "les nombreux risques" qui pèsent sur la croissance de l'économie européenne. 

Selon la Commission, les perspectives à court terme pour l'économie européenne sont "assombries" par les incertitudes économiques et politiques mondiales. "Ces facteurs ont continué de peser sur la confiance du secteur manufacturier, qui est le plus exposé au commerce international, et devraient affaiblir les perspectives de croissance pour le restant de l'année", précise l'exécutif européen.

Espagne: 

- La Commission européenne a revu à la hausse mercredi ses prévisions de croissance de l'économie espagnole à 2,3% en 2019, soit 0,2% de plus par rapport à ses projections antérieures.

La Commission a souligné que les indicateurs d'activité laissent présager une croissance de 0,6% du PIB espagnol au deuxième trimestre 2019, soit un chiffre plus élevé que celui avancé dans les prévisions de printemps de l'institution européenne. 

Dans ses prévisions économiques de l'été, la Commission a maintenu ses prévisions de croissance de l'économie espagnole à 1,9% en 2020, contre une croissance de 1,4% pour la zone euro.

- L'indice Ibex 35 de la bourse de Madrid a terminé la séance de mercredi sur une baisse de 0,23% à 9.252,9 points, s'éloignant de la barre psychologique de 9.300 points.

Les plus fortes hausses de l'indice d'actions madrilène ont été enregistrées par Banco Sabadell (+1,68%), Ence (+1,58%), Bankia (+1,11%), CaixaBank (+0,98%) et Indra (+0,97%).

Parmi les valeurs qui ont clôturé dans le rouge figurent CIE Automotive (-1,68%), Inditex (-1,36%), Mediaset (-1,34%), Merlin Properties (-1,34%) et Enagás (-1,3%).

Les autres places européennes ont clôturé la séance également dans le rouge, avec des baisse de 0,03% pour Londres, 0,08% pour Paris et de 0,53% pour Francfort.

France: 

- La capitale française Paris accueille, mercredi et jeudi, le premier Sommet Pact for Impact, une Alliance mondiale inédite autour de l'Économie Sociale et Solidaire et l’Économie Inclusive.

Organisé sous le patronage du Président Français, Emmanuel Macron, le Pact for Impact Summit se fixe pour objectif de rassembler les parties prenantes dans une Alliance mondiale pour l’économie sociale et inclusive, en vue d’établir "une feuille de route ambitieuse et détaillée pouvant être utilisée par diverses parties prenantes pour des actions concrètes" dans le domaine de l’Économie Sociale et Solidaire et l’Économie Inclusive.

Des délégations gouvernementales d’une cinquantaine de pays prennent part à ce Sommet qui accueille également des représentants d’organisations internationales, des acteurs engagés dans la promotion de l’Economie Sociale et Inclusive, des experts mondiaux et des acteurs locaux du monde entier.

Au total ce sont plus de 400 participants qui vont s’engager, lors de ce Sommet de deux jours, dans la réalisation des objectifs de développement durable en s'inspirant des valeurs de l'économie sociale et solidaire, dans l’objectif d’aboutir à une alliance concrète dans laquelle chaque partie prenante travaille à la réalisation d’un objectif commun: « concevoir collectivement une feuille de route pour une nouvelle économie mondiale ».

Leur travail consistera à identifier et élaborer les propositions nécessaires au développement international de l’Économie Sociale et Inclusive. Ce travail collectif sera soutenu par les États et les organisations internationales et régionales, à travers la signature d’une Déclaration commune, par laquelle ils s’engageront volontairement à contribuer au rayonnement de l’ESS et de l’Économie Inclusive.

Suisse:

- Sur le marché hypothécaire en Suisse, les emprunts à longue échéance deviennent meilleur marché et sont presque aussi intéressants que les crédits à plus court terme, selon un étude du portail Comparis.ch publiée jeudi.

Les emprunts à dix ans «sont à deux doigts des taux indicatifs pour les hypothèques fixes sur deux ou cinq ans», a indiqué Frédéric Papp de Comparis.ch, cité dans dans un communiqué.

Selon l'étude trimestrielle, le taux pratiqué sur les emprunts à dix ans a reculé à 1,10% fin juin, contre 1,20% fin mars. Il y a un an, il se situait encore à 1,56%. Sur une durée de cinq ans, les taux se sont contractés de deux points de base (pb) sur un trimestre à 0,95%. Et sur deux ans, les taux indicatifs se sont repliés de 4 points par rapport au premier trimestre à 0,88%.

- La Commission de la concurrence (Comco) en Suisse, via sa Chambre des décisions partielles, a annoncé avoir sanctionné huit entreprises de services financiers. Ayant échangé des informations concernant les taux de leasing automobile, les sociétés concernées se voient infliger des sanctions financières à hauteur de 30 millions de francs. 

Durant plusieurs années, des sociétés financières offrant des leasings automobiles ont élaboré un système d'échange d'informations portant sur les taux d'intérêt, explique jeudi la Comco.

Les entreprises, AMAG Leasing, BMW Finanzdienstleistung (Schweiz), FCA Capital Suisse, Multilease, Opel Finance, PSA Finance Suisse, Ford Credit Switzerland et RCI Finance ont partagé des données sur les actions pratiquées lors d'événements ainsi que sur des éléments de calcul d'un taux de leasing, comme les tabelles de valeur résiduelle et les frais des contrats.

Grande Bretagne: 

- La Grande-Bretagne n'a pas réussi à faire de progrès significatifs pour conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis en raison de la pénurie "chronique" du personnel" et des problèmes de communication à Whitehall, a révélé jeudi le quotidien The Telegraph, citant un document étatique. 

Les détails des négociations bilatérales pour l'accord de libre échange, étalées sur deux ans montrent à quel point "les deux départements débordés travaillent à contre-courant", alors que "les pourparlers transatlantiques ont constamment bousculé des thèmes politiquement sensibles, tels que les règles de la santé, l'agriculture et le secteur financier", rapporte la même source. 

Les responsables britanniques commencent à craindre que "la frustration américaine" due à l'absence d'accord ou même d'un accord partiel entre les deux pays puisse mettre fin aux espoirs d'un partenariat post-Brexit envisagé au centre d'une stratégie commerciale "britannique", ajoute-t-on. 

Par ailleurs, la visite à Washington DC de Liam Fox, secrétaire d'Etat britannique au commerce cette semaine, pourrait ressembler à une "tentative désespérée" visant à démontrer des progrès, poursuit la publication. 

Les deux pays traversent une crise diplomatique aiguë cette semaine, suite à la divulgation par un journal britannique de câbles diplomatiques anciens de l'ambassade britannique à Washington, dans lesquels l'ambassadeur britannique aux Etats Unis, Kim Darroch, critique vertement l'administration Trump et la qualifie "d’incompétente et dysfonctionnelle".

Les critiques de l'ambassadeur britannique ont suscité la colère du président américain, qui a décide de rompre tout lien de coopération avec celui-ci. Bien que Darroch ait reçu le soutien de la première ministre sortante Theresa May, il annonce dans la foulée sa démission sur fond d'une course effrénée entre deux candidats brexiters à Downing Street, Jeremy Hunt et Boris Johnson. 

MAP