Bulletin de l'actualité économique européenne

Vendredi 3 Mai 2019

Bruxelles - Voici le Bulletin de l'actualité économique européenne pour la journée du vendredi 03 mai 2019 :

Union européenne:

- Les exportations des Etats-Unis en gaz naturel liquéfié (GNL) à destination de l'Union européenne (UE) son en nette progression (272 %) depuis la décision des deux parties, en juillet dernier, de renforcer leur coopération stratégique dans le domaine de l'énergie, a relevé jeudi la Commission européenne.

"Les importations américaines de GNL dans l'UE sont en nette augmentation depuis la première cargaison livrée en avril 2016 et cette tendance s'est fortement accentuée après la rencontre des présidents Donald Trump et Jean-Claude Juncker en juillet 2018 (à Washington), avec une augmentation de 272%", constate l'exécutif européen qui publie ces chiffres à l'occasion de la tenue à Bruxelles d'un forum énergétique interentreprises à haut niveau organisé par l'UE et les États-Unis.

En mars, le commerce du GNL entre l'UE et les États-Unis a représenté "le plus grand volume jamais enregistré", soit plus de 1,4 milliard de mètres cubes, indique la même source.

Avec une part de 12,6 % des importations totales de GNL de l'UE à ce jour, les États-Unis sont le troisième fournisseur de GNL de l'Union, qui a constitué en janvier et février derniers la première destination du GNL exporté par les États-Unis, devant l'Asie, précise-t-on.

Pour la Commission européenne, l'UE est disposée à "faciliter des importations accrues de gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis, pour autant que les conditions de marché soient adéquates et les prix compétitifs".

France:

- La France et l'Allemagne ont annoncé jeudi qu’un montant de cinq à six milliards d’euros sera investi dans un projet européen de construction de batteries automobiles.

Cette somme sera constituée à hauteur de « 1,2 milliard d’euros au maximum » de subventions publiques – auxquelles la Commission européenne a donné son accord de principe – et de « quatre milliards d’euros environ d’argent privé », a détaillé le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse à Bercy aux côtés de son homologue allemand Peter Altmaier et du Commissaire européen à l’énergie, Maros Sefcovic.

Selon les deux ministres, ce projet va déboucher sur le lancement en France d’une usine pilote comptant 200 emplois au cours des prochains mois, puis de deux usines de production, en France et en Allemagne qui vont créer 1.500 emplois chacune.

« C’est une étape majeure dans la longue histoire de notre industrie européenne », s’est félicité le ministre français, pour qui ce projet montre que l’Europe « n’est pas condamnée à dépendre des importations technologiques des deux grandes puissances que sont les Etats-Unis et la Chine ».

De son côté, le ministre allemand de l’Economie a affirmé que plusieurs entreprises européennes ont déjà fait part de leur souhait d’intégrer le futur consortium, dont le groupe automobile PSA et sa filiale Opel et le fabricant français de batteries Saft, appartenant au groupe Total.

Pour le commissaire européen à l’énergie, ce projet constitue un « enjeu stratégique pour accélérer la transition écologique » et la «compétitivité globale » de l’Union européenne.

Portugal:

Le ministre portugais de l'Infrastructure, Pedro Nuno Santos, a averti que le retard de construction du nouvel aéroport de Montijo, le second prévu à Lisbonne, entraînerait des pertes en milliards d'euros.

"Toute initiative qui retarderait la construction du nouvel aéroport entraînera une perte de plusieurs milliards d'euros en matière d'exportations et de recettes, et aura aussi un impact sur le plan du travail", a déclaré Santos lors d'une audition parlementaire à la commission de l'économie, de l'innovation et des travaux publics.

Le ministre a réaffirmé que l'aéroport Humberto Delgado de Lisbonne avait déjà atteint un "niveau de saturation", ce qui entraînerait cette année des "pertes de vols, de passagers et de recettes".

Le 12 avril, l'autorité aéroportuaire portugaise (ANA) avait indiqué que l'étude d’impact sur l’environnement (EIE) de l’aéroport de Montijo était terminée et se trouve actuellement entre les mains de l'Agence portugaise de l'environnement (APA) pour examen.

Suisse:

- L'indice des prix à la consommation (IPC) en Suisse a augmenté de 0,2% en avril par rapport au mois précédent. La hausse des prix des carburants et des tarifs aériens explique cette évolution, indique vendredi l'Office fédéral de la statistique (OFS).

L'indice s'est affiché à 102,4 points. Sur un an, le renchérissement a atteint 0,7%, pile dans la fourchette de 0,6 et 0,8% attendue par les économistes. Pour l'inflation par rapport à mars, le taux escompté se situait entre 0,1 et 0,2%.

Tous les produits n'ont pas augmenté. Contrairement aux carburants, les tarifs des nuitées hôtelières et des lunettes notamment ont diminué par rapport à mars. En outre, la hausse ne concerne que les produits importés (+0,7% par rapport à mars). Le prix des produits indigènes n'a pas bougé. Et en comparaison annuelle, ces derniers ont moins renchéri que les produits importés.

- L'opérateur historique de télécommunication en Suisse, Swisscom, a bouclé les trois premiers mois de 2019 sur un chiffre d'affaires en léger repli. Dans un contexte de marché difficile, marqué notamment par une concurrence intensive dans le secteur des grandes entreprises, le groupe est cependant parvenu à maintenir à niveau son résultat net.

Le chiffre d'affaires net généré entre janvier et mars a atteint 2,86 milliards de francs, soit 0,9% de moins qu'à la même période un an plus tôt, indique l'opérateur historique jeudi dans un communiqué. Le résultat d'exploitation avant amortissements a progressé de 5,8% à 1,12 milliard, et le bénéfice net de 1,1% à 383 millions.

"Swisscom a réalisé un solide résultat dans un environnement de marché difficile", a commenté son directeur général (CEO) Urs Schaeppi, cité dans le communiqué. Et de souligner qu'en seulement cinq semaines, le groupe a déjà gagné plus de 250.000 clients avec sa dernière offre inOne mobile.

Espagne:

L'indice général des prix à l'exportation des produits industriels en Espagne a augmenté de 1,4% en mars, par rapport au même mois de 2018, et de six dixièmes au-dessus du chiffre de février, tandis que les prix à l'importation de ces produits ont progressé de 3%, soit près d'un point de moins que ceux enregistrés lors du mois précédent.

Avec les données de mars, les prix des exportations enchaînent onze mois consécutifs de hausse, tandis que ceux des importations enchaînent treize mois consécutifs en terrain positif, selon les données publiées ce vendredi par l'Institut national de la statistique (INE).

L’accélération de la croissance annuelle des prix à l’exportation a été influencée fondamentalement par la hausse de la valeur des biens d'équipement et de l'énergie, par opposition à l'influence négative des biens de consommation non durables.

Concrètement, le secteur de l’énergie a progressé de huit points et demi pour atteindre 8,1%, comme conséquence de la baisse des activités de la production, du transport et de la distribution d’électricité et de la hausse des prix du raffinage du pétrole.

Le secteur des biens et équipements a présenté un taux croissance annuelle de 1,4% en glissement annuel, soit sept dixièmes de plus qu’en février, en raison de la hausse des prix de fabrication de véhicules.

Grande Bretagne:

L'investisseur activiste Edward Bramson a juré de poursuivre sa bataille contre Barclays malgré l'échec de sa candidature "litigieuse" pour siéger à la tête du conseil d'administration de la banque britannique.

Lors de l'assemblée générale annuelle de Barclays à Londres, les actionnaires avaient rejeté la proposition de Bramson à la tête du conseil d'administration, avec moins de 13% des suffrages exprimés en faveur de sa résolution. L’investisseur basé à New York a critiqué la banque d’investissement "sous-performante" de Barclays, affirmant que "sa stratégie n’avait pas profité aux actionnaires".

Barclays a été frappé par une révolte surprise contre les salaires, avec près de 30% des votes contre son rapport de rémunération. Le cabinet de conseil des actionnaires "ISS" a déclaré que la banque aurait dû retenir une plus grande part de la prime de l'ancien directeur général Jes Staley, alors que d’autres groupes ont fait part de leurs préoccupations concernant le montant de la pension de M. Staley, qui représente près de 30% de son salaire annuel en espèces.

Bramson, qui détient 5,5% des actions à Barclays, a fait une apparition à la réunion annuelle des actionnaires de Barclays, contestant sa défaite anticipée à la suite de sa résolution de devenir président de la banque. 

Il a souligné que sa stratégie ne visait pas uniquement à réduire la taille de la banque d'investissement, mais de se pencher sur la performance globale du cours de l'action, qui est tombé de 260p à environ 160p au cours des trois dernières années.

Les détracteurs de Bramson jugent ses motivations "entièrement égoïstes", l'accusent de "ne pas avoir d'expérience pratique dans le secteur des services bancaires directs" et estiment que "son implication dans des entreprises semble uniquement causer des difficultés et dépouiller des actifs".

MAP