Agence pour la dédensification et la réhabilitation de la médina de Fès : Un outil pour la sauvegarde de la ville impériale

Mardi 5 Mars 2013

Une des quatre villes impériales du royaume du Maroc, la ville de Fès, est sans nul doute un symbole d’authenticité et d’originalité qui place le royaume au rang des plus anciennes civilisations. En effet, la ville de Fès revêt une valeur à la fois historique et spirituelle qui va bien au-delà des frontières. A cet égard, il convient de rappeler qu’elle a été inscrite, en 1981, au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Cette décision demeure indubitablement une reconnaissance internationale de la nécessité de sauvegarder cette métropole culturelle et spirituelle. Laquelle abrite, notamment, la plus ancienne université du monde, celle d’Al Quaraouiyine, fondée en 859, sous la dynastie des Idrissides.

Dès lors, le Maroc, grâce aux différents chantiers inaugurés par SM le roi Mohammed VI, a consacré une attention particulière à la ville de Fès, à travers l’initiation et la réalisation de différents projets de restauration des monuments historiques et la lutte contre l’habitat insalubre, entre autres.

Ainsi, bien que mise en place depuis 1989, l’Agence pour la dédensification et la réhabilitation de la médina de Fès (ADER) connaît depuis ces dernières années une réelle accélération de son activité, inspirée non seulement de la place qu’occupe la ville de Fès au sein de la société marocaine, mais aussi des réformes structurelles amorcées par le souverain, plaçant le citoyen marocain au centre de toutes les préoccupations. Cela étant dit, l’ADER bénéficie aujourd’hui d’un soutien financier important en vue de réaliser les objectifs escomptés. Le but étant de participer à la sauvegarde de cette ville impériale, de prévenir et de résoudre les problèmes liés aux logements insalubres qui présentent un danger pour les habitants. A ce titre, deux conventions ont été signées, sous la présidence du roi Mohammed VI, en date du lundi 4 mars 2013, visant à la restauration et à la réhabilitation des monuments historiques et au traitement des habitations menaçant ruine. Pour ce faire, une enveloppe de 330 millions de dirhams a été allouée pour le traitement de 1729 bâtisses. De même, un investissement, à hauteur de 285 millions de dirhams, a été programmé pour la restauration de 27 monuments historiques.

En somme, l’attention particulière apportée à la ville de Fès, à travers la mise en valeur de ses ressources historiques, culturelles et architecturales, contribuera, incontestablement, au rayonnement de cette ville. Aussi la population locale sera-t-elle la première à bénéficier des retombées positives de cette politique d’aménagement amorcée dans le cadre des réformes structurantes, déclenchées dans le royaume, et tendant à garantir à tous  les citoyens marocains les conditions d’une vie digne.

A cela, il sied de mentionner que les conventions précitées placent la ville de Fès au cœur de la géopolitique culturelle du Maroc offrant à ce dernier, en la matière, un rayonnement incontestable, en tant que nation alliant modernité et authenticité.

Soraya Benslimane
Analyste au Centre d’Etudes Internationales


Soraya Benslimane