Afrique du Sud: les principaux partis en lice pour les élections locales

Jeudi 28 Octobre 2021

Johannesburg - Un kaléidoscope de 325 partis sont en lice pour les élections municipales lundi en Afrique du Sud, les sixièmes depuis la fin de l'apartheid. En voici les principaux:


Le Congrès national africain (ANC) a dirigé le pays le plus industrialisé du continent depuis la fin de l'apartheid en 1994, mais son image a été largement écornée par des scandales de corruption et de mauvais indicateurs économiques. Ses résultats aux précédentes élections se sont effondrés.

L'ANC aborde ce scrutin fracturé, miné par des divisions profondes et confronté à un désenchantement croissant des électeurs. Le président Cyril Ramaphosa a exhorté les électeurs à donner une nouvelle chance au parti.

Né en 2000 de la fusion de trois partis "blancs", le DA a été le plus grand parti d'opposition pendant près de vingt ans. Longtemps vu comme le parti de la classe moyenne blanche, il a ensuite attiré de nombreux électeurs noirs avant d'être rattrapé par des allégations de racisme.

Ce parti, fondé en 2013 par un ancien dirigeant de la jeunesse de l'ANC, Julius Malema, se décrit comme un "mouvement d'émancipation économique militant et radical". Il a pour programme central la saisie sans compensation de terres de propriétaires blancs pour les donner à des Noirs pauvres.

Sa popularité a grandi, se nourrissant de la colère de millions de jeunes Noirs, pauvres et sans emploi.

Fondé en 1975 en tant que mouvement politique et culturel, il s'est transformé en parti politique 15 ans plus tard. Il est motivé par l'idéologie politique du Mouvement de conscience noire et est surtout soutenu par le groupe ethnique zoulou dans la province du KwaZulu natal (sud-est).

GOOD a été créé par Patricia De Lille, une ancienne maire du Cap portant l'étiquette de l'Alliance démocratique, dont elle a claqué la porte en 2018.

Il pourrait capter quelques soutiens de la DA dans la province du Cap-occidental mais son potentiel électoral reste à tester.

Fondé en 2007, il milite pour l'autonomie de la province du Cap-occidental, appelant à un "Capexit". Il espère remporter suffisamment de voix pour appeler à un referendum pour la création d'une République du Cap, une entité qui aurait la taille de la France.

Créé il y a un an par un homme d'affaires millionnaire et ancien maire de Johannesburg, il a obtenu le soutien de certains anciens parlementaires de l'ANC, dont un lanceur d'alerte sur la corruption.

Il promet de durcir le contrôle de l'immigration, affirmant que les étrangers sans papiers représentent environ 15 % de la population.

Créé en 1998, il est dirigé par Bantu Holomisa, un ancien dirigeant du bantoustan du Transkei, territoire réservé aux populations noires à l'époque de l'apartheid, lui aussi ancien membre de l'ANC.

AFP