Afrique du Sud: l'Afrique reconnaît les efforts du Maroc en soutenant sa candidature à la présidence de CGLU-Monde (Boudra)

Mercredi 13 Novembre 2019

​Durban (Afrique du Sud) - Le soutien apporté par les pays africains à la candidature du Maroc à la présidence de CGLU-Monde constitue une reconnaissance des efforts et du rôle du Maroc en matière de coopération sud-sud et nord-sud, a indiqué mardi à Durban (Afrique du Sud), le président de l'Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), maire de la ville d'Al Hoceima, Mohamed Boudra.
Afrique du Sud: l'Afrique reconnaît les efforts du Maroc en soutenant sa candidature à la présidence de CGLU-Monde (Boudra)
Le Maroc a fait ses preuves au niveau international en apportant sa contribution au débat autour des grandes thématiques d'actualité et en s'engageant dans l'organisation de conclaves internationaux tels que le Sommet «Africités», le congrès de CGLU monde, la COP22, ou encore le Pacte mondial sur les migrations, a indiqué M. Boudra dans un entretien à la MAP en marge du sommet mondial des villes et gouvernements locaux unis (11-15 novembre).

La dynamique que connait le Royaume sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI montre que les pays en développement peuvent aussi apporter des solutions aux préoccupations internationales, a-t-il relevé, soulignant que le Maroc est très actif dans tous les agendas mondiaux et contribue activement à leur réussite.

En tant que pays en développement, le Maroc connait les contraintes des autres pays et peut proposer des solutions pertinentes basées sur les expériences concrètes qu'il a accumulées, a-t-il signalé.

Abordant les grandes lignes de son programme en tant que candidat de l’Afrique pour la présidence de l’Organisation mondiale des Cités et gouvernements locaux unis (CGLU-Monde), M. Boudra a souligné que son projet repose sur le constat que les territoires sont «des créateurs de richesse, des producteurs de sens et des architectes du futur».

Dans un contexte où les Etats ne peuvent plus répondre à tous les besoins des citoyens, les villes et les collectivités locales peuvent apporter des solutions innovantes, a-t-il dit, notant que le Maroc a opté dès le départ pour la décentralisation et le développement local et régional, avant de se lancer dans le chantier de la régionalisation avancée.

En ce qui concerne ses propositions pour améliorer l'action de CGLU, M. Boudra a relevé qu'il envisage, sur le plan institutionnel, d'assurer une meilleure articulation entre les instances régionales et mondiales de l'organisation, de mettre en place une présidence collégiale avec des objectifs précis pour chaque vice-président, et mieux intégrer les provinces et régions dans la famille CGLU.

Il s'agit également de renforcer les structures du CGLU, notamment au niveau des sections et des associations nationales afin d'appuyer les territoires dans leurs stratégies et missions, a-t-il poursuivi.

Sur le volet thématique, M. Boudra a suggéré de d'approfondir le débat sur les questions de souveraineté alimentaire, d'économie sociale et solidaire et d'élaborer des programmes concrets dans ce sens, mettant l'accent sur la nécessité d'être présent dans les agendas mondiaux des finances.

Par ailleurs, M. Boudra a insisté sur l'amélioration des compétences des collectivités territoriales à travers la mise à disposition des «ingénieries» nécessaires à la diversification des ressources financières, estimant que le renforcement des ressources humaines est un enjeu capital qui sera érigé en priorité.

Il a évoqué, en outre, une série d'axes liées notamment la nécessité de diversifier le financement du CGLU tout en assurant son indépendance, de contribuer à la lutte contre le changement et la transition écologique, de promouvoir la place de la femme en tant qu'acteur du développement local, et d’accorder un intérêt particulier aux villes moyennes.

Lors du Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux, convoqué par Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), les élus issus de différents pays, se pencheront cinq jours durant sur la définition de l'agenda mondial des villes et des régions pour les années à venir, comme ils jetteront la lumière sur l'évolution de cette organisation mondiale dans le cadre de son 15e anniversaire.

Près de 3000 délégués sont attendus à ce conclave qui verra la tenue de plus de 80 sessions, dont des plénières, axées sur la démocratie locale, la réalisation des objectifs du développement durable (ODD) et les dialogues intergénérationnels.



Source : https://www.mafrique.info/Afrique-du-Sud-l-Afrique...

MAP - Ilias Khalafi