Afrique du Sud : Ramaphosa appelle à « des efforts extraordinaires » pour redynamiser l’économie

Mardi 18 Février 2020

​Johannesburg - Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé, mardi, à « des efforts extraordinaires » pour redynamiser l’économie de son pays presque au point mort depuis des années.
Afrique du Sud : Ramaphosa appelle à « des efforts extraordinaires » pour redynamiser l’économie
« Une action extraordinaire est nécessaire pour régler les problèmes économiques du pays », a dit Ramaphosa lors d’une rencontre avec les patrons des institutions financières sud-africaines.

La question de l’emploi a été au centre de cette rencontre, qui intervient moins d’une semaine après le discours sur l’état de la Nation que le chef d’Etat sud-africain a prononcé au parlement, dévoilant les détails du plan qu’il compte mettre en œuvre pour faire sortir l’économie sud-africaine de sa léthargie.

En perte de vitesse depuis la crise financière internationale de 2008/09, l’économie sud-africaine n’a pas pu faire mieux que 0,5 pc de croissance en 2019.

Pour 2020, les institutions de Bretton Woods, Banque mondiale et Fonds monétaire international, prévoient une croissance tout aussi faible de 0,8 pc ou, au mieux, de 1 pc.

Dans ce contexte de crise, le chômage a continué de s’aggraver pour atteindre près de 30 pc de la population active, selon les chiffres officiels.

Lors de sa rencontre avec les patrons des institutions financières, Ramaphosa a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les investissements dans le secteur des infrastructures, relevant que ce secteur joue un rôle crucial pour la prospérité du pays.

Les banques de développement et le secteur privé ont un rôle important à jouer pour financer les investissements, a-t-il encore dit.

Ramaphosa n’a pas manqué d’exprimer ses inquiétudes face aux contraintes budgétaires dont souffre le pays et qui réduisent la marge de manœuvre du gouvernement pour sauver les entreprises publiques en proie à une grave crise financière.

Victimes de longues années de corruption et de mauvaise gouvernance, les entreprises publiques sud-africaines, dont la compagnie nationale d’électricité (ESKOM) et le transporteur national (SAA), ne survivent plus que grâce aux fonds publics, désormais épuisés.



Source : https://www.maafrique.com/Afrique-du-Sud-Ramaphosa...

MAP