Afrique du Sud: La tolérance, le commerce et les opportunités pour les jeunes, recette pour une croissance durable en Afrique (Forum Economique Mondial)

Dimanche 8 Septembre 2019

Johannesburg - La tolérance, le commerce et les opportunités pour les jeunes sont les ingrédients nécessaires pour une croissance durable dans le continent africain, ont indiqué les participants au Forum Economique Mondial sur l’Afrique, qui a clos ses travaux vendredi au Cap, Afrique du Sud.

L’Afrique dispose d’une recette pour une croissance durable suite à l’accord conclu pour la mise en place d’une zone de libre échange continentale, ont dit les participants dans des déclarations lors de la cérémonie de clôture du Davos africain.

La rencontre de trois jours a été perturbée par les violences xénophobes qui ont secoué l’Afrique du Sud depuis dimanche dernier, faisant plus de 10 morts. Des manifestations ont également été organisées devant le centre où se tenait la conférence pour demander une action plus sérieuse du gouvernement sud-africain contre la violence faite aux femmes dans ce pays d’Afrique australe.

Les intervenants ont souligné que des défis de taille sont encore à relever pour traduire en réalité les promesses de la zone de libre échange continentale. Ils ont relevé un sentiment d’espoir pour la réussite de ce projet devant faciliter le mouvement des personnes et des biens dans un continent désigné comme la prochaine frontière de la croissance économique au monde.

Cette zone de libre échange est porteuse d’espoir pour les millions de jeunes africains de voir leur continent passer à la vitesse supérieure pour la réalisation des objectifs d’une croissance durable génératrice d’emplois, a dit Arancha Gonzalez Laya, directrice exécutive du Centre international du commerce

Il appartient désormais aux leaders politiques et économiques d’éliminer les barrières qui entravent les échanges commerciaux et garantir la mise en place des infrastructures nécessaires aux flux des investissements pour accélérer le commerce transfrontalier, a, pour sa part, indiqué Sipho Pityana, président du groupe AngloGold Ashanti.

Par ailleurs, le conclave du Cap a été marqué par le lancement d’un plan d’action visant à faire face à la violence contre les femmes.

Les participants ont également lancé une plateforme africaine pour la croissance visant à faciliter l’accès au financement pour les start-ups.

Une autre plateforme visant à renforcer la résilience du continent face aux risques a également été lancée sur la base d’une combinaison des ressources des secteurs privé et public dans le but d’aider les pays africains à faire face aux impacts des changements climatiques.

Le Forum Economique Mondial a aussi lancé, en partenariat avec le Centre international du commerce, un plan d’action dans le domaine du commerce électronique, visant à promouvoir l’échange de données commerciales à l’échelle continentale dans une industrie qui pourrait créer trois millions d’emplois d’ici à 2025.

Par ailleurs, l’Union africaine a, pour sa part, lancé, en partenariat avec le Forum Economique Mondial, une nouvelle fondation visant à encourager le secteur privé à aider dans le renforcement de la sécurité dans le domaine de la santé à travers le continent.

A signaler que le Forum du Cap a été marqué par la participation d’une délégation marocaine conduite par le ministre délégué chargé de la Coopération Africaine, M. Mohcine Jazouli.

Prenant la parole lors de la conférence, M. Jazouli, appelé à un choc de financement pour le développement de l’Afrique.

Il a souligné qu’un vaste mouvement d’investissement et de production était nécessaire pour fonder une véritable base industrielle créatrice d’emplois capable de transformer les matières premières sur place.

Pour le ministre délégué, la Zone de libre échange africaine va positionner l’Afrique comme la plus grande zone de libre-échange intégrée au monde après l’OMC. 

Le Forum a réuni plus de 1000 dirigeants issus du monde politique, économique, universitaire et de la société civile dans le but d’aborder les moyens de créer les conditions nécessaires aux investissements socio-économiques pour mieux tirer profit du potentiel de l’Afrique.

Lors de cette rencontre, tenue sous le thème «façonner une croissance inclusive et un avenir commun dans la 4ème révolution industrielle», quatre sujets majeurs ont été débattus, à savoir l’innovation, le développement durable, la digitalisation et la gouvernance.



Source : https://www.marocafrique.net/mafrique/c/0/i/370955...