Afrique du Sud: La nouvelle contraction du PIB accentue les pressions sur Ramaphosa

Mercredi 4 Décembre 2019

​Johannesburg - La nouvelle contraction de 0,6 pc du Produit Intérieur Brut (PIB) sud-africain au troisième trimestre de l’année en cours, devra accentuer les pressions sur le président Cyril Ramaphosa, dont les plans de relance ne semblent pas donner les résultats escomptés, estiment mercredi les analystes de la place financière de Johannesburg.
Afrique du Sud: La nouvelle contraction du PIB accentue les pressions sur Ramaphosa
«Cette nouvelle contraction montre que l’économie sud-africaine n’arrive plus à trouver les moyens de se remettre sur les rails», indique Maarten Ackerman, économiste au cabinet d’analyse économique Citadel.

Il s’agit de la quatrième contraction depuis l’arrivée de Ramaphosa au pouvoir en février 2018, avec de grandioses promesses de repositionner le pays sur une trajectoire de croissance durable et inclusive pour des millions de Sud-Africains qui vivent dans le chômage et la pauvreté.

Les chiffres publiés, mardi, par le département des statistiques (StatsSA/gouvernemental) représentent, en effet, un coup dur pour le gouvernement, appelé à réduire le chômage qui frappe environ 30 pc de la population active.

L’avenir ne se présente pas sous de bons auspices, le pays devant enregistrer une croissance quasi-nulle de 0,5 pc sur toute l’année 2019, selon les prévisions de la Banque centrale sud-africaine.

Ces prévisions et celles des institutions financières internationales sont également inquiétantes pour la situation fiscale du pays, indique Ackerman, relevant que les chiffres du département des statistiques illustrent aussi une incapacité claire des secteurs clés à créer des emplois.

Il a cité notamment les secteurs minier et agricole qui ont reculé de 6,1 et 3,6 pc respectivement au terme du troisième trimestre.

«Ces chiffres tirent la sonnette d’alarme et montrent que le marché de l’emploi continuera de subir des pressions énormes», a souligné l’analyste.

Les experts pointent du doigt les retards enregistrés dans la mise en œuvre de réformes des entreprises publiques au bord de la faillite, les divisions au sein du Congrès National Africain (ANC, au pouvoir) et la hausse de la dette publique parmi les obstacles qui entravent la reprise économique dans ce pays, compté parmi les plus industrialisés du continent africain.

Ce cadre global renforce la volatilité de l’activité économique en Afrique du Sud et place le pays sur une trajectoire d’affaiblissement de la croissance économique à court et moyen termes, note John Ashbourne, du cabinet Capital Economics.



Source : https://www.mafrique.info/Afrique-du-Sud-La-nouvel...

MAP