Abdellatif Laâbi, du Rondeau à Bascan

Vendredi 16 Mars 2018

« Les poètes sont comme les pandas du Népal ou les éléphants d’Afrique, une espèce en voie de disparition » a-t-il confié à ses jeunes hôtes ».
 

« Je suis perçu comme un poète engagé qui défend des causes, des valeurs, qui dénonce, qui témoigne. C’est vrai. Mais on ne voit pas aussi d’autres aspects de ma pratique. Il y a de l’humour, de l’autodérision, une dimension amoureuse, érotique, mais aussi mystique ».
 

Emprisonné au Maroc

Plus tard, le poète a défendu sa première forme d’expression ainsi que sa posture. « J’aime le temps qui me permet de méditer, de combattre la vitesse. On peut aller dans le dialogue avec soimême. J’écris parce que j’ai envie de transmettre le virus de l’écriture à d’autres. J’ai envie d’éveiller, de réveiller. L’Humanité est capable du pire et du meilleur ». Abdellatif Laâbi sait de quoi il parle.

Emprisonné pendant huit ans au Maroc, torturé pour la défense de ses idées, il se situe aujourd’hui plus que jamais dans l’expression et dans la transmission. Les élèves du Rondeau et de Bascan ne sont pas près de l’oublier. Au Rondeau, une salle porte désormais son nom.


L'Écho Républicain