À quoi ressembleront nos étés demain ?

Paris : "Pas besoin de faire de catastrophisme : la situation est catastrophique."

Ainsi s’alarme le climatologue français et ancien vice-président du Giec - Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, Jean Jouzel.

Interrogé sur le site du journal JDD, Jean Jouzel avertit que l’humanité ne dispose plus que de trois, soit d’ici 2020, pour espérer garder un moyen d’adapation au réchauffement climatique.

Passé ce délai, les humains subiront l’enfer sur terre, notamment des étés avec des températures moyennes de 50°c et 55°c.

CANICULES – MORTS – INCENDIES

Si les accords de Paris, fixant un objectif de ramener le réchauffement climatique à 2°c, ne sont appliqués d’ici 2020, nos étés demain seront plus chauds, plus secs, plus précoces.

Les Jours et nuits d’étés, nous vivrons dans des enfers avec des canicules faisant plus de victimes morts et malades graves. Les feux de forêts  deviendront plus fréquents, spécialement dans les pays du pourtour méditerranées.

Ces feux de forets auront les conditions idéales pour se multiplier :

‘’température, sécheresse et vent. mais aussi l'urbanisation et la négligence humaine.’’

Jean Jouzel s’alarme :

‘’On n'est plus dans le futur : ce sont les enfants d'aujourd'hui, ceux des cours d'école, qui pourraient subir ces étés à 50°C".

INSÉCURITÉ - INSTABILITÉ POLITIQUE

Le réchauffement climatique  est une catastrophe globale. Il a des effets sur l'instabilité et le risque de conflits, en Afrique, Afrique du nord et au Moyen-Orient, s’inquiète le scientifique français.

Il a ajouté :

‘’Au Moyen-Orient et en Afrique le mercure va grimper de 5 à 6 °C… À ces températures, il n'y a plus d'activité extérieure possible. On compte déjà 65 millions de déplacés sur la planète. Si le Sahel et la Corne de l'Afrique deviennent plus secs, les réfugiés seront encore plus nombreux.’’

QUOI FAIRE ?

Selon Jean Jouzel, on n’a plus beaucoup de temps :

‘’Pour espérer rester en deçà de 2°C de réchauffement … il faudrait que le pic d'émissions de gaz à effet de serre survienne au plus tard en 2020.’’

Il faudrait aussi, ajoute-il :

‘’diminuer de 40 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 et atteindre la neutralité carbone d'ici à 2100.’’

C’EST FOUTU POUR LES PAUVRES ?

La limite de 2 °C instauré comme objectif par les accords de Paris, n’effacerait pas les effets négatifs du changement climatique.

Selon Jean Jouzel, elle ne permettrait qu’une possibilité d’adaptation pour les pays riches.

Le réchauffement climatique, conclut-il, accroît les inégalités :

‘’Il diminue les endroits où il fait bon vivre sur la planète. Partout, les premières victimes sont les moins fortunées.’’