22 ans de prison requis contre le policier espagnol qui avait abattu un Marocain de cinq balles dans la tête

Jeudi 1 Février 2018

Près de deux ans après le drame du policier espagnol ayant abattu un Marocain de cinq balles dans la tête, le procès touche à sa fin. 22 ans de prison ont été requis à l’encontre de l’agent, qualifié devant la cour d' »analphabète émotif, maître de la manipulation et de la tromperie ». « Il n’a pas agi comme un agent de la loi, mais comme un meurtrier », a invoqué la partie de l’accusation.
« Le jour des faits, je n’étais pas moi-même », a pour sa part témoigné Ángel Luis V. Une déclaration mise en avant par la défense, invoquant les compte-rendus des quatre psychiatres ayant conduit des examens psychologiques de l’accusé, à différents moments après l’assassinat. Ces examens indiquent que Ángel Luis V. souffrait « d’un délire psychotique le jour des faits », résultat d’une consommation de drogue, rapportent les médias espagnols.
Le drame s’était produit tôt un matin, sur l’autoroute A-3, dans la région de Madrid, au niveau de la ville de Fuentidueña de Tajo. Au volant de son véhicule, le Marocain âgé de 39 ans aurait tapé dans la barrière centrale de l’autoroute avant de rebondir contre celui de l’agent. Une altercation serait alors née entre les deux hommes, avant que Ángel Luis V., qui n’était pas en service ce jour-là, ne sorte son arme et n’ouvre le feu sur la victime.
Le 23 janvier dernier, l’accusé avait tenté de justifier son acte en indiquant qu’il pensait alors « éviter un attentat terroriste », comme le rapportait un article d’El Mundo. La défense avait alors invoqué un enchaînement dramatique après que le Marocain l’ait « défié de son regard ». « Il pensait qu’il s’agissait d’un terroriste et a tenté de l’arrêter par tous les moyens. C’est pourquoi il a tiré des coups de feu vers la voiture et qu’il est sorti en courant », a plaidé l’avocat de la défense. Poursuivi avant de tomber à terre, le Marocain a commencé à invoquer Allah et des cantiques (sic), a poursuivi la plaidoirie, indiquant que l’agent a pensé que la victime s’apprêtait à ce moment-là à actionner une ceinture d’explosifs.
 

Source : HuffPost Maroc

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