Règlements postérieurs au Second Empire



bow-windows démontable
> 1882 : le décret du 22 juillet 1882 autorise une saillie de 0,50 m à 4 m du sol, et de 0,80 m à 5,75 m. Ce décret rend possible la construction des premiers bow-windows, mais ils doivent être démontables, c'est-à-dire en bois ou en métal.
Ils n'ont que 40 cm de profondeur et ne peuvent être mis en place qu'entre le second étage, généralement souligné par un balcon filant, et la corniche qu'ils ne peuvent dépasser.


> 1884 : le décret du 23 juillet 1884, largement inspiré par Jean-Charles ALPHAND, apporte quelques modifications aux gabarits des immeubles :
       = 12,00 m pour une rue de moins de 7,80 m de large
       = 15,00 m pour une rue entre 7,80 et 9,75 m de large
       = 18,00 m pour une rue de 9,75 à 20 m de large 
       = 20 m pour une rue de plus de 20 m de large
Si la hauteur de la ligne des corniches n'est donc pas sensiblement modifiée, les combles ne doivent plus s'inscrire sous la diagonale à 45 degrés, mais dans un arc de cercle dont le rayon est fonction de la largeur de la rue, permettant ainsi la construction d'un étage supplémentaire en retrait de façade.
Il est à noter que cette nouvelle réglementation va être utilisée pour surélever des immeubles existants créant ainsi des "disparités" avec les immeubles voisins…


bow-windows en pierre
> 1893 : la Ville de Paris autorise la construction des bow-windows en briques ou en pierres. Cette disposition va casser l'aspect rectiligne des immeubles et leur donner du relief ou un aspect "ondulé"

> 1902 : Le décret du 13 août 1902 apporte des modifications sensibles à la réglementation :
      = le gabarit : pour les voies d'une largeur supérieure à 20 m, le gabarit de 20 m peut être augmenté dans des proportions définies,
      = la corniche : les bow-windows et autres ornements de façade en saillie peuvent dépasser la corniche. Des clochetons, des frontons et pavillons apparaissent sur les toitures
      = la saillie du balcon passe de 40 cm à 1,20 m
      = les combles : ils sont sensiblement augmentés grâce à une inscription désormais dans un arc d'un huitième de cercle puis un diagonale à 45 degrés. 

Cette nouvelle réglementation permet aux architectes de changer très sensiblement l'aspect des immeubles, en particulier au niveau des toitures.
La rue gagne en fantaisie et en richesse, mais perd l'uniformité chère au baron HAUSSMANN…


opcc / haussmann