PASCALE *****


Ce jour-là, Chantal et moi avions un objectif particulier : observer les autres participants lors du jeu du jour .




Comme une locomotive lancée à grande vitesse, la première à démarrer est ma voisine Renée. Son crayon de bois crache une fumée grise qui noircit la feuille blanche jusqu'à ce que, rail contre rail, les lignes ne soient plus confondues qu’en un seul et unique tableau. D'ores et déjà, je ne doute pas de sa valeur. Tout le monde s'esclaffe : déjà... Oui. Déjà. Prenez le train en marche.
Christiane J. fait partie du second wagon. Elle s'interroge, s'assure de bien avoir interprété la consigne, consigne, comme vous le savez tous, très très élastique. Tout est permis. Elle s’élance. À la fois secrète et sereine me semble-t-il.
Vient ensuite une autre voiture. Solide. Capable de s'adapter à toutes sortes de défis. « Notre » René. Jamais en grève. L'écriture et serrée et étroite mais fluide et peu hésitante. La réflexion est de mise : une demie seconde avant chaque démarrage, pas plus ! Et aucun soubresaut. Aucune rature.
Annie suit le mouvement : gratte, gomme, gratte, gomme mais de là où je suis, myope comme une taupe, je ne vois rien d'autre que le plateau de sa tête. Oui. Plateau : nom donné en coiffure au dessus du cuir chevelu. Elle semble aligner les mots avec élégance. S'applique et la course du crayon est régulière.
Christiane L., sa voisine a mit plus de temps pour se détendre. Trouver sa voie. Mais ça y est : elle est sur de bons rails. Le stylo ne court pas mais avance par à-coups. À-coups réguliers. Petit à petit il trace ainsi sa route.
Marie laisse elle aussi courir son crayon. Elle prend le temps de la réflexion. Parfois songe longuement avant de lâcher son inspiration. Puis elle se relie. Corrige. Porte sur elle un regard désabusé puis détendu. Elle sourit. Christiane L. la regarde, complice. Christiane J. lance un petit rire gai en croisant leurs deux regards ! Certains sont déjà à l’arrêt. Essoufflés. D'autres continuent leur course.
Lucienne donne à l'ensemble son allure tranquille. Si le train était en danger de grande vitesse, elle le ralentirait. S'il était trop statique elle le convaincrait d’avancer plus vite. Elle écrit la réalité, le juste milieu, ce qui fait du bien... Elle prend appui sur son avant-bras gauche comme si elle cachait son travail de ses voisins et elle gratte, gratte, gratte… pas aussi vite et fort que sa voisine toutefois. À mon avis Chantal et moi serons à court d'encre ou de papier avant longtemps. Victime d'une gastrite, le stylo de Chantal est aussi pris de folie que le mien. Il court, vole et je souris en songeant qu'elle me croit à cette heure occupée à écrire quelques lignes sur vous alors que du coin de l’oeil, je lorgne ses actions. Elle est sensée rêver en vous regardant. Mais elle a le coup d'oeil vif. Comme un petit merle, elle tourne vivement la tête à droite, à gauche, à droite, à gauche et vous observe. Puis le stylo s’emballe, griffant de nouveau le papier à toute vitesse et sans souci d'économie. Urgent. Urgent. Urgent. Tchou tchou. Nous avons des choses à vous dire.
La locomotive de départ s'est vraiment essoufflée. Elle réclame nourriture et assistance. (Renée croque un petit biscuit) Il est temps de les lui accorder. Eh bien qu’elle termine son récit (un petit réconfort et hop ça repart !) en petits caractères répandus tout autour de sa feuille, il le faut, c'est l’heure, plus que l’heure : stop. Vous allez conclure...

Pascale jeu du 4 décembre 2006.








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/12/2006 à 21:49

PASCALE *****

04/12/2006

Mots à insérer :
Mots à insérer : HONNEUR : hirsute, hiver, otage, obstacle, nul, nouveau, nuage, nature, époque, écho, utile, unanime, rare, rivage.
JOKERS : vent, le, air.




Cris unanimes sous les manteaux
Dont les nuages se font l’écho.
Cheveux hirsutes, le nez en l'air,
Chacun va conter sa misère.
« Mais quelle époque, ma pauvre Germaine
Y’a plus été, y’a plus d’hivers
Et ce vent fort qui vocifère
On casse du p’tit bois chez Saint-Pierre !
Chut, feignez de ne pas le voir
Je vois arriver le bavard...
Est-il est utile de rappeler
De qui parle cette effrontée ?
Bon, c'est fini, il est passé.
Alors, au fait, qu'est-ce qu'on disait ?
Ah oui ! La nature est vraiment bizarre
Vous trouvez pas Mme Simone ?
Et les pluies de plus en plus rares
Dans mon verger plus rien ne donne.
Et ces otages dont nul ne parle
Et Camilla et le prince Charles !
Sur Paris-Match y’en a des pages
Mais personne ne sait si c’est vrai !
Ah je vous dis : de quoi ramer
Avant d'atteindre le rivage !
Tiens… J'ai bien honneur, M. Lucien
Vous avez vu, c'est pas chrétien
Cette façon qu'il a de marcher
La tête basse, presque à ses pieds
Comme des obstacles à éviter.
Il a quelque chose à cacher
Ou a se faire pardonner !
Pour sûr, j’donne ma main à couper… »

Cris unanimes sous les chapeaux
Et le ciel bleu qui en fait trop.
Puis de nouveau la ritournelle :
« Mais quelle époque ma chère Marcelle
L'an dernier j’étais à Bruxelles
Bien protégée par mon ombrelle
Mais cette année, c’est un manteau
Qu’il me faudrait pour avoir chaud.
Y’a plus d’été, on manque d’air
Et le monde va tout de travers. »

Pascale pour le 4 décembre 2006.









Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/12/2006 à 18:55

PASCALE *****

il ne s'agit pas d'imaginer (sauf si on en a envie) on fait appel à la mémoire, aux sensations, aux perceptions - de soi, du monde alentour, aux souvenirs.
L’argent : ce qu’il achète -ou pas- (vous me devez…)
Proverbes, tout est possible...




L'argent ne fait pas le bonheur : si c'est vrai, rendez le disait Jules Renard dans son journal. Tout comme la plaie d'argent qui n'est pas mortelle, il est vrai, mais qui ne se ferme que difficilement. D'ailleurs, le meilleur moyen pour connaître le prix de l'argent, c'est encore d’essayer d'en emprunter !
De nombreux mots circulent à ce sujet.
« L'argent n’a point d’odeur » entendons-nous souvent dire.
Ce proverbe doit son origine à l'événement suivant : l'empereur romain Vespasien avait mis un impôt sur les latrines, contre l’avis de son fils Titus. Lorsqu'il en retira ses premiers revenus, il prit une pièce, l'approcha du nez du prince et lui dit : « cela sent-il mauvais ? » D'où cette élégante maxime…

Mais quelqu’aisance qu’il permette, nous aurons beau posséder tout l’or du monde, rien ne saurait acheter la santé, l'affection, la joie, l'appétit de vivre ou le pardon.
C'est pourtant ce que croyaient nombre de nos ancêtres qui, au passage des nouveaux siècles, se délestaient parfois de leur fortune de crainte de ne pas accéder au paradis.
Mais le ciel non plus ne s’achète pas. Probablement se mérite-il. Tout simplement.
Peut-être suffit-il d’écouter plus souvent son coeur que sa raison ou ses envies... Je ne sais pas. Mais je n'y applique. Au cas où. Et je me sens riche. Riche de l'amour de ceux qui m'entourent. Pour être aimée encore faut-il être « aimable » ! Et toujours ces deux fameux synonymes : « donner » et « recevoir ». Auxquels je suis tentée d'ajouter le verbe « croire ».

Pascale pour le 4 décemlre 2006.


Chantal et moi avions préparé ce jeu à la maison et le 4 décembre, vous en avons concocté un autre qui suit... OBSERVATION...










Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 04/12/2006 à 18:45

PASCALE *****

commencer un texte avec : si j’étais une fée, un clown ou un autre personnage, passez à la voisine qui continue et ainsi de suite.




Si j’étais une fée, avec ma baguette magique, je passerais mon temps à transformer le monde, le mal en bien, le négatif en positif, je redonnerais le sourire aux malheureux qui deviendraient heureux, ceux qui étaient dans la misère trouveraient l’abondance.

J’entends une voix m’interpeller : « ma bonne fée, viens à mon secours, mon appel ne va pas te paraître urgent mais j’ai en ce moment un gros problème. Ce soir, je dois assister à un bal et ma robe n’est plus à la mode et je dois rencontrer l’homme de ma vie, du moins je le suppose, non j’en suis certaine, quelque chose m’en donne la certitude, c’est comme ça ! »

« Fais ce que tu peux, mais fais vite ! Je suis déjà en retard. »
Ne t’inquiète pas lui dit la fée. Si je peux mettre l’espoir là où il y a le désespoir, la foi là où il y a le doute, la lumière là où sont les ténèbres, penses-tu qu’il me sera difficile de transformer ta robe en quelque chose de si beau que personne ne pourra égaler ta beauté. Je vais accéder à ta requête. Toutefois, avant cela, je vais te dire quelque chose d’important : Connais-tu le proverbe qui dit « l’habit ne fait le moine ? » Tu peux bien te présenter en haillons, si tu as une belle âme, l’homme de ta vie ne verra que cette beauté intérieure. Tu peux bien te présenter en robe de cérémonie, si ton esprit est vilain, aucun artifice vestimentaire ne saura le cacher …
- Oui mais…
- Je sais, ne dis rien, je vais te rendre aussi jolie qu’une princesse…Car, vois-tu, entre la théorie et la pratique, tu ne m’as pas laissé finir ma chérie, il y a un monde. Et c’est vrai : l’homme de ta vie, si c’est lui, sera plus sensible à ta beauté intérieure mise en valeur par de jolis atours !

Christiane L. (en gras), Marie (italique) et Pascale (normal)
Jeu du 20 novembre 2006.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/11/2006 à 00:46

PASCALE *****


commencer un texte avec « si j’étais une fée »( un clown un père Noël ou un autre personnage) passer à la voisine qui continue et ainsi de suite…




Si j’étais une fée

Je suis déjà bien vielle et ma baguette, bien qu’elle ait exaucée beaucoup de vœux n’a pas toujours comblé ceux à qui j’ai répondu. Par exemple, une femme encore jeune, n’avait pas encore eu la joie de bercer un enfant, son propre enfant entre ses bras. Avec son époux, tous les deux se sentaient frustrés d’un sentiment, d’un amour qu’ils étaient prêts à donner sans compter.
Un jour, je passais près de leur villa, une splendide demeure, au milieu d’un parc fleuri à merveilles et arboré d’arbres majestueux.


Les deux jeunes gens étaient installés sur la terrasse et livraient leur corps aux premiers rayons de soleil. C’était le printemps, mais ils ne portaient que de légers vêtements. Je n’osais m’approcher de crainte de les déranger dans leur tête à tête. Ils sablaient, me semble-t-il le champagne. Quelle heureuse nouvelle partageaient-ils ? J’étais curieuse de savoir.
Lorsqu’ils m’aperçurent, les yeux rieurs, ils me firent signe de les rejoindre. En approchant, j’ignore pourquoi, mes yeux se portaient plutôt sur l’épouse. Elle resplendissait. Je remarquais ses cheveux dénoués et brillants que , d’ordinaire, elle tirait en arrière,de façon disgracieuse. Puis ses yeux ! Rieurs. Pétillants. Puis…..Puis je vis le petit ventre arrondi…..


Une vie nouvelle , encore balbutiante se développait à l’intérieur de ce corps gracieux. Cela valait bien une coupe de champagne ! Mais que de soucis, de craintes, de turpitudes avant que n’éclose cet espoir naissant ! Que de « fais attention chérie ! » entendrait-elle à chaque instant. Neuf mois de frustrations vaines, auxquelles la jeune femme n’était pas habituée, deviendraient le quotidien de son existence
Il lui arriverait peut-être parfois de regretter sa liberté passée. Mais la pensée de ce bonheur qui l’attendait, bonheur de voir un jour un bambin courir dans ces allées fleuries, valait bien quelques sacrifices….A moins que l’époux, fort mari de toutes ces restrictions, ne s’en aille ailleurs trouver quelques compensations !!!!



Marie (en gras), Pascale (italique) et Renée (normal)
Jeu du 20 novembre 2006.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/11/2006 à 10:23

PASCALE *****

Commencer un texte avec « si j’étais une fée »( un clown un père Noël ou un autre personnage) passer à la voisine qui continue et ainsi de suite…





Si j’étais une fée, avec ma baguette magique, je passerais mon temps à transformer le monde, le mal en bien, le négatif en positif, je redonnerais le sourire aux malheureux qui deviendraient heureux, ceux qui étaient dans la misère trouveraient l’abondance.

J’entends une voix m’interpeller : « ma bonne fée, viens à mon secours, mon appel ne va pas te paraître urgent mais j’ai en ce moment un gros problème. Ce soir, je dois assister à un bal et ma robe n’est plus à la mode et je dois rencontrer l’homme de ma vie, du moins je le suppose, non j’en suis certaine, quelque chose m’en donne la certitude, c’est comme ça ! »

« Fais ce que tu peux, mais fais vite ! Je suis déjà en retard. »
Ne t’inquiète pas lui dit la fée. Si je peux mettre l’espoir là où il y a le désespoir, la foi là où il y a le doute, la lumière là où sont les ténèbres, penses-tu qu’il me sera difficile de transformer ta robe en quelque chose de si beau que personne ne pourra égaler ta beauté. Je vais accéder à ta requête. Toutefois, avant cela, je vais te dire quelque chose d’important : Connais-tu le proverbe qui dit « l’habit ne fait le moine ? » Tu peux bien te présenter en haillons, si tu as une belle âme, l’homme de ta vie ne verra que cette beauté intérieure. Tu peux bien te présenter en robe de cérémonie, si ton esprit est vilain, aucun artifice vestimentaire ne saura le cacher …
- Oui mais…
- Je sais, ne dis rien, je vais te rendre aussi jolie qu’une princesse…Car, vois-tu, entre la théorie et la pratique, tu ne m’as pas laissé finir ma chérie, il y a un monde. Et c’est vrai : l’homme de ta vie, si c’est lui, sera plus sensible à ta beauté intérieure mise en valeur par de jolis atours !

Christiane L (en gras), Marie (italique) et Pascale (normal)





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/11/2006 à 23:47

PASCALE *****

Travail atelier du 20 novembre : commencer un texte avec « si j’étais une fée »( un clown un père Noël ou un autre personnage) passer à la voisine qui continue et ainsi de suite…






Si j'étais une fée, la terre serait un grand jardin. Le temps n’aurait plus aucune importance et la montre que je tiens, qui dirige ma vie et vient me narguer jusque dans les jeux les plus sympathiques, cette montre, disais-je, n’existerait même pas.
Dans ce jardin, hommes et femmes dont l'âge moyen avoisinerait la trentaine, ne verraient aucun de leur traits physiques. Seule l'âme des êtres serait perceptible. Et dès que l’une de ces âmes serait en danger, devenant aigrie, mauvaise, agressive, alors elle serait mise à l'écart. Dans un autre jardin, plus paisible encore, les anges s'appliqueraient à pallier à ces défauts non innés...


Mais parfois, incompétents ou malicieux, pour supprimer ces imperfections bien humaines, ils les remplaceraient par d'autres. Et on verrait alors le pauvre monde se déchirer dans ce jardin paradisiaque ou pire encore, contaminer les êtres devenus exemplaires, du fait de l'action quelque peu castratrice de ces anges mal intentionnés. Car le monde qu’ils nous prépareraient ainsi, tel le meilleur des mondes, deviendrait un lieu sinistre à force de fade béatitude.


Tout compte fait ce monde angélique quelque peu doucereux paraît bien lénifiant. Plus de joutes oratoires? Plus d'échange un peu vifs qui nous ouvrent les yeux parfois ?
Allons donc, J'aime lire la malice dans l'oeil de mon interlocuteur, le désir de plaire, les jeux de séduction.
Tout va bien dans le meilleur des mondes... Cela peut être bien ennuyeux. Plus de surprises ! Les éclats de rire seraient-ils permis ? Les taquineries, les effusions spontanées seraient-elles considérées comme dangereuses et sujettes à caution ? Difficile à imaginer…
Allez d'accord pour trouver un juste milieu, un équilibre où chacun trouverait son compte, enfin plus ou moins...



Pascale (en gras) René B (en italique) et Christiane J (normal) : jeu du 20 novembre 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/11/2006 à 23:42

PASCALE *****

20/11/2006

Mots à insérer :
Eponge : éponge, écouter, paradis, pompiers, orgie, orange, nuit, norme, gorge, gâteau, élément, étoile.
Jokers : et, rose, air.



En épongeant les gouttelettes de sang que la couronne d’épines avait laissé sur son front, j’écoutais les lamentations secrètes de l’homme. Le paradis artificiel auquel il semblait accroché avait alerté les pompiers qui l’avait retouvé, à demi-nu, errant dans les rues de la ville endormie. Dans une orgie de mots incomprenhensibles, vêtu d’une sorte de pagne orangé pendant lamentablement le long de ses hanches décharnées, l’homme avait effrayé plus d’un noctambule cette nuit-là avant d’être interpellé.
Il n’était pas hors-norme. C’était bien pire ! De sa gorge sortaient des sons gutturaux, inhumains et c’est comme une bête affamée qu’il se jeta sur le gâteau sec que le capitaine lui offrit comme pour l’amadouer.
Aucun élement concret ne permettait de savoir d’où il venait. S’était-il échappé d’un hôpital ? Venait-il d’une autre planète ? Bravait-il les forces de l’ordre ? Et les petites étoiles tatouées sur sa poitrine qui semblaient représenter la voie lactée, étaient-elles l’œuvre d’une âme malade ou un signe du ciel ?
Les pompiers étaient dubitatifs. Et, franchement, à part passer la main à un médecin, ils ne voyaient pas ce qu’ils pouvaient faire de cet étrange personnage. A moitiè Christ illuminé, à moitiè homme des cavernes et pourtant, aucunement agressif ou agité.
Semblant simplement flotter sur un petit nuage rose, dans un autre monde. Comme surgissant d’un songe. Etrange en tous cas…
Il respirait avec difficulté cet air pour nous vital mais qui paraisssait, à lui, inssuportable.
Lorsque l’un des pompiers voulut lui appliquer un masque à oxygène sur le visage, et sans que nul ne s’attendre à un tel geste, l’homme, que tous croyaient affaibli à l’extrème, échappa à ses sauveurs, courut vers le pont tout proche. Et sans que nul n’aie le temps d’intervenir, s’élança dans les airs.
Ce fut un grand branle-bas de combat. Tout le monde courut vers le pont, se pencha, scruta le fleuve qui coulait tranquillement 20 mètres plus bas. Mais rien. Aucune trace de l’homme étrange. Pas de plouf. Pas d’onde à la surface de l’eau. Rien !

- c’est dingue ça, s’écria le plus jeune d’entre eux. Il n’a pas pu s’évaporer quand même ! Alors,on fait quoi ?
- je sais pas. On attend les ordres du capitaine…

Personne ne prit garde à un changement imperceptible, il est vrai, à l’œil humain. Dans le ciel, loin, tout en haut, au moment précis où l’homme s’était évanoui dans la nature, une étoile s’était allumée. Une de plus. Qui en rejoignait mille autres, 100.000 autres, des milliards d’autres. Grains de folie, graines de génie…

- tiens ! Le voilà . là, regarde…

En effet, le long pagne de l’homme s’était pris dans l’un des piliers de fer qui soutenait le pont. Mais dans sa chute, déporté, l’homme avait glissé sur le pont et disparut aux yeux des pompiers ébahis. L’homme se balançait maintenant dangereusement.

- harnais. Mousqueton. On y va…

En quelques minutes, tout fut réglé. L’homme se laissa faire sans broncher. Et à l’hôpital, en le voyant arriver, je me dis que, quand même, les voies de Dieu sont impénétrables certes, mais il y a des jours où l’on se demande…

Heureusement que vous existez, dis-je au jeune pompier encore tout retourné !

Et réconciliée avec les anges, je me remis au travail, épongeant le sang que la couronne d’épines avait …

Pascale pour le 20 novembre 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/11/2006 à 21:37

PASCALE *****

Construire un récit et le faire évoluer en fonction des contraintes d’écriture.

Je vous donnerai trois phrases courtes à 10 minutes d’intevalle sachant que vous devrez trouver le moyen de les inclure dans votre récit . Tous les mots doivent y être mais le sens que vos leur donnerez selon le contexte importe peu.

L’homme semblait hagard…

Il l’aurait…

C’était vraiment bizarre…

PS : je rappelle que ce jour-là, Marie nous avait offert un petit goûter chocolaté confectionné d'après une recette de mon enfance hi hi! Beurre chocolaté bien meilleur que le mien (le coup du sucre glace, bravo!)


Jeu du 13 novembre 2006...

Cela faisait un moment que, de l'endroit où je l’observais, je le voyais triturer nerveusement un morceau de papier entre ses mains. L'homme semblait hagard. Le regard flou, vide de toute expression, il pliait et dépliait le bout de parchemin puis l’écrasait de nouveau comme s’il broyait quelque insupportable secret.
Je n’osais plus bouger. Les aiguilles de ma montre semblaient figées dans l'attente. J'étais quasi certaine qu’un drame allait se produire. Mais non. L'homme poursuivait son lent travail de démolition. Toujours le même manège. Plier. Déplier. Broyer. J'imaginais que bientôt, sous la pression, ce secret-là ne serait
plus qu'une infâme boulette de souvenirs désagréables. Il l’aurait ensuite avalé que je n'en aurais pas été plus surprise !
Toutefois je commençais m’impatienter. L'homme n'avait pas l’air bien menaçant mais il me mettait en retard. Jamais je n'arriverai à temps à l'atelier d'écriture...
Impassible, lui semblait cloué au sol, juste capable de broyer sa boulette. C'était vraiment bizarre...
Je me décidais enfin à reprendre mon chemin. Jusqu'à ce moment-là, lui cessa son manège hypnotique. Je le vis, dans un éclair, jeter négligemment le fruit de sa colère par-dessus son épaule, dans le ruisseau que, justement, j'empruntais pour l’éviter. Le papier froissé roula, roula, amassant çà et là au passage quelques débris humains. Eaux de ruissellement mêlée de brindilles. Rien d'autre ? Non. Je dépassais l'homme sans oser le regarder. Il marmonnait : « putain... Plus boire, plus fumer et maintenant plus manger... Ras-le-bol... Ras l’assiette... Marre. Mar... J'en ai marre... » Et scrogneugneu et scrogneugneu….
Une terrible envie de savoir me prit soudain.
Je n'allais quand même pas... Si... Non... Bof... Pourquoi pas...
De plus, je ferai oeuvre utile en ne laissant pas traîner ce détritus.
Je jetai un oeil alentour. Personne... Aussi rapidement que me le permirent mes rhumatismes naissants, je me penchais, m'emparais de la petite boule puis, l’air de rien, la dépliais lentement, lissant de mes deux pouces les rides irréparables du papier.
Il s'agissait d'une ordonnance médicale. Délivrée, semblait-il, le jour même et émanant d'un diététicien reconnu.

Monsieur,

j'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir vous présenter à mon cabinet afin de vous faire part de vos résultats d'analyse qui m’inquiète quelque peu. En effet, il semblerait que votre taux de cholestérol remonte de façon anormale.

Pourtant, vous m'aviez assuré vous être débarrassé de cette terrible addiction au beurre-chocolaté dont vous souffriez. Avez-vous de nouveau délaissé votre Prozac au profit de ce que vous appelez : remèdes antistress naturels. Si la nature avait voulu fabriquer de tels miracles, elle aurait permis aux vaches belges de nous offrir du lait déjà sucré et chocolaté. Ce ne sont pas les ingrédients qui vous font tort. Chacun d’eux a un rôle à jouer. Mais les mélanges et les abus. Appelez-moi sans tarder.

Cordialement.

Docteur Van Houten…


Pascale jeu du 13 novembre 2006.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/11/2006 à 09:55

Mots à insérer :

TAQUIN : torrent, tentation, autre, aspirer, quatre, qualité, union, urgent, inique, irriter, nausée, naturel.

JOKERS : facile, bien, ciel.

Je me suis amusée ainsi : j'ai copié tous les mots, un par ligne puis j'ai essayé de les joindre entre eux de façon cohérente et la plus concise possible : un régal pour les méninges. Alors,le contenu s'en ressent un peu au niveau de la qualité mais un très bon exercice...




Taquin, dans un …
Torrent d’émotions inhabituelles, il céda à la …
Tentation d’un …
Autre verre…
N’Aspirant qu’à oser lui dire, pour une fois, ses…
Quatre vérités en face ! Les…
Qualités dont il était soit-disant pourvu avant leur…
Union l’avaient surtout mené à sa perte. Il lui semblait…
Urgent de dénoncer l’attitude…
Inique qui fut aussi la sienne.
Irrité, au bord de la …
Nausée, l’instant lui semblait idéal. D’un …
Naturel franc, d’un caractère …
Facile, il savait …
Bien que le …
Ciel l’aiderait moins que ce que lui déciderait de faire pour sa propre sauvegarde. Bon, c’est décidé : je te quitte…

L’homme se regarda de nouveau dans le miroir : non ! C’est stupide ! je ne peux pas : je l’aime trop… »

- Marcel ! MARCEL ! Oh ! Tu réponds bon sang ! Il est où cet imbécile ? C’est encore moi qui vais me taper tout le boulot ! MARCELLLLLLLLLLL !

Marcel soupira : ouiiiiiiii. J’arrive, chérie !

Pascale pour le 13 novembre 2006.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/11/2006 à 20:40