PASCALE *****

Calligramme


jeu du 23 avril 2007...

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 25/04/2007 à 20:45

PASCALE *****

23/04/2007

Mots à placer : passage, paradis, oiseau, oisif, indice, ironie, soupir, saveur, sublime, symbole, ombre, ouvrage, nectar, nager
Jokers : eau, bien, clair




De passage au paradis pour un très court instant, l’oiseau revint sur terre et se sentant terriblement oisif se mit à chercher quelqu’indice capable, comble d’ironie, de rendre enfin secret les soupirs, saveurs sublimes émanant de l’au-delà, qui lui fendait encore l’âme et le cœur.
Symboliquement, il détacha délicatement une de ses plumes et à l’ombre d’un cerisier déjà en fleur se remit à l’ouvrage. Tantôt savourant un nectar divin, tantôt nageant en eau trouble, mais bien décidé à y voir plus clair et vite, il commença à tracer quelques traits qui devinrent lettres puis mots puis phrases puis lignes et très vite il sut qu’il pourrait de nouveau s’envoler aussi haut qu’autrefois et sans jamais se perdre.


Pascale pour le 23 avril 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:16

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26/03/2007

Mots à insérer

SOLEIL : source, satin, oubli, ornière, louange, lueur, écho, esprit, indécis, inspirer, las, lancinant.
JOKERS : rose, un, maison.


Un salut au soleil
Les deux pieds dans la source
Du satin au réveil
De l’oubli qui ressource
Et comblant les ornières
Des louanges éphèmères…
Puis de vives lueurs
Echos de ses prières
Et un esprit distrait
Indécis qui d’un trait
Inspirant un grand coup
D’un air las tout ce frais (fret)
D’un doux chant lancinant
Se souvient balançant :

Du rose dans ses projets
Du noir réalité
Du gris pour la tromper
Et du bleu retrouvé
D’un pas dans la maison
Du départ pour de bon
Et du poids des années
Lunatiques à souhait.
Puis de quelque orifice
Comme un feu d’artifice
Les cris de milliers d’autres
Qui comme elle sanglotent.

Et puis tout s’évanouit
Le soleil fait des plis
Un nuage passe bas
Et soudain elle a froid.
Elle se secoue un peu
Reprend vie l’air heureux
Et oublie en chantant
Le soleil déclinant.


Pascale pour le 26 mars 2007.









Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 26/03/2007 à 18:18

PASCALE *****

19/03/2007

Mots à insérer
BONHEUR : bulle, beauté, origine, orange, naissance, normal, hâte, heure, énorme, émotion, urticaire, usurper, retour, rage.
JOKERS : eau, air, homme.


Bonheur...

Bien à l’abri dans sa
Bulle, d’une
Beauté à couper le souffle, cet enfant dont
L’Origine m’est chère, à peine plus épais qu’un demi quartier
D’Orange et dont la
Naissance est très attendue ce qui est bien
Normal pour un premier enfant et petit enfant, cet être donc aura bientôt
Hâte de pousser la porte du monde. Même si pour
L’Heure, je l’ai vu de mes yeux vu, il est assis en tailleur, peinard, bien au chaud dans la cavité utérine! Et cela m’a paru tellement
Enorme que j’ai eu de la peine à retenir des larmes
D’Emotion, pourtant préférable à la crise
D’urticaire géante qui me guette depuis l’annonce de mon futur état de « grand-mère » !
Usurpant les règles que je m’imposais autrefois, de
Retour dans le passé, la
Rage décuplant mes forces, je me promettais de mettre tout en œuvre pour que ce futur bébé vive d’autre chose que
D’Eau et
D’Air pur. Même si, cela dit en passant, l’air et l’eau vaudront peut-être de l’or lorsqu’il sera en âge de s’en inquiéter ! Je ne crains pas trop pour lui l’inconfort matériel! Ni ne doute jamais que ce petit
D’Homme profitera pleinement de l’amour de ses parents et de celui qu’ils voudront bien que je lui offre. Néanmoins, je prie chaque jour pour eux trois.

Pascale pour le 19 mars 2007.


Je me suis amusée à les poser sur la feuille dans l’ordre puis à les relier mais ce n’est pas obligatoire !

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/03/2007 à 22:18

PASCALE *****

12/03/2007

Mots à insérer

JOURNAL : jeune, jeu, oiseau, ouvrage, univers, usage, rature, rire, note, nid, ailleurs, actuel, larme, léger.

JOKERS : jaune, bien, non.




En lisant le journal, je me dis que j’ai beau être encore relativement jeune d’esprit, je ne comprendrais jamais comment les enfants d’aujourd’hui peuvent s’adonner à des jeux aussi cruels ! Le jeu du foulard d’abord qui consiste à nouer une étoffe autour de son cou jusqu’à quasi étouffement et ce dans l’espoir d’approcher la mort ou peut-être seulement de l’approcher d’assez près pour enfin en connaître les secrets. Sauf que parfois elle s’empare alors des imprudents qui osent la narguer ! Pourquoi pas le jeu de l’oiseau pas encore inventé mais qui sait et qui consisterait, pour se donner du cœur à l’ouvrage, être le plus fort, à se jeter du haut des tours HLM désespérantes de misère. L’univers tout entier ignore encore l’usage que feront ces enfants du peu qu’il leur restera de beau mais sans rature ni surcharge je peux d’ores et déjà annoncer que ce sera probablement moins drôle encore que prévu ! Les rires se font déjà rares partout et je note que ceux qui construisent encore de confortables nids les bâtissent souvent ailleurs que dans notre beau pays ! Actuellement, à moins d’être maladivement optimiste, d’avoir la larme légère et l’esprit embrumé, impossible de ne pas se questionner ! Ceci dit il nous reste le rêve et dans ce domaine-là, Dieu merci, moi je suis assez efficace.
Je ne vois donc jamais rouge ni ne rit jamais jaune non plus d’ailleurs et je sais bien que, non sans quelques regrets quand même, même si je m’en rendais malade, je ne pourrais rien de plus pour ma planète que m’y intéresser de près, corps et âme soit terre et humains. C’est ce à quoi je m’applique de toutes mes forces.

Pascale Martin-Debève pour le 12 mars 2007.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/03/2007 à 21:17

PASCALE *****

01/03/2007

1/ Ecrire une lettre ou carte à un proche alors qu'on est en vacances.
2/ Reconnaitre l'auteur à a simple lecture
3/ Répondre en enrichissant les écrits.


Île des pins, décembre 1982


Chers parents,


Quelques lignes confortablement installée à la terrasse du splendide bungalow qui nous fut attribué à notre arrivée. Il est adossé aux rochers ce qui contribue à rafraîchir les lieux. J’avoue que je ne m‘attendais pas à un tel luxe ! Et dire que je ne dois tous ces lauriers qu’aux efforts inouïs entrepris pour cesser de fumer. Ici pour moi, c’est une seconde naissance, odeurs et liberté retrouvées. La mer me tend les bras mais l’espace d’un instant je me réfugie auprès de vous afin de vous rassurer sur notre sort. Le petit caillou qui nous accueille est bien plus grand que l’Eden promis mais j’ai beau essayer d’y trouver à redire, l’agence peut dormir tranquille, la nature est là qui réjouît les iris et le cœur. Mon ciel est ici plus rose et je n’ose imaginer déjà notre retour en France. Mais n’est-ce pas la lune qui me sourit déjà ? Ici la nuit tombe si vite ! Quelques lampions illuminent le paysage. Vite vite, je vous laisse, mes chers parents pour profiter d’un dernier bain chaud avant le crépuscule.
Je vous aime et je pense bien à vous.

Poucette.

Pascale , jeu du 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 01/03/2007 à 20:20

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Je me souviens...



Je me souviens…

Quand j‘étais templier
Près de Jérusalem
Et combien je priais
Pour que mes hommes m’aiment

Quand j’étais bohémienne
Et que dans d’autres lignes
Je lisais des poèmes
Des royaumes ou des « guignes »

Quand j’étais pharaon
Menant mon grand empire
Tout droit au Panthéon
Sans jamais songer au pire

Quand j’étais musicien
Et qu’au creux de ses reins
Je promenais mes mains
En chantant mes quatrains

Puis quand j’étais bouseux
Serf ou simple maîtr’queue
Que des barons hideux
Traitaient comme des bœufs

Et quand peintre de rue
Je peignais la vertu
Simple et si dévêtu
Pour des passants repus

Ou quand simple gavroche
Les deux mains dans les poches
Je montais aux créneaux
Armés de pelles et pioches

Puis quand le temps passant
Cent fois ressuscitée
J’arrivais au « présent »
Que je « viens » vous conter

Me souvenais encore
Et puis rentrais au port
Mon stylo sans remord
Refusait tout effort

Ramant dans le passé
Plongeant dans le futur
Veillant sur son armée
Qui réfléchissait dur

Peu à peu s’alignaient
Quelques mots imparfaits
Hésitants ou plus sûrs
Bâtissant une armure

Pour que je me souvienne…

Quand j‘étais templier
Près de Jérusalem
Et combien je priais
Pour que mes hommes m’aiment…



Pascale jeu du 12 février 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:32

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12/02/2007

Mots à insérer

HASARD : hibou, humeur, amitié, asperge, sourire, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.

JOKERS : cinq, vert, long.




Tout à fait par hasard je croisais le hibou qui semblait d’une humeur massacrante. Guidée par une amitié naissante, je lui parlais, espérant le dérider un peu, de cette grande asperge de Lola, toujours tout sourire certes mais comme si elle baillait aux corneilles en permanence. Qu’est-ce qu’elle pouvait avoir l’air idiote quand elle souriait comme ça !
Dans un soupir, lâchant l’anse de son panier, il me montra le peu d’argent qui reposait au creux de son aile :

- comme tu vois me dit-il, il me reste si peu que je n’aurais même pas de quoi m’offrir une rasade de limonade. Les rumeurs qui couraient sur mon compte concernant ma vie de noctambule ont démoli ma réputation. Tant et si bien que je ne peux plus travailler. Dans aucun domaine. Plus personne ne veut de mes services ! Pourtant je suis travailleur, docile et on peut compter sur moi aussi bien que sur les 5 doigts d’une main d’humain. Mais voilà : le pic-vert qui me déteste depuis toujours a cogné à tous les arbres répandant la mauvaise parole ! Il répétait tel un perroquet :

- le hibou est un fêtard, hou hou hou.

- le hibou se couche tard, hou hou hou.

- le hibou on en a marre, hou hou hou.

Tant et si bien que tout le monde me reproche aujourd’hui l’essence même de mon être et que je suis obligée d’hululer le jour et que la terre entière me le reproche aussi !

- bizarre ça ! Un hibou qui hulule le jour ! Le monde devient fou !!

Et me voilà responsable de tous les maux de la terre ! Moi qui ne ferais pas de mal à une mouche ! Enfin, sauf si elle me cherche mais ça c’est une longue histoire et là, je manquerais de mots pour vous la raconter…


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 12/02/2007 à 18:07

PASCALE *****

En regardant une miniature, laissez-vous aller...


Jeu du 5 février 2007.
Ils sont heureux…
Mais pourquoi don(c)
Ces amoureux
Se pressent-ils
Droit sous ce pont ?
Pont des soupirs
Qui les fait rire
Puis s’embrasser
A étouffer,
Et pour donner
Plus de relief
A leurs baisers
Devenus brefs
Ils s’extasient
A petits cris,
Expulsent l’air
Qui les fait taire.
Mais savent-ils,
Ces innocents
Qu’à l’origine
De ce nom
Tant de tourments
Dorment sous ce pont.
Les suppliciés
Les chaînes aux pieds
Qui soupiraient
De leurs cachots
Jusqu’au billot
En sont bouche bée.
C’est donc ainsi
Crient les punis
Que l’on efface
Les tristes traces
De notre histoire
Un peu trop noire ?
Et pourquoi pas
Répond saint Pierre
Casse ton bois
Et laisse faire !
A quoi ça sert ?
Regarde-les
Ces amoureux
Dans la lumière
Qui font des vœux.
Ne sont-ils pas
Beaux comme des dieux ?
Le pont d’Eros
Est à la noce…

Pascale jeu du 5 février 2007 : voir photo…

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 09/02/2007 à 21:05

PASCALE *****

05/02/2007

Mots à insérer

JAMAIS : jeune, jonquille, amour, astres, misère, marchand, arnaques, arpèges, illusion, illustre, sincére, source.

JOKERS : tout, trois, neige.





Jamais plus nous ne serons jeunes parmi les jonquilles, nous parlant d’Amour sous les astres comme si la misère du monde ne pouvait jamais nous atteindre.
Quand monsieur Notre Destin, marchand d’arnaques s’il en est, pianotait quelques arpèges harmonieux nous donnant l’illusion d’un futur illustre, et qu’avec sincérité pourtant, nous buvions à la source l’un de l’autre ces merveilleuses promesses d’infini.
Sans jamais douter !
Puis la neige a doucement tout recouvert jusqu’à mes cheveux les plus blancs décolorés à l’eau de mes peines. Le temps de compter jusqu’à 3 et mon sablier s’était au trois quart écoulé sans que je n’y prenne garde. Pourtant il me restait du temps. Le temps de partager, de dire, d’aimer, de dire que j’aimais et ce pour toujours !
Le marchand d’illusions s’y cassera le nez.

Bien fait !


Pascale pour le 5 février 2007.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 05/02/2007 à 20:16