On a beau ne pas être super maniaque, quand on a 8 enfants entre 11 et 2 ans, on est bien obligé de s’organiser un peu pour ne pas crouler sous les tâches domestiques. Et on pense naturellement à faire participer les enfants, au moins pour le rangement de leur chambre ou le débarrassage de la table. Mais finalement, on passe son temps à être déçue devant le travail non fait, à crier, menacer, punir, et terminer en faisant soi-même les tâches prévues pour les enfants, tout en grommelant qu’on est vraiment traitée comme une moins que rien dans cette famille, et en ressentant un mélange de frustration et de culpabilité désagréable.
Après bien des tâtonnements, des essais, des échecs, voici finalement l’organisation mise en place chez nous, qui a l’air de bien fonctionner pour le moment.
J’ai d’abord décidé de ne plus rien déléguer aux enfants. Ils sont encore bien jeunes, et c’est le meilleur moyen pour les mettre en situation d’échec, et leur faire sentir que leur échec nous déçoit… Pas terrible pour prendre de l’assurance. Et puis, si faire son lit ou mettre la table nous semble, à nous adultes, routinier et super simple, il n’en est pas forcément de même avec les enfants.
Donc je fais… Mais je ne fais pas seule. J’ai décidé de diviser les tâches en 5, puisque j’ai 5 enfants en âge de m’aider. Il y a donc : cuisine, rangements, ménage, linge et bébés ( jouer avec eux, lire une histoire, donner le goûter… ). Ensuite, c’est très simple. Pour chaque famille de tâches, j’ai mon « bras droit » qui m’accompagne, qui est présent quand je fais, qui m’aide. Je n’y trouve, pour l’instant, que des avantages :
- Je passe du temps quotidiennement avec chaque enfant en tête-à-tête. Je lui apprends comment procéder dans la tâche du moment, j’ai donc le sentiment de lui transmettre quelque chose. Je lui laisse une certaine latitude dans son travail ( choisir le menu ou la recette, choisir le jeu qu’il fera avec les bébés, choisir de laver ou d’essuyer la vaisselle… ) ce qui leur donne une certaine fierté, et aussi une certaine autonomie. Et puis, rien ne nous empêche, en pliant le linge ou en épluchant les carottes de parler des soucis d’école, de copains, de réfléchir à la déco de la future chambre, ou simplement d’évoquer des souvenirs.
- A l’inverse, les enfants ont le sentiment de m’avoir pour eux seuls et de partager quelque chose d’unique. On peut même en profiter pour préparer en secret des surprises aux autres ( ils adorent ça… )
- Les enfants gardent quand même l’habitude de rendre service, ce qui était très important pour leur papa. Ils réalisent aussi l’ampleur de la tâche. J’ai souvent des petites réflexions du genre « ben dis-donc, c’est du boulot !! ».
- Aucun enfant n’est en échec par rapport à sa tâche puisqu’il n’en est plus intégralement responsable. Plus de cris, plus de menaces, plus de sentiments de déception ou d’impuissance.
- On fait une rotation chaque semaine des tâches. Le travail est moins lassant, moins répétitif. Cela leur paraît moins rébarbatif que de devoir toujours ranger leur chambre.
Je ne sais pas ce que donnera cette méthode dans un avenir à moyen ou long terme, mais pour l’instant, elle convient très bien à notre famille. Et finalement, je réalise que, encadrée de cette façon, l’aide que peut fournir l’enfant est réellement appréciable, et que loin d’avoir plus de travail, j’en ai plutôt moins qu’avant. Avec en cerise sur le gâteau, beaucoup moins de tension et plus de complicité avec chacun d’eux !
Après bien des tâtonnements, des essais, des échecs, voici finalement l’organisation mise en place chez nous, qui a l’air de bien fonctionner pour le moment.
J’ai d’abord décidé de ne plus rien déléguer aux enfants. Ils sont encore bien jeunes, et c’est le meilleur moyen pour les mettre en situation d’échec, et leur faire sentir que leur échec nous déçoit… Pas terrible pour prendre de l’assurance. Et puis, si faire son lit ou mettre la table nous semble, à nous adultes, routinier et super simple, il n’en est pas forcément de même avec les enfants.
Donc je fais… Mais je ne fais pas seule. J’ai décidé de diviser les tâches en 5, puisque j’ai 5 enfants en âge de m’aider. Il y a donc : cuisine, rangements, ménage, linge et bébés ( jouer avec eux, lire une histoire, donner le goûter… ). Ensuite, c’est très simple. Pour chaque famille de tâches, j’ai mon « bras droit » qui m’accompagne, qui est présent quand je fais, qui m’aide. Je n’y trouve, pour l’instant, que des avantages :
- Je passe du temps quotidiennement avec chaque enfant en tête-à-tête. Je lui apprends comment procéder dans la tâche du moment, j’ai donc le sentiment de lui transmettre quelque chose. Je lui laisse une certaine latitude dans son travail ( choisir le menu ou la recette, choisir le jeu qu’il fera avec les bébés, choisir de laver ou d’essuyer la vaisselle… ) ce qui leur donne une certaine fierté, et aussi une certaine autonomie. Et puis, rien ne nous empêche, en pliant le linge ou en épluchant les carottes de parler des soucis d’école, de copains, de réfléchir à la déco de la future chambre, ou simplement d’évoquer des souvenirs.
- A l’inverse, les enfants ont le sentiment de m’avoir pour eux seuls et de partager quelque chose d’unique. On peut même en profiter pour préparer en secret des surprises aux autres ( ils adorent ça… )
- Les enfants gardent quand même l’habitude de rendre service, ce qui était très important pour leur papa. Ils réalisent aussi l’ampleur de la tâche. J’ai souvent des petites réflexions du genre « ben dis-donc, c’est du boulot !! ».
- Aucun enfant n’est en échec par rapport à sa tâche puisqu’il n’en est plus intégralement responsable. Plus de cris, plus de menaces, plus de sentiments de déception ou d’impuissance.
- On fait une rotation chaque semaine des tâches. Le travail est moins lassant, moins répétitif. Cela leur paraît moins rébarbatif que de devoir toujours ranger leur chambre.
Je ne sais pas ce que donnera cette méthode dans un avenir à moyen ou long terme, mais pour l’instant, elle convient très bien à notre famille. Et finalement, je réalise que, encadrée de cette façon, l’aide que peut fournir l’enfant est réellement appréciable, et que loin d’avoir plus de travail, j’en ai plutôt moins qu’avant. Avec en cerise sur le gâteau, beaucoup moins de tension et plus de complicité avec chacun d’eux !