Brice avait 3 ans, et n'avait jamais été gardé en dehors de la maison ....
nous avions visité l'école, en juin, cela semblait lui plaire beaucoup. Il
ne lacha les couches de jour que 8 jours avant la rentrée ...
j'y suis allée pas le coeur en fête ... accueil des mamans, tout va bien,
puis les mamans commencent à partir ... j'ai parlé à la maitresse, je lui ai
dit que Brice n'a jamais été gardé, et que s'il commence à pleurer, y' en a
pour la matinée d'une part ... et que d'autre part JE NE PARTIRAI PAS tant
que mon fils pleure .... à un moment, je vais voir Brice qui joue non loin,
je lui dis que je pars, pas de réaction. J'ai le coeur serré, parce que je
crains le pire ... je n'ai pas le temps d'arriver à moitié de la cour que
des hurlements suraigus éclatent ... je me fige : c'est mon fils, je ne
connais aucun enfant qui aie ce hurlement suraigu de désespoir. Je vois
arriver la maitresse avec mon fils paniqué dans les bras, qui hurle, se
débat, tape à coups de pieds et de genoux pour se dégager ... je le prends,
il m'agrippe, s'accroche a moi comme si il était en train de se noyer ...
les hurlements ont fait place à de gros sanglots. Je dis à la maîtresse :
"pas question de rester sur un échec, je retourne en classe avec lui. Et je
reste avec lui. Ou nous partons tous les deux.
- vous revenez, et vous restez"
nous avions visité l'école, en juin, cela semblait lui plaire beaucoup. Il
ne lacha les couches de jour que 8 jours avant la rentrée ...
j'y suis allée pas le coeur en fête ... accueil des mamans, tout va bien,
puis les mamans commencent à partir ... j'ai parlé à la maitresse, je lui ai
dit que Brice n'a jamais été gardé, et que s'il commence à pleurer, y' en a
pour la matinée d'une part ... et que d'autre part JE NE PARTIRAI PAS tant
que mon fils pleure .... à un moment, je vais voir Brice qui joue non loin,
je lui dis que je pars, pas de réaction. J'ai le coeur serré, parce que je
crains le pire ... je n'ai pas le temps d'arriver à moitié de la cour que
des hurlements suraigus éclatent ... je me fige : c'est mon fils, je ne
connais aucun enfant qui aie ce hurlement suraigu de désespoir. Je vois
arriver la maitresse avec mon fils paniqué dans les bras, qui hurle, se
débat, tape à coups de pieds et de genoux pour se dégager ... je le prends,
il m'agrippe, s'accroche a moi comme si il était en train de se noyer ...
les hurlements ont fait place à de gros sanglots. Je dis à la maîtresse :
"pas question de rester sur un échec, je retourne en classe avec lui. Et je
reste avec lui. Ou nous partons tous les deux.
- vous revenez, et vous restez"
Je rentre et me mets dans un petit coin avec mon bibou ... il va s'apaiser
peu à peu, et se détacher de moi quand je lui promettrais que je ne bougeais
pas et repartirais avec lui ; ma phrase "fétiche" :
"quand maman dit maman fait" ...
il va jouer a deux mètres de moi, vérifiant souvent d'un coup d'oeil ma
présence.
Nous repartirons à la récréation, et j'ai demandé à rester plusieurs demi
matinées après pour qu'il prenne de l'assurance. Les choses sont claires :
si je ne peux rester le temps d'adaptation, nous rentrons ensemble. Je
n'hésiterai pas 10 secondes à ne plus le remettre, si on m'impose de partir
alors qu'il pleure, enfin hurle plutot.
Cela va prendre 10 jours .... ou peu à peu il va s'éloigner de l'endroit où
je suis assise, silencieuse, et s'intégrer peu à peu au rythme de la classe.
10 matinées où je verrais tous les jours les mêmes enfants hurler en
s'accrochant désespérément à leurs parents ou nourrice ... ces scènes me
déchirent. Je ne comprends pas qu'on puisse imposer cela à un bibou ....
oui, souvent ils arrêtent de pleurer assez vite quand le parent est parti.
Oui. Puisqu'ils n'ont pas le choix... il y a quand même un ou deux
inconsolables, toujours les mêmes, qui me fendent le coeur.
Nous parlons beaucoup, enfin moi je lui parle beaucoup, parce que Brice ne
parle pas encore à 3 ans, il jargonne plutot et je suis la seule à
comprendre un peu - que je regrette de ne pas avoir connu le langage des
signes ... - ; je lui explique l'école, et que bientot je vais faire comme
les autres parents, partir et revenir le chercher à midi : "quand maman dit
maman fait"
peu à peu, et se détacher de moi quand je lui promettrais que je ne bougeais
pas et repartirais avec lui ; ma phrase "fétiche" :
"quand maman dit maman fait" ...
il va jouer a deux mètres de moi, vérifiant souvent d'un coup d'oeil ma
présence.
Nous repartirons à la récréation, et j'ai demandé à rester plusieurs demi
matinées après pour qu'il prenne de l'assurance. Les choses sont claires :
si je ne peux rester le temps d'adaptation, nous rentrons ensemble. Je
n'hésiterai pas 10 secondes à ne plus le remettre, si on m'impose de partir
alors qu'il pleure, enfin hurle plutot.
Cela va prendre 10 jours .... ou peu à peu il va s'éloigner de l'endroit où
je suis assise, silencieuse, et s'intégrer peu à peu au rythme de la classe.
10 matinées où je verrais tous les jours les mêmes enfants hurler en
s'accrochant désespérément à leurs parents ou nourrice ... ces scènes me
déchirent. Je ne comprends pas qu'on puisse imposer cela à un bibou ....
oui, souvent ils arrêtent de pleurer assez vite quand le parent est parti.
Oui. Puisqu'ils n'ont pas le choix... il y a quand même un ou deux
inconsolables, toujours les mêmes, qui me fendent le coeur.
Nous parlons beaucoup, enfin moi je lui parle beaucoup, parce que Brice ne
parle pas encore à 3 ans, il jargonne plutot et je suis la seule à
comprendre un peu - que je regrette de ne pas avoir connu le langage des
signes ... - ; je lui explique l'école, et que bientot je vais faire comme
les autres parents, partir et revenir le chercher à midi : "quand maman dit
maman fait"
Et puis un matin, je lui dis que je pars à la récréation. Je lui dis avant
de partir à l'école, je lui dis en arrivant ; j'ajoute que si cela ne va
pas, la maîtresse m'appellera et je viendrais le chercher - je sais qu'elle
le fera, la crise de hurlements du premier jour est encore toute fraîche
dans sa mémoire (et cela ne m'étonnerait pas qu'il y ait quelques bleus
aussi) ; quand Brice hurle, c'est parfaitement insupportable ... avant de
partir à la récréation, je lui dis et redis, et je pars. La maitresse n'a
pas appelé. Je suis revenue le chercher à midi. Il était tout content, moi
aussi, et la maitresse aussi. Le lendemain, après lui avoir expliqué comment
ca allait se passer, je l'ai emmené à l'école et suis partie avec les
autres, étant convenu que si il y avait un souci la maitresse m'appelait et je
venais le chercher. Ya jamais eu de souci. La maitresse n'a jamais appelé,
et Brice n'a jamais pleuré pour aller à l'école ... ni cette année, ni la
suivante ... la suivante où je voyais encore des bibous qui avaient une
année d'école déjà dans le dos qui hurlaient tous les matins ....
heureusement que la maitresse était compréhensive .... heureusement que
bibou avait un hurlement insupportable ... mais il était bien clair de
toutes façons que je ne pourrais pas laisser mon enfant en pleurs ...
Blandine - Maman de trois enfants - Doula
http://blog.doctissimo.fr/infosaccouchement/
http://fr.groups.yahoo.com/group/soutien-episiotomie/
de partir à l'école, je lui dis en arrivant ; j'ajoute que si cela ne va
pas, la maîtresse m'appellera et je viendrais le chercher - je sais qu'elle
le fera, la crise de hurlements du premier jour est encore toute fraîche
dans sa mémoire (et cela ne m'étonnerait pas qu'il y ait quelques bleus
aussi) ; quand Brice hurle, c'est parfaitement insupportable ... avant de
partir à la récréation, je lui dis et redis, et je pars. La maitresse n'a
pas appelé. Je suis revenue le chercher à midi. Il était tout content, moi
aussi, et la maitresse aussi. Le lendemain, après lui avoir expliqué comment
ca allait se passer, je l'ai emmené à l'école et suis partie avec les
autres, étant convenu que si il y avait un souci la maitresse m'appelait et je
venais le chercher. Ya jamais eu de souci. La maitresse n'a jamais appelé,
et Brice n'a jamais pleuré pour aller à l'école ... ni cette année, ni la
suivante ... la suivante où je voyais encore des bibous qui avaient une
année d'école déjà dans le dos qui hurlaient tous les matins ....
heureusement que la maitresse était compréhensive .... heureusement que
bibou avait un hurlement insupportable ... mais il était bien clair de
toutes façons que je ne pourrais pas laisser mon enfant en pleurs ...
Blandine - Maman de trois enfants - Doula
http://blog.doctissimo.fr/infosaccouchement/
http://fr.groups.yahoo.com/group/soutien-episiotomie/