Hier soir, je me mets au lit comme tous les soirs avec mes petites ; on lit deux histoires, j'éteinds la lumière et elles s'installent dans mes bras pour s'endormir, comme tous les soirs... Au bout d'un moment, les sachant endormies, je vais pour me lever. E n'était pas complètement endormie et dans un gros sanglot, elle m'appelle "Maaaa-man" et puis pleure de plus belle comme si elle croyait que je n'allais pas revenir. C'est extrêmement rare que je me trompe sur le moment où je peux me relever ; j'entends leur respiration profonde et ample, plus rien ne bouge, je sais qu'elles dorment.
Ses sanglots m'ont énormément touchée ; j'ai senti qu'ils faisaient écho en moi aux même sanglots. Recouchée à côté d'elle le temps qu'elle s'endorme profondément, j'ai ressenti à quel point j'ai moi-même ces sanglots au fond de la gorge, de gros sanglots qui ne sont jamais sortis et qui ne sortent toujours pas... Comme cela m'a manqué d'avoir une maman, surtout le soir...
Je me suis demandée parfois si le fait d'avoir toujours endormi mes filles contre moi étaient une "bonne" ou une "mauvaise" chose ; je m'en suis toujours remis à elles pour trancher cette question : elles ont besoin de moi, donc je suis là. Parfois, je me demandais "oui, mais, c'est peut-être moi qui ai créé ce besoin qu'elles ont de moi pour s'endormir ? Peut-être que je les ai rendues dépendantes" (on voit jusqu'où les messages ambiants peuvent nous parasiter)...
Je me suis demandée parfois si le fait d'avoir toujours endormi mes filles contre moi étaient une "bonne" ou une "mauvaise" chose ; je m'en suis toujours remis à elles pour trancher cette question : elles ont besoin de moi, donc je suis là. Parfois, je me demandais "oui, mais, c'est peut-être moi qui ai créé ce besoin qu'elles ont de moi pour s'endormir ? Peut-être que je les ai rendues dépendantes" (on voit jusqu'où les messages ambiants peuvent nous parasiter)...
Je vais bientôt avoir 40 ans, je suis quelqu'un de très angoissée, moins qu'avant parce que je travaille beaucoup sur moi, mais quand même suffisamment pour être notamment agoraphobe et incapable d'aller seule quelque part ; plus j'avance sur cette question, plus je ressens le lien entre mon agoraphobie et le fait que ma mère n'a jamais été une maman rassurante et notamment le soir ; je ne me souviens pas que qui que ce soit m'ait lu une histoire le soir où soit resté à côté de moi.
Je me demande vraiment quelle adulte je serais si j'avais eu une maman pour s'allonger avec moi tous les soirs, me prendre dans les bras, et attendre le temps que je m'endorme ? J'ose croire que je serais quelqu'un de bien plus assurée dans la vie.
En attendant, Enora m'a permis de toucher du doigt encore plus profondément certaines de mes souffrances.
Voilà, c'est juste une petite réflexion que j'avais envie de partager avec vous.
Monique
site différence jumeaux
Je me demande vraiment quelle adulte je serais si j'avais eu une maman pour s'allonger avec moi tous les soirs, me prendre dans les bras, et attendre le temps que je m'endorme ? J'ose croire que je serais quelqu'un de bien plus assurée dans la vie.
En attendant, Enora m'a permis de toucher du doigt encore plus profondément certaines de mes souffrances.
Voilà, c'est juste une petite réflexion que j'avais envie de partager avec vous.
Monique
site différence jumeaux