Toy Story 3

Voilà bien longtemps qu’Andy n’a plus touché à ses jouets favoris. Woody, Buzz et leurs compagnons s’ennuient, plus personne ne joue avec eux. Mais il y a du changement dans l’air : Andy part l’université ! Voilà que le garçon se trouve devant un choix difficile : mettre ses jouets au grenier ou bien les donner à une garderie. Le grenier l’emporte mais… par accident, le sac se retrouve dans la rue, à côté des ordures, prêt à être emmené par les éboueurs. Les jouets prennent alors leur destin en main : ils foncent tout droit dans le carton destiné à la garderie de Sunnydale, espérant ainsi qu’on jouera de nouveau avec eux et qu’ils feront le bonheur d’autres enfants.

Le plan se déroule plutôt bien : arrivés à Sunnydale, les jouets d’Andy sont accueillis par Lotso, un ours en peluche, qui leur fait visiter et leur assigne une salle de jeux. Les jouets sont tous ravis jusqu’à ce que les enfants reviennent de la récréation… Malheur ! Ils ont été assignés à la salle des enfants les plus jeunes et les voilà maltraiter, peinturlurer et dépecés !

La vérité est bien difficile à avaler : Lotso et sa clique ont pour eux la meilleure salle de jeux, celle avec les enfants les plus âgés qui prennent soin des jouets. Et l’ours en peluche refuse de les transférer ! Pire, les jouets sont prisonniers et ne peuvent pas s’échapper, pris au piège et surveillé par… Buzz lui-même qui semble voir subi un véritable lavage de cerveau ! Reste que Woody est libre et il est le seul à pouvoir les sortir de cet enfer…

On se demandait bien comment Walt Disney pouvait relancer l’histoire de Woody et de Buzz après déjà deux films à succès. Et pourtant, la recette fonctionne toujours. Le scénariste, Michael Arndt, a réussi à donner du piment à ces nouvelles aventures de Woody et de Buzz grâce notamment à l’arrivée d’un florilège de nouveaux personnages : Lotso, l’ours en peluche boiteux et méchant, qui à première vue semblait pourtant sympathique… et ne cessera pourtant de veiller à la réussite de ses plans machiavéliques ! Mais aussi Barbie et Ken, et pour le coup, on salue l’idée ! Le duo formé par les deux icônes et incroyablement drôle, surtout quand Barbie se lance dans un discours politique…
Tom Hanks prête à nouveau sa voix à Woody dans la version originale et Tim Allen à Buzz l’éclair, de quoi faire plaisir à ceux qui iront voir le film en VO..

Et évidemment, puisque c’est la mode du moment et l’heure des avancées technologiques : la 3D est à l’œuvre. Et pour une fois, on n’est absolument pas déçu : ce n’est pas une démonstration d’effets spéciaux et d’action à tout-va mais la 3D joue son rôle tout le long du film en nous permettant de voir nos personnages préférés sous un nouvel angle sans attraper la migraine qui suit généralement les visionnages en 3D.

Toy Story 3 faillit se faire sans les studios Pixar et ce jusqu’en 2005/2006 mais par la suite, le rachat de la société par Disney a bien évidemment réglé les problèmes. Pixar et Disney : une équipe dont la recette fonctionne bien.

Mercredi 14 juillet, Toy Story 3 a logiquement réalisé le meilleur démarrage de la semaine mais aussi le second meilleur démarrage de l’année avec 7918 entrées, derrière Shrek 4 (8662 entrées). Les films d’animation ont la cote cet été.

Servi par une bande son originale magnifique, Toy Story 3 pourra réjouir petits et grands.
Avec une note presque parfaite, Toy Story 3 a réussi l’exploit de faire l’unanimité de la presse.
Ainsi Caroline Vié pour 20 minutes : « Pixar est toujours au top avec ce bijou éblouissant qui permet de retrouver nos vieux amis les jouets. On tombe immédiatement sous le charme de l'humour bon enfant comme de l'émotion d'une intrigue aussi ingénieuse que sensible (...) Avec ce troisième volet brillant, Lee Unkrich conclut la saga en beauté. »

Toy Story 3 surpasse ses prédécesseurs en instillant un scénario bien moins bancal que les deux précédents, à tel point qu’on y croit : oui, les jouets peuvent prendre vie et peuvent avoir une âme, une sensibilité. Le chef-d’œuvre de Pixar est poétique, délicat, parfois mélancolique, il nous rappelle une époque pas si lointaine qu’on aimerait, parfois, voir revenir. Et oui, le temps qui passe et qui ne revient pas… Et pour un peu, on pleurait presque sur le final.

A quand un quatrième opus ? On pourrait rêver de voir revenir Andy récupérer ses jouets pour les offrir à ses propres enfants quelques années plus tard…