Malaisie, le choc des titans

Après plusieurs heures de vol jusqu'en Malaisie , le voyage s’achève dans l’immense et ultramoderne aéroport de Kuala Lumpur. À peine a-t-on mis le pied dehors qu’une atmosphère pesante nous happe. En Malaisie, la température approche les 35 °C et le taux d’humidité de l’air peut atteindre les 90 % ! Mais plus les heures passent et plus on s’habitue à ce climat propice à une nature capable de s’épanouir au moindre coin de rue. Kuala Lumpur témoigne d’une lutte acharnée entre verdure et urbanisation.

Mais la Malaisie, ce pays en pleine expansion, les entrepreneurs semblent avoir gagné la bataille, a priori. Les tours Petronas, siège d’une prospère compagnie pétrolière, en sont le symbole. Trônant au cœur de la ville, elles ont été les plus grandes du monde jusqu’en 2004. Aujourd’hui peuplée d’environ trois millions d’habitants, Kuala Lumpur n’existait pas en 1850.

Ce n’est qu’à l’aube du XXe siècle que la fièvre de l’étain atteint le confluent des rivières Klang et Gombak, l’actuelle jalan (rue) Benteng. De cette époque aventureuse ne reste plus aujourd’hui que quelques bâtiments coloniaux laissés à plus ou moins à l’abandon.

Pour plus de pittoresque et d’authenticité, direction Penang, riche d’Histoire et de culture en Malaisie. Séparée de la péninsule par le détroit de Malacca, l’île a très vite attiré les colons anglais. Ces derniers y exploitaient les épices et le caoutchouc avant de lui préférer Singapour, laissant, contre monnaie sonnante et trébuchante, l’île aux Chinois, heureux de faire main basse sur ce qu’ils appelleront « la perle de l’Orient ».

La majorité de la population y est d’ailleurs, aujourd’hui encore, chinoise. En témoignent les nombreux temples qui jalonnent la ville, parfois même posés de manière improbable au fond de petites ruelles. Bon nombre d’entre eux sont d’ailleurs classés au patrimoine mondial de l’Unesco . Parmi les plus étonnants temples de Malaisie, on trouve le temple aux serpents, gardé par des vipères vertes, inoffensives… si on ne les approche pas de trop près ! À voir aussi, le plus grand temple bouddhiste de Malaisie, la pagode chinoise Kek Lok Si, sans oublier le temple thaï Wat Chayamangkalaram qui abrite l’une des plus grandes divinités allongées d’Asie. Une parenthèse culturelle et authentique avant de se frotter à l’autre grand atout du pays, sa nature.

La Malaisie offre de somptueux paysages et notamment des forêts vierges encore parfaitement préservées. Certaines d’entre elles seraient âgées de plus de 130 millions d’années. Malgré une déforestation massive en faveur de la culture du palmier – l’une des ressources majeures du pays provient de l’huile de palme – la création de plusieurs parcs nationaux traduit une véritable prise de conscience écologique. Bien que la majorité des parcs de Malaisie sont sur Bornéo, on trouve, sur la péninsule, le spectaculaire Taman Negara. Dans cette jungle dense, il est possible de faire de belles rencontres, mais patience… tigres, éléphants, singes, varans et oiseaux rares sont pour le moins timides !

En Malaisie, on peut également visiter des villages Ourang Asli du nom des populations indigènes du pays. Après s’être frotté à l’outrance urbaine à laquelle répond la démesure de la nature, on pourra se rafraîchir (relativement !) sur l’une des nombreuses plages de la cote est. Là, l’horizon turquoise à des allures de paradis. Ne manquez pas de faire une halte sur les îles Perhentianes. Au programme : farniente, balades et plongée (avec ou sans bouteilles). Les fonds marins sont stupéfiants !