Schizophrénie, entre symptomatologie réelle et idées reçues
Maladie mentale grave et handicapante, la schizophrénie est due à une altération du fonctionnement cérébral. Les premiers symptômes de la schizophrénie apparaissent en général tôt, entre l’adolescence et le début de la trentaine, bien que chez certaines personnes l’apparition soit plus tardive. La schizophrénie était considéré du 19ème siècle jusqu’au début du 20ème comme une démence précoce et soignée en tant que telle par électrochocs ou lobotomie. Maladie sujette à de nombreuses idées reçues véhiculées notamment par le cinéma et la littérature, la schizophrénie dans l’imaginaire de la plupart d’entre nous se résume à un problème de personnalités multiples. Or, il n’en est rien ! En phase aiguë, la schizophrénie se caractérise par une incohérence de la pensée et du langage, des délires hallucinatoires, des troubles de l’attention et de la mémoire (souvent la personne atteinte de schizophrénie est incapable de résumer un court texte, ou de se souvenir des gestes nécessaires à la préparation d’un repas par exemple). A côté de la phase aiguë qui nécessite dans la plupart des cas une prise en charge hospitalière, différents symptômes sont chroniques et perdurent tout au long de la maladie: état dépressif, apathie, neurasthénie, absence d’émotions, retrait social et disparition de la libido. La schizophrénie se décline en différentes catégories selon l’objet des pensées délirantes: paranoïaques, catatoniques…etc. Actuellement, le diagnostic de la schizophrénie se fait par différentiel, c’est-à-dire en déterminant les symptômes présents ou absents afin d’éliminer une origine autre. En effet, la privation de sommeil ou la prise de drogues peuvent entrainer un épisode délirant sans qu’il s’agisse d’une schizophrénie.
Schizophrénie, des origines multiples
A l’heure actuelle, aucune cause unique de la schizophrénie n’a pu être déterminée. Au début du 20ème siècle, de nombreux psychiatres et psychologues avaient retenu l’hérédité comme cause principale de la schizophrénie, cependant des études plus récentes montrent que l’hérédité n’est pas un facteur déterminant du déclenchement de la pathologie. Comme pour tous les troubles mentaux, l’hérédité joue un rôle, sans pour autant être systématiquement présente.
Les chercheurs et psychiatres retiennent désormais la thèse plus plausible d’une schizophrénie multifactorielle: des origines héréditaires, environnementales (isolement, difficultés sociales ou abus dans l’enfance). Comme pour d’autres troubles mentaux comme les troubles obsessionnels compulsifs, une infection prénatale pourrait également jouer un rôle déterminant dans le développement d’une schizophrénie à l’âge adulte, notamment si la mère a contracté au cours de sa grossesse le virus de la grippe.
Durant de longues années, la prise de drogue était considérée comme un facteur déterminant du déclenchement de la schizophrénie. Or, il s’avère maintenant que la drogue n’est qu’un facteur de causalité parmi d’autres, c’est-à-dire qu’il n’est ni suffisant pour provoquer la schizophrénie, ni nécessaire pour la déclencher.
Avant l’arrivée sur le marché des neuroleptiques et autres antipsychotiques, le traitement des différentes formes de schizophrénie se résumait bien souvent à la lobotomie qui permettait de faire disparaitre toutes les idées et pensées délirantes, mais laissait la plupart du temps le patient à l’état végétatif. La médication actuelle permet de réguler les phases aiguës de la schizophrénie, tout en améliorant le quotidien des patients bien qu’il n’existe aucun traitement miracle pour le moment.
Les chercheurs et psychiatres retiennent désormais la thèse plus plausible d’une schizophrénie multifactorielle: des origines héréditaires, environnementales (isolement, difficultés sociales ou abus dans l’enfance). Comme pour d’autres troubles mentaux comme les troubles obsessionnels compulsifs, une infection prénatale pourrait également jouer un rôle déterminant dans le développement d’une schizophrénie à l’âge adulte, notamment si la mère a contracté au cours de sa grossesse le virus de la grippe.
Durant de longues années, la prise de drogue était considérée comme un facteur déterminant du déclenchement de la schizophrénie. Or, il s’avère maintenant que la drogue n’est qu’un facteur de causalité parmi d’autres, c’est-à-dire qu’il n’est ni suffisant pour provoquer la schizophrénie, ni nécessaire pour la déclencher.
Avant l’arrivée sur le marché des neuroleptiques et autres antipsychotiques, le traitement des différentes formes de schizophrénie se résumait bien souvent à la lobotomie qui permettait de faire disparaitre toutes les idées et pensées délirantes, mais laissait la plupart du temps le patient à l’état végétatif. La médication actuelle permet de réguler les phases aiguës de la schizophrénie, tout en améliorant le quotidien des patients bien qu’il n’existe aucun traitement miracle pour le moment.
Schizophrénie, des répercussions graves sur la vie sociale
La schizophrénie est une maladie mentale grave qui a des répercussions sur tous les aspects de la vie des malades. Entre les hospitalisations au moment des bouffées délirantes et les passages où la maladie est présente à travers des symptômes dépressifs, attentionnels ou émotionnels, la vie du patient schizophrène est un combat perpétuel, combat qui très souvent nécessite la présence d’un tiers à ses côtés.
La schizophrénie touche en particulier toutes les fonctions ayant trait à la socialisation des individus, les troubles de la mémoire touchent la pensée exécutive empêchant la réalisation de gestes simples comme prendre une douche, faire un lit ou préparer un repas, les troubles de l’attention empêchent la concentration et l’exercice d’une activité pendant de longues heures. La vie professionnelle du patient atteint de schizophrénie est tout simplement impossible à réaliser, excepté dans des centres spécialisés ou ateliers protégés. Le retrait progressif de la vie sociale entraine rapidement un isolement du schizophrène, et malheureusement une marginalisation. Des études sociologiques ont permis de montrer que plus de 70% des personnes atteintes de schizophrénie n’avait plus aucune activité sociale, et que 80% des schizophrènes consommaient régulièrement des drogues.
La schizophrénie a aussi des répercussions importantes sur la famille et l’entourage du malade, en provoquant stress chronique et anxiété, mais également parce qu’une personne schizophrène demande une présence et une prise en charge constante au cours de sa vie.
La schizophrénie touche en particulier toutes les fonctions ayant trait à la socialisation des individus, les troubles de la mémoire touchent la pensée exécutive empêchant la réalisation de gestes simples comme prendre une douche, faire un lit ou préparer un repas, les troubles de l’attention empêchent la concentration et l’exercice d’une activité pendant de longues heures. La vie professionnelle du patient atteint de schizophrénie est tout simplement impossible à réaliser, excepté dans des centres spécialisés ou ateliers protégés. Le retrait progressif de la vie sociale entraine rapidement un isolement du schizophrène, et malheureusement une marginalisation. Des études sociologiques ont permis de montrer que plus de 70% des personnes atteintes de schizophrénie n’avait plus aucune activité sociale, et que 80% des schizophrènes consommaient régulièrement des drogues.
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