Soulèvement dans les banlieues françaises
Les révolutions en cours dans le monde arabe sont des événements absolument inédits dans cette partie du globe, la révolution ne se limitant pas à un seul pays mais s'étendant à tous les pays nord africains. La population française immigrée et les fils d'immigrés de ces pays représentent d'après l'INSE environ 30% de l'immigration totale de la France ce qui correspond à prés d' 1,6 millions d'âmes vivant en banlieue. On peut donc s'attendre à un impact énorme des révolutions arabes sur ces populations. Parallèlement l'année 2005 avait été marquée par une série d'émeutes et de violences dans les banlieues. La question est donc : doit-on s'attendre à un soulèvement dans les banlieues françaises en réponse aux différents événements dans le monde arabe ?
Situation et malaise des banlieues
La situation des immigrés français est loin d'être enviable,en partie à cause de la différence culturelle et l'incompréhension religieuse des deux peuples. Les populations immigrées ont rapidement été stigmatisées et misent à l'écart de la société. Cela amène en cas de révolte, comme ce fut le cas en 2005, à une série de violences et d'actes de vandalismes. Cependant il ne faut pas tomber dans le piège du minimalisme, la réaction du gouvernement français à l'égare de ces révoltes n'a pas été de comprendre la source du problème, mais de stigmatiser encore plus les minorités en utilisant des termes tels que « nettoyer les cités au karcher » ou encore parler de « racaille ». Malgré la baisse finale des violences, les compromis proposés par le gouvernement furent quasi nuls, la situation n'a donc aujourd'hui pas du tout évolué et même se dégrade avec la naissance de débats tels que celui sur la laïcité. Rappelons l'histoire de ces immigrés: ces populations ont quitté leur pays natal et leurs familles pour venir s'installer dans un pays plus riche afin de gagner de l'argent. Cependant nous accueillons ces immigrés avec une méfiance soutenue, on parle du « problème des immigrés ». Ces gens parfois réfugiés politiques ont eu une vie faite d'une pauvreté extrême et nous ne pouvons les accueillir qu'en les qualifiant de « problèmes ». Ces individus, qui sont bien français, ne sont pas reconnus comme tel et souffre de discrimination régulière, comme pour trouver un emploi. L'enfermement suscité par l'intégration quasi nulle, donne aux jeunes des cités des choix très réduits. Les parents sont souvent étonnés par la colère de leurs enfants. En effet ces jeunes très attachés à leur pays d'origine viennent à haïr la France qui a été pour leurs parents une terre d'accueil et une porte de sortie de la misère.
Des actions militaires controversés
Les mouvements de révolte du monde arabe sont peuvent susciter l'exaltation des cœurs des immigrés installés en France, qui s'estiment lésés par notre société. L'exemple donné par leurs compatriotes montre bien que l'entente n'est pas possible et que la révolte est un moyen de faire entendre ses revendications. De plus, la contestation serait légitime sachant que les différents dirigeants de ces pays été auparavant en excellents termes avec le gouvernement français. Mouammar Kadhafi avait fait parler de lui lors de sa dernière visite, où Monsieur Sarkozy lui avait vendu un important stock d'armes ( dont des avions de chasses). Notre pays est le premier vendeur d'armes pour ces régimes totalitaires d' Afrique du Nord, ils ont pratiquement tous été armés par la France même s'ils ne respectaient absolument pas les droits de l'homme, ou même les principes fondamentaux de la démocratie. Paradoxalement la prise de position de notre pays, par exemple en Libye, peint une France gardienne des droits et des libertés du peuple. Cette image que se donne notre pays laisse espérer que les populations immigrés pourront se faire entendre dans un avenir proche. Cependant une question se pose: la France est-elle de bonne fois ou agit elle ainsi par cupidité et espoir de profits futurs? Plusieurs révolutionnaires demandent la mise à disposition d'armes et de munitions pour les rebelles, ainsi qu'une aide humanitaire prodiguée en continu. Cependant les troupes et même tous les hommes étrangers ne sont pas les bienvenus sur les terres libyennes, cette révolution est la leur et personne ne s'en attribuera le mérite à la fin de celle-ci, à part le peuple libyen.
La scolarité dans les banlieues : un problème non résolu !
Le problème de la scolarité dans les banlieues n'est pas étranger à ce malaise général, en effet depuis des années les habitants des banlieues se plaignent de la baisse de qualité de l'enseignement. Un habitant de Villejean à Rennes, M. Abalhadj, membre de « l'association des travailleurs maghrébins de France, nous répond : « Nous n'avons pas le droit à une éducation décente, on parle de ZEP (Zone d'Education Prioritaire) pour aider les jeunes à étudier, mais on se rend compte que la qualité d'enseignement est encore plus faible que dans les systèmes éducatifs présentés jusqu'alors. Ce n'est pas étonnant que les jeunes soient si réceptifs à l'extrémisme religieux, ils ne peuvent pas prendre le recul nécessaire à une décision réfléchie. » La seule réaction gouvernementale est la réduction des emplois dans la fonction publique qui a pour conséquence direct la constante réduction des postes dans l'enseignement, ce qui logiquement entrainera une baisse du niveau d'éducation en France. Les banlieues déjà très touchées par ce problème vont voir leur situation empirer rapidement. Afin de parer à une éventuelle vague de violence, il faudrait sans aucuns doutes remettre en question les conditions d'enseignement dans ces zones, et ainsi proposer des cours de qualité. « La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses. » Platon. Sans cette connaissance il n'y aura pas de discutions possibles et pas non plus de prise de recul des jeunes en cas d'appel à la révolte des organismes religieux extrémistes.
La désinformation médiatique et l'enlisement de la France
Dans les pays en actuelle révolution ou théâtre de soulèvements populaires, la population n'est pas si heureuse du comportement de la France que les médias le laisse entendre, en effet la plupart regrettent que les gouvernements du nord se mêlent de leur révolution. « C'est une révolution du peuple libyen et pas un guerre géostratégique qui bénéficiera aux autres pays. » nous dit M.Abalhadj. La peur de beaucoup d'habitants et de voir se développer une situation d'ingérence ou de post colonialisme français. Les médias européens ne laissent que peu de parole à ces voix discordantes, ce qui fait que la plupart des français pensent que la présence de leur pays dans les nations arabes est appréciée. Alors que le fait est que l'inquiétude règne autour des vrais motivations de la France, beaucoup pensent au pétrole. Les médias français détournent l'attention du peuple avec de faux débats, comme celui sur la laïcité, il occupe l'opinion pendant que la France prend racine en Libye. Ils ont aussi une grande part de responsabilité dans l'aveuglement des français face au malaise des banlieues: quand un sujet est traité sur ces zones on parle inlassablement de violence. L'exemple parfait est ce jeune homme exécuté chez lui il y a quelques semaines, les médias ont tout de suite parlé de l'événement et fait le rapprochement avec les phénomènes de gang et d'insécurité en banlieue. Tout est fait pour montrer que les banlieues sont des lieux de non droit et que la faute en revient aux habitants . Cependant là est l'erreur, c'est l'accueil fait à ces populations au sein du pays qui est à l'origine de tels débordements. Diverses associations se liguent pour faire entendre raison au gouvernement mais rien ne fonctionne.
La situation a de fortes chances de dégénérer, les immigrés en même temps de se réjouir de la révolution dans leur pays vont progressivement se rebeller contre la France. La situation est on ne peut plus tendue entre cette minorité et le gouvernement français. De plus les rébellions en Afrique du nord provoquent une vague massive d'immigration que le gouvernement français ne sait pas comment accueillir. Cette situation peut être extrêmement problématique sachant que le gouvernement a pensé à refouler cette vague par la force. La remise en cause par le président Sarkozy des clauses du traité de l'espace Schengen ne peut être qu'une régression mal perçue. En plus de l'indignation des français, le gouvernent s'attirerait par la même occasion les foudres de la population française d'origine étrangère. La situation nord africaine est inquiétante , le bilan humain s' alourdit de plus en plus chaque jour, les révolutions s'étendent dans tout les pays à régimes dictatoriaux, hier la Tunisie et l' Égypte, demain ce sera La Syrie, la Libye, L' Algérie, le Maroc. Cette vague de conflits armés plonge les pays du nord dans une vague croissante d'immigration et de choix militaires compliqués sur le plan politique. La position française est plus que délicate, car une grande partie des français d'origine étrangère viennent de ces pays. La situation en Libye est la plus compliquée de toutes car, les forces militaires françaises, au nom de l'ONU, sont entrées en guerre pour défendre la population libyenne (à sa demande), mais est maintenant suspecté d'agir par cupidité.
La situation a de fortes chances de dégénérer, les immigrés en même temps de se réjouir de la révolution dans leur pays vont progressivement se rebeller contre la France. La situation est on ne peut plus tendue entre cette minorité et le gouvernement français. De plus les rébellions en Afrique du nord provoquent une vague massive d'immigration que le gouvernement français ne sait pas comment accueillir. Cette situation peut être extrêmement problématique sachant que le gouvernement a pensé à refouler cette vague par la force. La remise en cause par le président Sarkozy des clauses du traité de l'espace Schengen ne peut être qu'une régression mal perçue. En plus de l'indignation des français, le gouvernent s'attirerait par la même occasion les foudres de la population française d'origine étrangère. La situation nord africaine est inquiétante , le bilan humain s' alourdit de plus en plus chaque jour, les révolutions s'étendent dans tout les pays à régimes dictatoriaux, hier la Tunisie et l' Égypte, demain ce sera La Syrie, la Libye, L' Algérie, le Maroc. Cette vague de conflits armés plonge les pays du nord dans une vague croissante d'immigration et de choix militaires compliqués sur le plan politique. La position française est plus que délicate, car une grande partie des français d'origine étrangère viennent de ces pays. La situation en Libye est la plus compliquée de toutes car, les forces militaires françaises, au nom de l'ONU, sont entrées en guerre pour défendre la population libyenne (à sa demande), mais est maintenant suspecté d'agir par cupidité.
2005, un échec, pourquoi ?
Le problème des émeutes de 2005, fut l'absence de porte parole, de représentant , exposant les différentes revendications. Par manque d'éducation et par la constante désinformation des médias il y a de fortes chances que si la situation venait à dégénérer , le schéma serait identique à celui des émeutes de 2005. N'oublions pas qu'un soulèvement doit avoir un but, qu'il est motivé par des doléances. Hors en 2005 même si elles existaient, peu ont été entendues, le fait que le mécontentement se traduise par le violence n'a fait parler les médias que des actes de vandalisme, et non pas des causes profondes d'un tel « ras le bol ». Avant les révolutions à proprement parler, les pays nord africains ont mis en place une série de manifestations pacifiques afin de mettre à plat les problèmes sociaux à réformer, ce n'est qu'avec la répression violente des différents gouvernements que les armes furent prises.
La France a des torts incontestables dans la situation des banlieues, mais la solution ne réside pas dans la violence, chaque individu doit être en mesure d'engager un dialogue pacifique sur le sujet afin de comprendre les opinions et les revendications de l'autre. Nous osons espérer que la situation en France n'est pas semblable à, par exemple, la situation syrienne, ce qui rend le débat possible. La violence n'est en soi pas une solution, les revendications et l'accès à la scène publique ne se fera dans le bon sens que si des discutions pacifique sont engagés au préalable. Si les violences sont inexistantes les médias ne pourront salir les causes défendues à travers différents reportages sur la peur des habitants des banlieues . Il ne faut pas laisser la cause défendue se perdre dans une guerre intestine entre les français d'origine française et les français d'origine étrangère.
La France a des torts incontestables dans la situation des banlieues, mais la solution ne réside pas dans la violence, chaque individu doit être en mesure d'engager un dialogue pacifique sur le sujet afin de comprendre les opinions et les revendications de l'autre. Nous osons espérer que la situation en France n'est pas semblable à, par exemple, la situation syrienne, ce qui rend le débat possible. La violence n'est en soi pas une solution, les revendications et l'accès à la scène publique ne se fera dans le bon sens que si des discutions pacifique sont engagés au préalable. Si les violences sont inexistantes les médias ne pourront salir les causes défendues à travers différents reportages sur la peur des habitants des banlieues . Il ne faut pas laisser la cause défendue se perdre dans une guerre intestine entre les français d'origine française et les français d'origine étrangère.
A lire dans la même thématique
Suggestion de publications disponible dans la même thématique