Quel est le niveau d’inquiétude des investisseurs quant aux dettes de certains pays européens ?
Afin de mesurer le niveau d’inquiétude des investisseurs, l’agence Bloomberg a lancé un sondage global à destination des professionnels de la finance dont les résultats ont été publiés fin novembre 2010. A la question : une banqueroute est-elle probable ? ils ont répondu « Oui »à 51% pour l’Irlande, à 71% pour la Grèce et à 38% pour le Portugal, ce qui signifie que seulement 49% d’entre eux estimaient qu’un défaut est peu probable pour l’Irlande.
Au-delà des inquiétudes sur les finances des pays cités, les professionnels manifestaient leurs inquiétudes quant au spectre de la contagion à d’autres nations jusque là épargnées et à l’efficacité du plan d’aide européen si ces pays, notamment le Portugal et la Grèce, devaient à nouveau subir les « attaques » des marchés financiers.
Ces inquiétudes ont évidemment plombé la monnaie européenne qui se traitait à moins de 1,28$ en fin d’année pour revenir 1,36$ en début de semaine, ce qui démontre le caractère excessif des réactions du marché alimentées par ces fameuses rumeurs de sauvetage. Les ministres du G20 ont par ailleurs réagi à la situation, Angela Merkel s’est dite « prête à répondre, quel que soit le scénario de la crise financière que traversent actuellement l’Irlande ou les pays du sud de l’Europe ».
Les émissions obligataires réussies des pays européens les plus endettés ont redonné confiance aux marchés. Les propositions de la Communauté Européenne pour trouver un règlement global à la crise de la dette souveraine sont également rassurantes et « bienvenues »…
On assiste à présent à un nouvel état d’esprit ; le secret espoir de voir s’éloigner une fois pour toutes le problème de la dette souveraine ou du moins le phénomène de domino.
Ainsi, même si on est loin d’avoir réglé la question des dettes des pays européens les plus exposés, il faut admettre que le risque de défauts de paiement semble s’éloigner et que le démantèlement de la monnaie européenne est peu probable… du moins à court terme.
Au-delà des inquiétudes sur les finances des pays cités, les professionnels manifestaient leurs inquiétudes quant au spectre de la contagion à d’autres nations jusque là épargnées et à l’efficacité du plan d’aide européen si ces pays, notamment le Portugal et la Grèce, devaient à nouveau subir les « attaques » des marchés financiers.
Ces inquiétudes ont évidemment plombé la monnaie européenne qui se traitait à moins de 1,28$ en fin d’année pour revenir 1,36$ en début de semaine, ce qui démontre le caractère excessif des réactions du marché alimentées par ces fameuses rumeurs de sauvetage. Les ministres du G20 ont par ailleurs réagi à la situation, Angela Merkel s’est dite « prête à répondre, quel que soit le scénario de la crise financière que traversent actuellement l’Irlande ou les pays du sud de l’Europe ».
Les émissions obligataires réussies des pays européens les plus endettés ont redonné confiance aux marchés. Les propositions de la Communauté Européenne pour trouver un règlement global à la crise de la dette souveraine sont également rassurantes et « bienvenues »…
On assiste à présent à un nouvel état d’esprit ; le secret espoir de voir s’éloigner une fois pour toutes le problème de la dette souveraine ou du moins le phénomène de domino.
Ainsi, même si on est loin d’avoir réglé la question des dettes des pays européens les plus exposés, il faut admettre que le risque de défauts de paiement semble s’éloigner et que le démantèlement de la monnaie européenne est peu probable… du moins à court terme.
Bourse, Quelles perspectives à court terme ?
A force d’imaginer que le pire va se produire, certains gérants ont regardé passer le train. C’est en tout cas ce que doivent penser ces gestionnaires restés à l’écart du marché au moment où l’indice phare parisien a franchi le seuil symbolique des 4000 points la semaine passée.
Depuis fin août, les marchés internationaux affichent une tendance haussière avec un appel d’air début novembre lors de la résurgence du spectre des dettes souveraines. Il est difficile de remettre en cause cette évidence. Les indices majeurs ont retrouvé leurs niveaux d’avant la faillite Lehman de l’été 2008. Même si la fragilité de cette tendance est palpable et que les arguments allant à l’encontre du mouvement ne manquent pas (la « guerre » des changes, l’emploi, la consommation, etc.), les investisseurs modifient leurs comportements comme si le traumatisme causé par les chutes spectaculaires des marchés financiers semblait s’estomper. Jusque là délaissés, les actifs décotés comme les actions européennes retrouvent l’intérêt de ces derniers ainsi que le montrent les volumes de transactions sur le marché des actions en forte hausse en ce début d’année.
Depuis fin août, les marchés internationaux affichent une tendance haussière avec un appel d’air début novembre lors de la résurgence du spectre des dettes souveraines. Il est difficile de remettre en cause cette évidence. Les indices majeurs ont retrouvé leurs niveaux d’avant la faillite Lehman de l’été 2008. Même si la fragilité de cette tendance est palpable et que les arguments allant à l’encontre du mouvement ne manquent pas (la « guerre » des changes, l’emploi, la consommation, etc.), les investisseurs modifient leurs comportements comme si le traumatisme causé par les chutes spectaculaires des marchés financiers semblait s’estomper. Jusque là délaissés, les actifs décotés comme les actions européennes retrouvent l’intérêt de ces derniers ainsi que le montrent les volumes de transactions sur le marché des actions en forte hausse en ce début d’année.
Bourse, Qu’est-ce qui stimule l’enthousiasme ?
Les taux d’intérêt historiquement bas, la reprise certes timide de la croissance mondiale toujours sous l’impulsion des émergents mais également de certains pays développés comme l’Allemagne, les Etats-Unis ou les pays nordiques qui sont passés à la vitesse supérieure. Ces derniers se trouvent dans une situation de plus en plus favorable grâce à leurs finances publiques globalement saines à l’image de la Suède qui s’est remise de la récession de 2009 tout comme le Danemark ou la Finlande. En outre, les solides résultats des entreprises des deux côtés de l’Atlantique qui affichent pour beaucoup une profitabilité record sont autant d’arguments qui soutiennent la dynamique depuis la rentrée.
Cette inertie positive pourrait perdurer les prochains mois. En effet, les banques centrales ne pouvant plus baisser les taux d’intérêt déjà proches de 0, les marchés se sont raccrochés à de nouveaux catalyseurs comme l’injection de liquidités dans les marchés en faveur de l’économie par la Fed (banque centrale US) avec un plan de rachats massifs d’obligations du Trésor jusqu’en juin 2011. Rappelons que même si le projet a de nombreux détracteurs, des actions similaires avaient été entreprises avec succès en 1933. La Fed avait ainsi pu modifier le comportement des consommateurs et des entreprises et conduire à la hausse le niveau de dépenses. Par ailleurs, selon la dernière enquête trimestrielle de Fitch Ratings, les entreprises devraient davantage investir dans les fusions/acquisitions, les paiements des dividendes et les rachats d’actions. Ainsi, les investisseurs anticipent des dépenses importantes. Les anticipations ont bondi de 76% contre 58% au 3eme trimestre, les attentes sur les dépenses en dividendes sont de 72% contre 49% et celles sur les rachats d’action de 58% contre 34% précédemment. L’enquête suggère que les investisseurs sont confiants quant au niveau de dépenses des entreprises soutenues par une amélioration des perspectives économiques. Sentiment conforté par l’enquête du célèbre cabinet Mergermarket : les opérations de fusions et acquisitions en France ont progressé de 40,1 % sur un an, selon les dernières données communiquées par le cabinet. Avec 542 transactions, le volume d'activité de 36,4 milliards d'euros enregistre une hausse spectaculaire de 90,6 % de la valeur des opérations.
Le niveau d'avant crise n'est toutefois pas encore retrouvé, puisque les F/A françaises demeurent à 75,7 % en dessous de leur niveau de 2007, qui avait vu un volume d'activité de 149,9 milliards d'euros. Les fusions et acquisitions transfrontières, trois fois plus élevées qu'en 2009 avec un volume total de 15,6 milliards d'euros, prouvent selon Mergermarket que la France attire à nouveau les investissements étrangers. Les entreprises françaises sont elles aussi plus intéressées par les marchés étrangers que l'an dernier. Elles ont réalisé 18 % d'opérations de plus qu'en 2009.
Cette inertie positive pourrait perdurer les prochains mois. En effet, les banques centrales ne pouvant plus baisser les taux d’intérêt déjà proches de 0, les marchés se sont raccrochés à de nouveaux catalyseurs comme l’injection de liquidités dans les marchés en faveur de l’économie par la Fed (banque centrale US) avec un plan de rachats massifs d’obligations du Trésor jusqu’en juin 2011. Rappelons que même si le projet a de nombreux détracteurs, des actions similaires avaient été entreprises avec succès en 1933. La Fed avait ainsi pu modifier le comportement des consommateurs et des entreprises et conduire à la hausse le niveau de dépenses. Par ailleurs, selon la dernière enquête trimestrielle de Fitch Ratings, les entreprises devraient davantage investir dans les fusions/acquisitions, les paiements des dividendes et les rachats d’actions. Ainsi, les investisseurs anticipent des dépenses importantes. Les anticipations ont bondi de 76% contre 58% au 3eme trimestre, les attentes sur les dépenses en dividendes sont de 72% contre 49% et celles sur les rachats d’action de 58% contre 34% précédemment. L’enquête suggère que les investisseurs sont confiants quant au niveau de dépenses des entreprises soutenues par une amélioration des perspectives économiques. Sentiment conforté par l’enquête du célèbre cabinet Mergermarket : les opérations de fusions et acquisitions en France ont progressé de 40,1 % sur un an, selon les dernières données communiquées par le cabinet. Avec 542 transactions, le volume d'activité de 36,4 milliards d'euros enregistre une hausse spectaculaire de 90,6 % de la valeur des opérations.
Le niveau d'avant crise n'est toutefois pas encore retrouvé, puisque les F/A françaises demeurent à 75,7 % en dessous de leur niveau de 2007, qui avait vu un volume d'activité de 149,9 milliards d'euros. Les fusions et acquisitions transfrontières, trois fois plus élevées qu'en 2009 avec un volume total de 15,6 milliards d'euros, prouvent selon Mergermarket que la France attire à nouveau les investissements étrangers. Les entreprises françaises sont elles aussi plus intéressées par les marchés étrangers que l'an dernier. Elles ont réalisé 18 % d'opérations de plus qu'en 2009.
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