Féfé, Le saut de l’ange
Féfé, le vilain petit canard
Se lancer dans une carrière solo après Saïan Supa Crew est un défi que Féfé, le créateur du groupe, s’est lancé avec un peu, beaucoup de stress ! « J’ai pas de pression, non, j’en ai beaucoup ! J’ai toujours peur que les gens ne se souviennent pas de moi ! » Habitué à travailler en groupe et dans l’échange, envisager une carrière sans ses acolytes, Vicelow, Sly the Mic Buddah, Sir Samuel, Leeroy et Specta, n’a pas été une décision facile. « Au début, je ne voyais pas l’intérêt de faire de la musique tout seul ! » Seulement voilà, après dix ans d’aventure, la fin de Saïan est annoncée et l’artiste se retrouve devant le fait accompli : arrêter la musique ou continuer… différemment. « J’ai mis un peu de temps avant de me décider, j’ai longtemps hésité et puis je me suis dit, finalement, c’est pas si grave. Quitte à me vautrer autant le faire les bras en l’air : le saut de l’ange ! Je n’avais rien à perdre. Ce n’est que de la Zik’ après tout ! » Alors depuis le mois de mai, Féfé fait son show. Généreux, il n’hésite jamais à descendre parmi le public pour le saluer. Du haut de sa scène, il fait participer et chanter les spectateurs sur ses flows. Entouré de ses musiciens, guitaristes, batteur et DJ, il présente des morceaux parfaitement orchestrés au rythme et la vibe parfaite. Et met le feu ! Dernier exemple en date, le Jardin du Michel le week-end dernier (15 mai) à Bulligny, a rassemblé devant la scène de l’artiste un parterre d’admirateurs qui n’hésitaient pas à chanter ses refrains et à danser sur les chorégraphies du chanteur / rappeur !
Féfé, Une musique éclectique
Féfé, le vilain petit canard
Pour l’écriture de son album Féfé a fait la passerelle entre différents styles musicaux. « Plus j’avance dans la musique, plus je me rends compte combien chacun style peut influencer un autre ».
Considéré comme le rappeur de Saïan Supa Crew, il devient aujourd’hui chanteur avec des musiques très colorées. « Etant donné que je viens du rap, on va encore me faire moins de cadeau qu’à mes débuts. Mais je n’ai pas honte et plus ça va, et plus je n’éprouve que le plaisir. L’essentiel est de faire plaisir aux gens ! » Et va jusqu’au bout des choses et… « surtout de moi ! En solo, j’ai pu aller au bout de ce que j’avais au fond et de ce que je voulais personnellement. C’est flippant de se dire que c’est MON goût que je vais mettre en avant, c’est sur ça que je vais être jugé ! »
Féfé se considère aussi comme un éclaireur dans la musique. Il multiplie les styles et les instruments, se met à jouer de la guitare à 30 ans, tout cela pour ne pas rester sur ses acquis. « J’ai besoin d’avancer, je n’ai pas peur des choses. J’ai besoin d’explorer. Je me lève sur Jimmy Hendrix ! c’est quelque chose qui était encore impensable il y a quelques années. Disons que depuis que j’ai commencé la musique, mes oreilles n’ont pas arrêté de grandir ! » Néanmoins, ne demandons pas à un rappeur de ne faire que chanter. Certains titres de cet opus sont produits de manière hip-hop sauf que… on retrouve de la guitare. « Je ne sais pas ce que je fais mais c’est ça qui est intéressant ! Ne pas savoir et y aller quand même, se mettre en danger ! Le rap c’est une sécurité, c’est une chose que je sais faire depuis quinze ans. Chanter ça a été plus difficile car il faut se mettre à nu, être serein en soi. C’est très bizarre le chant. J’ai toujours chanter mais je me cachais au milieu des autres, je n’osais pas trop ».
Considéré comme le rappeur de Saïan Supa Crew, il devient aujourd’hui chanteur avec des musiques très colorées. « Etant donné que je viens du rap, on va encore me faire moins de cadeau qu’à mes débuts. Mais je n’ai pas honte et plus ça va, et plus je n’éprouve que le plaisir. L’essentiel est de faire plaisir aux gens ! » Et va jusqu’au bout des choses et… « surtout de moi ! En solo, j’ai pu aller au bout de ce que j’avais au fond et de ce que je voulais personnellement. C’est flippant de se dire que c’est MON goût que je vais mettre en avant, c’est sur ça que je vais être jugé ! »
Féfé se considère aussi comme un éclaireur dans la musique. Il multiplie les styles et les instruments, se met à jouer de la guitare à 30 ans, tout cela pour ne pas rester sur ses acquis. « J’ai besoin d’avancer, je n’ai pas peur des choses. J’ai besoin d’explorer. Je me lève sur Jimmy Hendrix ! c’est quelque chose qui était encore impensable il y a quelques années. Disons que depuis que j’ai commencé la musique, mes oreilles n’ont pas arrêté de grandir ! » Néanmoins, ne demandons pas à un rappeur de ne faire que chanter. Certains titres de cet opus sont produits de manière hip-hop sauf que… on retrouve de la guitare. « Je ne sais pas ce que je fais mais c’est ça qui est intéressant ! Ne pas savoir et y aller quand même, se mettre en danger ! Le rap c’est une sécurité, c’est une chose que je sais faire depuis quinze ans. Chanter ça a été plus difficile car il faut se mettre à nu, être serein en soi. C’est très bizarre le chant. J’ai toujours chanter mais je me cachais au milieu des autres, je n’osais pas trop ».
Féfé, Un artiste complet
Féfé, le vilain petit canard
A trente ans, Féfé se sent différent. Il franchit une étape, fait sa petite crise. Grandit et s’assume en tant qu’homme. « C’est assez bête de dire ça mais c’est en rapport avec la musique. M’assumer en tant que personne, c’était aussi dire que je pouvais assumer ma musique et mes goûts. Il y en a qui aimeront, d’autres pas mais c’est pas grave ». Son album Jeune à la retraite raconte le fossé qui sépare les jeunes de la vingtaine de ceux de la trentaine. « J’ai fait une petite crise de la trentaine, j’avoue. Ça arrive. Quand Saïan a commencé, j’en avais 20. Dix ans sont passés sans que je ne m’en rende compte. Aujourd’hui, j’ai des enfants, des responsabilités, il a fallu faire un petit constat avant d’avancer. C’est ironique ce titre. L’album n’est pas triste du coup, même si j’avais le blues en l’écrivant. Faut évoluer, c’est la vie, c’est tout. » Ecrire était aussi un moyen pour l’artiste de parler de sa vie et de ses sentiments. Et d’avouer l’inavouable : c’est un « Vilain Petit Canard ». S’il dit avoir depuis toujours mené sa propre route, ne pas être bizarre mais différent, et faire son truc, Féfé révèle à travers son titre VPC sa souffrance. « Pendant longtemps j’en ai souffert car quand tu vis en cité, tu vis en groupe et j’arrivais pas à m’inclure dans un groupe, à aller dans une communauté ou une autre. J’étais pas comme tout le monde. Je n’arrivais pas à faire le rebeu ou l’antillais. Fallait que je fasse moi. Aujourd’hui , il faut assumer ce qu’on est, ça fait du bien ». Féfé a encore beaucoup de projets en tête comme « faire un album africain, faire un film car la réalisation c’est ma deuxième passion. Et surtout une comédie musicale. J’ai vu West Side Story petit, ça m’a tellement choqué, je me suis dit faut que j’en fasse un ! » La perche est lancée… A travers sa musique et sa manière d’explorer les styles, il compte bien pouvoir apporter quelque chose à la chanson française malgré son bagage hip-hop. Avec toujours cette même condition « se fixer des buts pour travailler ».
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