Auparavant, souvenez-vous, des experts des moteurs de recherche et de sécurité Internet expliquaient aux médias que seuls les internautes avertis (pirates, terroristes, pédophiles) pouvaient contourner ce contrôle, le plus répressif au monde. En effet, les recherches sur des mots-clés comme "Tibet", "Taïwan", "Dalaï Lama", "révolution", "culte" ou encore "critique", aboutissent sur rien, ou sur des sites reprenant la position officielle du gouvernement chinois. Avec l’outil Google China SearchSearch Comparaison, on peut d’ailleurs comparer les différences entre un Google censuré et un ouvert.
Or, il suffit simplement de modifier l’orthographe d’un mot-clé pour contourner leurs filtres sophistiqués (les firewalls) ! En voici un exemple concret qui circule sur le réseau : lorsqu’on fait une recherche pour "Tiananmen", Google.cn donne le résultat escompté : on voit des photos bucoliques de la place. Mais si on tape des fautes comme "Tienanmen", "Tianenmen" ou "Tiananman", on tombe sur les blindés du massacre de la place Tiananmen en 1989.
De mon côté, j’ai tenté l’aventure avec le bouton intitulé "J’ai de la chance" du formulaire de recherche de Google. J’ai obtenu un résultat inattendu avec l’orthographe exacte : "Tiananmen". Avec "Tienanmen", on peut visiter un site d’une radio italienne sur le massacre de la place de la Paix Céleste.
Selon Forbes, l’origine de l’accident serait un mauvais filtrage des requêtes écrites en lettres majuscules. Quelques jours plus tard, il n’était pas étonnant d’apprendre que Google.cn n’était plus accessible aux habitants de Shanghai et de Pékin. Décidément, les autorités chinoises ne tolèrent pas les erreurs en matière de censure.
Google n’exerce pas seulement de la censure en Chine mais, semblerait-il, il le ferait également sur la toile occidentale. Dans leur page "Outils linguistiques", leur site chinois n’est pas disponible. Avec une recherche comme "google.cn", la firme renvoie directement l’internaute à la version chinoise non censurée de son produit accessible par l’entremise de son adresse américaine ou d’un autre pays localisé.
Je suis outrée par la politique des opérateurs du Net : troquer la liberté d’expression contre la liberté du gain. Que faire ? Ne plus afficher les panneaux publicitaires de Google Adsense ? Boycotter les J.O. de Pékin 2008 ? Instaurer une loi ?
Au lieu de manifester du leadership, ces trois compagnies [Microsoft, Yahoo et Google] nous offrent plutôt un nivellement vers le bas qui compromet la liberté d’expression en Chine ainsi que l’accès à l’information.
Or, il suffit simplement de modifier l’orthographe d’un mot-clé pour contourner leurs filtres sophistiqués (les firewalls) ! En voici un exemple concret qui circule sur le réseau : lorsqu’on fait une recherche pour "Tiananmen", Google.cn donne le résultat escompté : on voit des photos bucoliques de la place. Mais si on tape des fautes comme "Tienanmen", "Tianenmen" ou "Tiananman", on tombe sur les blindés du massacre de la place Tiananmen en 1989.
De mon côté, j’ai tenté l’aventure avec le bouton intitulé "J’ai de la chance" du formulaire de recherche de Google. J’ai obtenu un résultat inattendu avec l’orthographe exacte : "Tiananmen". Avec "Tienanmen", on peut visiter un site d’une radio italienne sur le massacre de la place de la Paix Céleste.
Selon Forbes, l’origine de l’accident serait un mauvais filtrage des requêtes écrites en lettres majuscules. Quelques jours plus tard, il n’était pas étonnant d’apprendre que Google.cn n’était plus accessible aux habitants de Shanghai et de Pékin. Décidément, les autorités chinoises ne tolèrent pas les erreurs en matière de censure.
Google n’exerce pas seulement de la censure en Chine mais, semblerait-il, il le ferait également sur la toile occidentale. Dans leur page "Outils linguistiques", leur site chinois n’est pas disponible. Avec une recherche comme "google.cn", la firme renvoie directement l’internaute à la version chinoise non censurée de son produit accessible par l’entremise de son adresse américaine ou d’un autre pays localisé.
Je suis outrée par la politique des opérateurs du Net : troquer la liberté d’expression contre la liberté du gain. Que faire ? Ne plus afficher les panneaux publicitaires de Google Adsense ? Boycotter les J.O. de Pékin 2008 ? Instaurer une loi ?
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