Grippe H1N1 : les gels hydro alcooliques sont ils vraiment efficaces ?

Depuis le 25 août, l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé) diffuse en boucle des spots TV préventifs sur les chaînes nationales , du câble et du satellite afin de limiter la transmission du virus de la Grippe H1N1 ce qui a eu pour effet de doper les ventes de masques et gels hydro-alcooliques à tel point qu’il est devenu difficile de s’y retrouver. Il y a quelques semaines encore, le précieux liquide était devenu rare dans nos pharmacies mais depuis quelques jours, les stocks n’ont cessé de croître et c’est avec bonheur que des flacons de gel hydro-alcoolique fleurissent sur les étales de nos bureaux de tabac, s’exhibent en tête de gondole de supermarchés, se bradent aux enchères sur internet si bien que l’on en oublierait qu’il s’agit d’une affaire de professionnels.

La grippe H1N1 se transmet de manière identique à la grippe saisonnière, soit par voie aérienne lors de toux ou d’éternuement, soit au contact d’une personne contaminée. S’agissant du toucher, la méthode préventive demeure donc similaire et fait appel au bon sens ; se laver régulièrement et soigneusement les mains avec un savon liquide de préférence et ce 30 secondes au moins puis se sécher les mains avec une serviette propre.

Selon l’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire de Produits de Santé), les solutions hydro alcooliques ne sont à utiliser qu’en l’absence de point d’eau disponible ce qui laissera aux consommateurs avertis le temps de détailler l’étiquetage du produit et de s’assurer de son efficacité. Privilégier les solutions testées selon la norme NF EN 14476, ou en l’absence de de cette mention préférer ceux dont la concentration optimale en alcool est comprise entre 60 et 70%. Ces produits à vocation antiseptique ne s’utilisent pas sur des mains souillées.

Si l’efficacité des solutions hydro alcooliques est incontestable, leur usage ne doit pas être systématique, en particulier chez les enfants. Essentiellement composés d’alcool, leur usage sur les muqueuses, sur une plaie peu s’avérer dangereux, une projection accidentelle dans l’œil, une ingestion, particulièrement critique. Lorsque cela est possible, le recours à une bonne hygiène reste encore la "solution" !